Le Journal du Real
·17 dicembre 2024
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·17 dicembre 2024
28 novembre 2000, stade International de Yokohama, le Real Madrid débarque avec l’objectif clair de réaffirmer sa suprématie mondiale.
Auréolés de leur huitième Ligue des champions remportée quelques mois plus tôt, les Madrilènes apparaissent comme les grands favoris face à une équipe de Boca Juniors talentueuse. Pourtant, ce soir-là, les Xeneizes livreront une prestation magistrale, laissant les Merengues impuissants et sans réponse.
Le Real Madrid, pourtant habitué aux grands rendez-vous, est pris à froid dès les premières minutes. La défense madrilène est aux abois lorsque Marcelo Delgado, lancé en profondeur par Basualdo, ajuste un centre imparable pour son compère Martín Palermo. Ce dernier, d’un geste parfait du pied en opposition, trompe Iker Casillas. 1-0 pour les Argentins.
Martin Palermo qui célèbre le 2-0 face au Real Madrid (Photo by Lutz Bongarts/Bongarts/Getty Images)
À peine remis du premier coup, le Real reçoit un nouvel uppercut. La charnière Hierro-Karanka se fait surprendre dans son dos. En contre-attaque, Boca dévale tout le terrain en un éclair grâce à un long ballon magistral de Juan Román Riquelme pour Palermo.
Excentré et en pleine course, l’attaquant argentin, futur joueur de Villarreal, ajuste Casillas d’une frappe limpide. À la 6e minute de jeu, Boca mène déjà 2-0, réalisant une entame de rêve.
Sous le choc, le Real tente de réagir. Fraîchement sacré Ballon d’Or, Luis Figo centre. Mal dégagé par la défense de Boca, le ballon revient sur Roberto Carlos.
Le latéral brésilien contrôle de la poitrine et déclenche une frappe surpuissante, comme lui seul à le secret, qui termine dans la lucarne de Córdoba. En seulement 13 minutes, les deux équipes se livrent un début de match d’anthologie.
Galvanisés par la réduction du score, les Merengues prennent espoir et multiplient les assauts, mais la finition fait défaut. Raúl, malgré ses efforts, ne parvient pas à trouver la faille, tandis que Guti, aligné dans l’entrejeu, se montre transparent face à la pression constante des milieux argentins.
En face, Boca joue avec une discipline exemplaire. Chaque contre-attaque menée par Riquelme ou Delgado porte le danger. Martín Palermo manque même d’alourdir le score à plusieurs reprises, mais l’excellent Casillas maintient le Real en vie.
Pourtant habitués à renverser des situations compromises, les Merengues semblent à court d’idées face à l’organisation tactique impeccable de Carlos Bianchi. Les changements effectués par Vicente del Bosque, avec les entrées de Savio et Morientes, n’apportent pas l’effet escompté.
Roberto Carlos a inscrit un but exceptionnel lors de la défaite du Real Madrid face à Boca Juniors (Shaun Botterill/Allsport)
Les Madrilènes butent sur une défense argentine compacte et un Córdoba impérial dans les buts. Plus les minutes passent, plus la frustration se lit sur les visages des joueurs madrilènes. Boca Juniors, lui, gère son avance avec une maîtrise impressionnante, ralentissant le jeu et cassant le rythme dès que nécessaire.
Finalement, les Argentins remportent la finale. Pour le Real Madrid, cette défaite est une énorme désillusion. Habitué à briller dans les grandes compétitions, le club espagnol est tombé sur plus fort ce soir-là, payant un début de match aux abonnés absents.
Une défaite marquante dans l’histoire du club, qui rappelle que la notion de favori n’est souvent qu’une illusion dans le football. Un avertissement donc pour le Real Madrid, qui 24 ans après, devra faire le job contre le club mexicain de Pachuca pour décrocher un nouveau titre à son actif et “re”lancer sa saison.