« On dirait une équipe d’amateurs », les raisons de la rupture précoce entre Gonçalo Feio et l’USL Dunkerque | OneFootball

Officiellement intronisé à la tête de l’USL Dunkerque le 20 juin, Gonçalo Feio n’aura même pas tenu un mois sur le banc de touche nordiste. Dimanche dernier, au lendemain d’une lourde défaite en match amical contre Boulogne-sur-Mer (1-5), les deux parties ont décidé de dire « stop ». A défaut de pouvoir s’entendre, le club et l’entraîneur étaient au moins en phase sur leur incompatibilité. Explications.

Gonçalo Feio et le management par la peur

Avant même sa prise de poste, Gonçalo Feio était présenté comme un technicien sanguin, capable du meilleur comme du pire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Portugais a été fidèle à sa réputation. Malheureusement, pas comme l’aurait espéré l’USL Dunkerque. En pleine préparation estivale, l’ancien entraîneur du Legia Varsovie affirme avoir préféré claquer la porte, histoire de ne pas perdre de temps.

“J’ai mes standards et mon éthique de travail. Ce que l’on m’a présenté et ce que j’ai trouvé sur place étaient deux mondes différents. J’ai préféré résilier immédiatement”, a-t-il confié à l’agence Lusa. “Je reste en bons termes avec le club et le directeur sportif, mais nous n’avons pas le même niveau d’exigence sur plusieurs plans. Je préfère attendre un projet qui corresponde à mon ambition. »

Visiblement désabusé par ce qu’il a trouvé en arrivant à Dunkerque, Gonçalo Feio a rapidement installé une ambiance nauséabonde selon le quotidien l’Equipe, qui rapporte que « les joueurs s’entraînaient avec la peur au ventre ». En pleine séance, l’éphémère technicien des Maritimes se serait même montré insultant envers certains de ses joueurs, allant jusqu’à dire devant certains d’entre eux : « on dirait une équipe d’amateurs ».

Demba Ba reconnaît son erreur

Dave Winter/FEP/Icon Sport

Un management aux antipodes de ce que pouvait proposer Luis Castro, aussi exigeant soit-il. Et le point de rupture aurait été définitivement atteint lorsque Gonçalo Feio a reproché à l’un de ses dirigeants de lui avoir menti, en plein match, samedi dernier contre Boulogne-sur-Mer.

« J’ai voulu croire en lui. Cela m’a donné tort, a reconnu Demba Ba dans les colonnes de l’unique quotidien sportif de France. Il n’y a pas de regret à avoir. Nous avions étudié avec précision la personnalité de Gonçalo, nous savions que c’était quelqu’un de passionné, de sanguin. Il y avait un risque dont nous étions conscients. Mais, dans nos échanges, nous avions été très clairs sur des notions essentielles d’unité et d’humilité. Avec un pacte moral qu’il avait accepté. Je ne veux pas condamner un homme. Chacun a ses traumas. »

Reste à savoir si cette histoire, loin de passer inaperçue, va laisser des traces du côté de Dunkerque ou bien si Demba Ba aura mis un terme à cette relation toxique suffisamment tôt. Ce qui est sûr, c’est que le quatrième du dernier exercice de Ligue 2 est à la recherche d’un nouveau coach. Et que ce soit Gaël Clichy ou un autre, nul doute que l’objectif est de trouver quelqu’un à même de rapporter un climat de sérénité au quotidien.

Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport