Analyse. Le FC Nantes s’en sort-il mieux sans la possession ? | OneFootball

Une équipe loin de maîtriser la rencontre mais redoutable d’efficacité. Samedi soir au Parc des Princes, les Nantais ont accroché le leader Parisien grâce à une égalisation de Matthis Abline (1-1), répondant au but d’Achraf Hakimi : un résultat inespéré pour un FC Nantes malade qui restait sur quatre défaites consécutives en Ligue 1. Largement dominé sur le terrain, le FC Nantes n’a compté que 16% de possession sur l’ensemble de la rencontre, tout en parvenant à concrétiser l’une de ses deux seules frappes cadrées.

Si la manière n’a pas eu l’air de convaincre Waldemar Kita, qui se serait plaint après match du niveau de jeu de son équipe, ce nul a cependant permis à Antoine Kombouaré de prolonger – au moins d’une semaine – son séjour sur le banc nantais, alors que son président attendait le moindre faux-pas pour remercier l’entraîneur kanak et réaliser son fantasme de faire revenir Sérgio Conceição à la Jonelière. Malgré ce point glané à l’extérieur, la situation reste alarmante pour le FC Nantes qui est descendu d’une place au classement et qui se retrouve relégable.

Sept points gagnés avec moins de 40% de possession

« Je pense que si on veut aller chercher un résultat, il faut jouer un bon football, faire un bon match » avait déclaré Antoine Kombouaré avant le match face au Havre il y a deux semaine (défaite 2-0), rencontre où les Nantais avaient pourtant monopolisé le ballon avec 70% de possession. Si les ambitions de Kombouaré de pratiquer un beau jeu sur le terrain sont affichées, force est de constater que cette saison plus de la moitié des points obtenus l’ont été en laissant l’adversaire prendre le jeu à son compte.

En effet, si l’on regarde les six rencontres où les Nantais ont compté moins de 40% de possession, le bilan est moins négatif pour les Nantais avec 2 victoires, 1 nul et 3 défaites. Lors du bon mois d’août des Canaris, les deux victoires – les seules depuis le début de la saison – contre Auxerre (2-0) et Montpellier (1-3), ont été obtenues avec respectivement 36% et 31% de possession sur l’ensemble de la rencontre. A l’inverse, lorsque les Nantais ont eu le ballon au moins 50% du temps, cela s’est soldé par deux défaites (Strasbourg et Le Havre) et deux nuls après avoir ouvert le score (Angers et Saint-Etienne).

Une attaque plus dangereuse

S’il est vrai que l’équipe d’Antoine Kombouaré a globalement subi plus d’occasions en laissant la balle à l’adversaire (2,9 xGA face à Lens avec 33% de possession) l’inverse n’a pas été le cas puisque le match face au Havre a montré que malgré une importante possession du ballon, les Nantais n’ont pas réussi à se montrer plus dangereux, incapables d’exploiter leur domination (seulement 0,9 xG sur la rencontre). Ainsi, la solution serait-elle de subir et contenir les attaques adverses pour opérer en contre ?

En reprenant les six rencontres disputés avec moins de 40% de possession de balle, on remarque que les rencontres face à Marseille, Auxerre, Montpellier et Lens comptent parmi celles ayant le plus d’expected goals (xG) pour le FC Nantes depuis le début de la saison. Face à Marseille par exemple, les Nantais n’ont marqué qu’un seul but par l’intermédiaire de Tino Kadewere mais le total d’xG à la fin du match était de l’ordre de 1,4 avec sept frappes dont trois cadrés.

Ainsi, on peut se demander quelle sera la tactique d’Antoine Kombouaré  pour le derby face à Rennes ce dimanche, face à une équipe bretonne qui a souvent privilégié la monopolisation le ballon sur les premiers match de la saison.