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·26 giugno 2024

OL - Mercato : quand la multipropriété commence à irriter

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Entre Ernest Nuamah, Thiago Almada et Moïse Bombito, John Textor n’hésite pas à utiliser des passerelles entre les clubs d’Eagle Football pour recruter. Cela commence à irriter chez les supporters lyonnais, mais pas que.

Red Bull, City Group, BlueCo, Red Birds et j’en passe… Depuis des années, le football européen est pris d’assaut par des fonds d’investissement (très souvent américains) et l’OL s’est ajouté à la liste depuis décembre 2022 et l’arrivée de John Textor et Eagle Football à la tête du club. La bascule avec Jean-Michel Aulas a été totale en mai 2023 et depuis un an, le club lyonnais a pleinement adopté la vision de son nouveau patron et de ce qu’est la multipropriété. En intégrant Eagle, l’OL a rejoint Botafogo, le RWD Molenbeek et à un degré moindre Crystal Palace. Une famille qui n’en est pas vraiment une, car comme dans chaque fratrie, il y a le plus aimé et les autres. À l’heure actuelle, le club lyonnais a l’avantage d’avoir les bonnes grâces de John Textor et d’être la tête de gondole du projet.

Mais allez demander aux supporters du RWDM ce qu’ils pensent et vous verrez que l’affect est bien différent. Pourtant, même en haut de la pyramide Eagle, les fans lyonnais n'ont pas vraiment adhéré à la cause de cette multipropriété. Il y a déjà eu tous les montages financiers pour acquérir le club qui ont clairement apporter un climat de défiance et si Textor a réussi à s’entourer des personnes compétentes au sein même de l’OL, la stratégie globale est loin d’avoir convaincu tout l’environnement. D’autant plus dans ces périodes de mercato où les tours de passe-passe semblent devenir monnaie courante.


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Les caisses lyonnaises pour régaler tout le monde ?

Cela ne concerne bien évidemment pas que la formation lyonnaise, puisque Troyes ou Lorient font aussi les frais de ce système si l’on s’en tient à la France. Néanmoins, les derniers jours ont fait ressurgir une certaine défiance vis-à-vis de ce projet dans lequel les intérêts des uns et des autres donnent l’impression d’être bafoués. Il y avait eu le précédent Ernest Nuamah, acheté 25 millions d’euros par Molenbeek dont le budget est de… dix millions d’euros, puis prêté à l'OL pour contourner les sanctions de la DNCG. Le Ghanéen, qui n’est toujours pas officiellement lyonnais, pourrait bien voir d’autres noms s’ajouter à la liste dans les prochaines semaines. Avec Michael Gerlinger, nommé directeur global du football du Eagle Football Groupe que l’on peut apparenter à un rôle de directeur sportif du groupe, John Textor a repris son entreprise de séduction auprès de Thiago Almada (Atlanta United).

Voir le milieu de poche argentin débarquer à l’OL serait une bonne pioche, seulement, la stratégie globale serait bien différente. La volonté serait de l’attirer à Botafogo dans un premier temps, avant de le voir débarquer entre Rhône et Saône dans quelques mois. Quel est l’intérêt lyonnais dans l’histoire ? La question se pose, mais Textor n’a jamais caché son désir de promouvoir le foot sud-américain et profite donc de la famille Eagle (et de l’argent de l’OL ?) pour renforcer le club carioca même temporairement. Avec Almada et Luiz Henrique (ex-Betis), Textor a fait miroiter un avenir lyonnais pour séduire et convaincre les joueurs de poser leurs valises à Rio de Janeiro. La stratégie pourrait être la même pour Moïse Bombito, défenseur des Colorado Rapids et cible lyonnaise. Cela commence à faire grincer des dents autour de l’environnement OL, mais pas que.

L'OL privé d'éléments intéressants dans l'immédiat

À Botafogo, cette étiquette de réservoir ou d’équipe B du club lyonnais commence à connaitre ses limites. En plus d’être vue comme une étape intermédiaire, la formation brésilienne voit ses meilleurs éléments (Perri, Adryelson, Jeffinho) franchir l’Atlantique pour renforcer le "grand frère". "Voir Thiago Almada venir à Fogo créé forcément de l’enthousiasme chez les supporters. Seulement, ils ont l’impression que leur identité commence à se retrouver bafouer. Comment s’attacher à un joueur dont on sait qu’il n’est que de passage ?", nous avance Cesar Pereira, journaliste sportif brésilien.

À Rio et Molenbeek, on redoute la perte d’identité locale avec ce jeu de chaises musicales. L’appartenance à un même groupe permet à des jeunes comme Mamadou Sarr et bientôt Islam Halifa d’aller se faire les dents. Mais ils ne sont que de passage et c’est forcément ce qui dérange. À Lyon, c’est avant tout la stratégie sportive qui est incomprise alors que le club va retrouver l’Europe la saison prochaine.

Pourquoi laisser un joueur comme Thiago Almada à Botafogo alors qu’il pourrait apporter un plus immédiat dans l’effectif de Pierre Sage dès le début de la saison ? L’OL a des besoins et, dans ce jeu de multipropriété, se retrouve presque comme le dindon de la farce. Dans l’attente de la venue de ces joueurs estampillés Eagle Football, le club va devoir recruter sur les mêmes postes, pour une durée de vie réduite. De l’argent dépensé inutilement et un projet sportif qui interroge.

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