
Trivela
·17 de julho de 2025
Le mythique Boavista FC relégué, ruiné… mais déterminé à renaître

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·17 de julho de 2025
Relégué sportivement en deuxième division, le Boavista FC n’a pas été en mesure de s’inscrire au sein des quatre premiers niveaux nationaux du Portugal.
C’est un monument du football portugais qui pourrait s’effondrer. Marqué par une crise financière et institutionnelle depuis de nombreuses années, le club de Boavista vit actuellement les heures les plus sombres de son histoire. Près de 25 ans après avoir réussi l’exploit d’être sacré champion du Portugal, l’écurie basée à Porto est sur le point de retrouver le niveau amateur. Ce jeudi, à l’approche d’une assemblée générale extraordinaire, le président du club, Rui Garrido Pereira, s’est exprimé sur l’avenir de la structure.
En premier lieu, il semblerait que ce tournant marque une fracture définitive entre le Boavista FC et la SAD. Actuellement confrontée à des soupçons de fraude fiscale, fraude aux créanciers et blanchiment d’argent, qui ont conduit la Police Judiciaire a effectuer des perquisitions au siège au cours de cette semaine, la SAD, dirigée par Gérard Lopez, est actuellement en procédure d’insolvabilité. Dans ces conditions, le Boavista FC, association historique, a décidé de reprendre les rênes pour tenter de sauver ce qui peut l’être.
Dans une lettre ouverte, le président du Boavista FC, Rui Garrido Pereira, a présenté un plan de récupération visant à assurer la stabilité et la survie du club. Son ambition ? Reprendre le contrôle du football senior, préserver le patrimoine historique et restructurer progressivement les dettes accumulées. « Nous souhaitons préserver le patrimoine et s’assurer qu’il serve le club. Nous travaillons avec des entités publiques et privées pour protéger et valoriser ce qui nous appartient, avec un sens total des responsabilités », précise le président.
Désormais, le club entend être maître de son destin et ne plus dépendre d’une entité externe. Une ambition qui passera probablement par plusieurs années de gestion rigoureuse au sein des plus basses divisions.
Pour l’heure, la situation sportive du Boavista reste relativement floue. Pour autant, l’absence du club au sein des quatre premières divisions portugaises est désormais actée, alors que la structure n’a pas été en mesure de fournir l’ensemble des documents nécessaires dans les délais imposés.
Repartir à zéro ? Tel semble être le destin des Axadrezados, qui connaitrons très probablement les divisions amateurs cette saison. « Nous allons repartir sur des bases saines, avec nos propres décisions, sans dépendance de l’extérieur, et avec nos propres valeurs. Nous nous efforçons de préparer une équipe compétitive et bien organisée, à partir d’une base solide », indique le président.
Si l’équipe senior est « en cours de préparation », le club ne compte, a priori, pas délaisser sa formation. Reconnue pour avoir vu passer des internationaux portugais comme Petit, Raul Meireles ou encore plus récemment Bruno Fernandes, l’académie du Boavista devrait perdurer et s’affirmer comme une pièce essentielle de cette reconstruction. « Les équipes de jeunes sont une priorité », indique Rui Garrido Pereira, avant d’ajouter : « Toutes les équipes ont repris le travail normalement et sont integrées dans un vaste plan de développement du football de formation. Nous avons même dépassé le nombre de joueurs de l’année précédente, et nous allons continuer à croître. »
À court terme, la tâche s’annonce ardue. Pour la direction, il s’agira de reconstruire une structure sportive compétitive, regagner la confiance des partenaires financiers et apaiser l’inquiétude des socios. Mais à long terme, ce tournant historique pourrait être l’occasion pour le Boavista de renouer avec son identité et ses racines.
Déterminé à renaître de ses cendres, le club convoquera une assemblée générale extraordinaire pour débattre de l’avenir et des solutions à apporter. D’ici là, une chose est sûre : l’avenir du Boavista sera déterminé par la capacité de ses membres à se mobiliser pour préserver l’institution qui fait battre leur coeur depuis plus d’un siècle.
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