Jean-Pierre Caillot veut revoir la manière de fonctionner de la Ligue 1 | OneFootball

Le Président du Stade de Reims, Jean-Pierre Caillot, fait partie des clubs fortement menacés par cette situation des droits TV. Dans les colonnes de L’Equipe, le dirigeant d’entreprise n’avait pas peur d’affirmer que l’heure n’était pas à la précipitation au regard des risques: « Il y a un peu un ultimatum car il faut du temps pour la démarrer. Mais si on doit reprendre la saison sans chaîne, pendant une ou deux journées, on assumera. Les gens iront au stade pour voir les matches. Et on patientera. Je pense que c’est une erreur de démarrer quelque chose dans la précipitation. »

Pour autant, les Présidents devraient décider demain de leur sort sur le sujet.

Laurent Nicollin lors dun match à Reims Photo by Dave WinterIcon Sport

Financièrement, les clubs vont non seulement revoir leur manière de fonctionner mais surtout changer très rapidement leur politique pour éviter de tomber dans un gouffre et ce, peu importe leur choix. Jean-Pierre Caillot était alors interrogé sur les actions à mener à ce niveau:

« Aujourd’hui, il faut peut-être revoir toute l’organisation, en tout cas une bonne partie de l’organisation du football. Pendant des années, les droits télé ont fait que le football a vécu un peu dans l’opulence. Et quand tu es dans l’opulence, dans une entreprise, souvent les décisions qui sont prises, c’est toujours d’accorder tout à tout le monde. Aujourd’hui, il faut se poser les vraies questions et on va aussi en discuter lors la réunion de jeudi. On n’a plus les moyens. Et il y a plein de choses qui doivent être remises en question. Il faut que j’en parle avec mes collègues.

(On lui demande de détailler) À tous les postes, sans exception. Le VAR, ça coûte beaucoup d’argent. Est-ce qu’il faut le continuer ? On donne des sommes importantes à plein d’autres familles (joueurs, entraîneurs, syndicats…). On est toujours critiqués, mais on verse beaucoup de contributions. Il y a un moment, il faut que tout le monde se serre la ceinture. Il n’y a pas que les clubs et les présidents qui vont assumer. Des clubs avec des capitaux traditionnels n’ont plus les moyens de supporter tout ça. On a aussi une convention avec la Fédération (14,2 millions d’euros minimum sur les droits télé). Il faut peut-être en rediscuter. Ce qui était prévu avec un certain budget ne peut pas être identique aujourd’hui. C’est en chef d’entreprise que je réagis. À partir du moment où tu es en crise ou que tu peux l’être, il faut remettre en question ce qui a été fait par le passé. »

En espérant que les clubs les plus impactés par la situation actuelle est le temps d’agir pour s’en sortir dignement.