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·6 maggio 2025
Wahbi Khazri contre-attaque : « Ce club a fait trop de mauvais choix »

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À 34 ans, Wahbi Khazri traverse l’une des saisons les plus difficiles de sa carrière. Après avoir vécu une première relégation en Ligue 2 avec Saint-Étienne en 2022, l’attaquant tunisien voit son club, Montpellier, chuter à son tour dans l’antichambre de l’élite, lors de l’année de son cinquantenaire. Accusé de manquer d’implication, critiqué pour son hygiène de vie et souvent pointé du doigt par des supporters en colère, Khazri décide de sortir du silence pour livrer sa version des faits.
Dans un entretien percutant accordé à L’Équipe, il répond aux attaques et met en lumière les dysfonctionnements internes du club, tout en se défendant de porter la responsabilité d’une descente collective.
Crédits Iconsport
Khazri ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque la gestion du club. Pour lui, la relégation est avant tout le résultat de mauvaises décisions prises sur plusieurs saisons. « Montpellier a l’équipe la plus faible de Ligue 1. On a fait des mauvais choix pendant deux ans, et on le paie », analyse-t-il, déplorant le départ de plusieurs joueurs clés comme Elye Wahi, Stephy Mavididi ou Valère Germain, remplacés par des choix moins efficaces. Il pointe également du doigt les décisions tactiques de l’équipe. Il revient notamment sur une défaite cuisante contre Paris, où l’entraîneur Michel Der Zakarian a opté pour un schéma inédit en 5-3-2. « Résultat : 6-0 », ironise Khazri, visiblement agacé par cette gestion.
Malgré une préparation estivale réussie, avec plusieurs buts à son actif avant le début de la saison, Khazri n’a que peu eu l’opportunité de s’exprimer sur le terrain. Avec seulement 10 titularisations en Ligue 1, il se dit frustré de ne pas avoir joué à son poste de prédilection et de ne pas avoir pu apporter sa contribution dans des moments cruciaux. Selon lui, son absence du onze titulaire a été incompréhensible, d’autant qu’il a été décisif lors de certaines victoires importantes contre Brest, Monaco et Toulouse. « J’ai été titulaire lors de trois de nos quatre victoires. Et ensuite, plus rien. Sans explication », confie-t-il, visiblement blessé par cette gestion de ses performances.
Crédits Iconsport
L’un des reproches faits à Khazri concerne son influence sur ses coéquipiers, notamment Téji Savanier. Lorsqu’on lui demande s’il a une mauvaise influence sur le milieu de terrain montpelliérain, Khazri répond avec légèreté : « Je le prends à la rigolade. C’est vrai qu’on s’entend bien. Mais Téji est un grand garçon et il a du caractère. Il n’a besoin de personne. Encore moins de moi. Avec Jordan Ferri, Benjamin Lecomte et Savanier qui, eux, ont joué tous les matches, on a le dos large. Mais il ne faut pas exagérer. » Ce passage montre que Khazri refuse d’être considéré comme un facteur négatif dans le vestiaire, rappelant que chaque joueur doit prendre ses responsabilités.
Malgré cela, il n’a pas l’intention de quitter la scène sur une note aussi négative. Libre en juin, Khazri affirme qu’il souhaite encore poursuivre sa carrière et continuer à apporter ses services. « Je suis droit dans mes bottes. Je veux continuer à jouer. »
Avec ses explications, Wahbi Khazri a perdu notre confiance au fil de la saison. Ses performances et son attitude sur le terrain n’ont pas répondu à nos attentes, et nous estimons qu’il n’a pas été à la hauteur de la situation. Après cette saison décevante et la relégation du club, il est clair que nous n’avons plus envie de le voir à Montpellier. Une remise en question s’impose pour l’attaquant tunisien s’il veut redorer son image et retrouver sa place ailleurs.