Gérard Lopez prend la parole sur Boavista : “Nous allons intenter une action en justice” | OneFootball

Relégué sportivement à l’issue de la saison, Boavista a connu un périple en coulisses, qui a vu l’équipe échouer à s’inscrire en Liga 3, et être finalement rétrogradée administrativement puis être intégrée à la Liga Pro, la première division du district de l’AF Porto.

Pour la première fois, et pour Record, Gérard Lopez, propriétaire des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur la situation. En préambule, il est tout de même bon de souligner que si cette dégringolade sportive ressemble beaucoup à ce qui est arrivé à notre club, Gérard Lopez ne gère absolument pas le club portugais, même s’il est actionnaire majoritaire depuis 2020. Dans le cas présent, le président bordelais explique avoir toujours fait confiance aux personnes sur place, une confiance désormais “rompue”. Depuis plusieurs mois, une nouvelle équipe de gestion est à la tête du Club, notamment avec Fary Faye à sa tête, permettant de “travailler calmement et essayer de faire ce qu’il faut […] J’ai une équipe qui soutient le conseil d’administration et le président Fary. Je me sens à l’aise avec les personnes qui sont là actuellement”.

Car oui, les affaires récentes ne concernent absolument pas cette direction. En effet, la Police Judiciaire a établi que Boavista FC, sa société sportive Boavista SAD, ainsi que son ancien président Vítor Murta figurent parmi les six entités accusées dans une affaire de fraude fiscale, crédits bancaires frauduleux et blanchiment d’argent. Ces délits auraient visiblement permis de générer des profits illicites estimés à près de 10 millions d’euros entre 2023 et 2024. Selon la PJ, ce sont des dirigeants, des cabinets d’expertise comptable, d’avocats et de commissaires aux comptes qui sont ciblés. Sur la perquisition d’il y a quelques jours, Gérard Lopez a évidemment été questionné. Avait-il déjà soupçonné des irrégularités financières à Boavista ? Sa réponse est affirmative, même s’il ne peut pas en dire beaucoup plus.

S’il reconnait avoir investi 30 millions d’euros à titre personnel depuis son arrivée à la tête du club portugais, Gérard Lopez ne veut pas parler d’argent. Il se veut déterminé à reconstruire le club portugais, tout en faisant les démarches judiciaires pour comprendre ce qui s’est passé cet été, et punir les fautifs.

En attendant, le point commun avec les Girondins de Bordeaux est que Boavista était dans une situation financière compliquée, et ce depuis plusieurs années. Et que, même s’il n’a pas réellement décidé ce que qui arrive au club portugais ces derniers jours, le propriétaire et dirigeant se projette et voit l’occasion de repartir de zéro avec un club historique. Et comme avec Bordeaux – même si là, il est impliqué personnellement dans toutes les décisions – il est convaincu et décidé à réussir.