À l’aube de son dernier défi, Ancelotti peut avoir l’esprit tranquille | OneFootball

Revenu il y a trois ans après un premier passage ponctué par la Décima en 2014, Carlo Ancelotti a réussi son retour au Real Madrid. Deux Ligue des champions, deux Liga, une Coupe du Roi, deux Supercoupe d’Espagne, une Supercoupe d’Europe et une Coupe du monde des clubs : l’accomplissement est tout simplement exceptionnel en trois saisons.

Surtout, il est incontestablement devenu l’un des entraîneurs les plus performants de l’histoire du club madridiste. Et, dans une institution comme celle du Real Madrid, cela compte encore plus.

À 65 ans, le technicien italien a montré qu’il était capable de mener le groupe madrilène à la victoire. Il est désormais certain que nul autre entraîneur aurait réussi pareil exploit. Oui, il s’est parfois trompé tactiquement, mais à l’arrivée les résultats sont là et surtout : Ancelotti a fait progresser les joueurs qu’il a eu sous ses ordres.

Plus rien à prouver pour Ancelotti

Alors qu’il va diriger le Real pour sa quatrième saison consécutive, « Carletto » va devoir faire face à un énième renouvellement d’effectif, malgré le fait que les départs et les arrivées sont quasiment toujours très bien maîtrisés. Toni Kroos, Nacho et Joselu ont tiré leur révérence, tandis que Kylian Mbappé et Endrick – en attendant peut-être d’autres recrues – font leur entrée à Valdebebas. Sans évoquer le côté sportif, ces changements pèsent dans l’équilibre d’un vestiaire. Et, au-delà du fait que personne ne doute de la capacité d’Ancelotti à gérer la situation, ce n’est pas évident par nature.

Mais, voici un nouveau challenge pour celui qui approche les 300 matches dirigés sur le banc du Real Madrid : un cap bien plus que symbolique – car l’Italien est rentré dans la légende du club. Quand on a accompli autant de choses, reste désormais l’héritage. D’autant qu’avec le départ de Florentino Pérez qui approche inexorablement, la passation de pouvoir sera importante.

Carlo Ancelotti et Luka Modric lors des célébrations du sacre européen le 2 juin dernier. (Icon Sport).

Viendra le moment où Carlo Ancelotti devra dire au revoir au club qui lui a permis de vivre ses plus grandes heures, et alors le vestiaire devra être en paix afin d’entamer une nouvelle ère remplie de succès. En 2024-2025, celui qui a soulevé cinq C1 devra évidemment répondre à un cahier des charges sportif, mais l’objectif sera plus noble : il n’a plus rien à prouver.

Reste à espérer qu’il puisse faire de Mbappé et d’Endrick – entre autres – de formidables Madridistas prêts à donner leur âme pour la tunique blanche. Perpétuer une tradition familiale séculaire : voici probablement l’ambition la plus noble qui puisse exister.

Eliott Lafleur.