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·13 novembre 2024
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Alors qu’il était de retour en forme avec deux victoires arrachées de suite, le Red Star FC est retombé dans ses travers avec un vrai mauvais match contre un concurrent direct (ESTAC, 0-3) vendredi dernier. De quoi voir le champion en titre de National glisser à la 17e place de Ligue 2 à la différence de buts (14 pts), seulement devant Martigues (9 pts) qui connait de nombreux soucis sur le terrain comme en dehors et qui avait accompagné l’équipe de Saint-Ouen dans sa montée. Peut-on d’ores et déjà voir une tendance se dessiner et imaginer que la saison des deux promus risque d’être compliquée ?
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Dans plusieurs métriques, les deux clubs montés de National présentent des signes inquiétants bien qu’attendus pour des équipes qui découvrent le niveau supérieur. À commencer par le nombre de buts encaissés puisque Martigues (26) et le club audonien (23) sont d’ores et déjà les pires défenses du championnat. Sans que cela ne soit nécessairement signe que l’équipe va redescendre à l’échelon inférieur, (Pau s’est maintenu en étant le pire club du championnat dans ce domaine l’an dernier), trois des équipes les plus perméables en 2023-2024 ont connu la descente. Pour le FCM, ce manque de stabilité derrière n’est même pas une « anomalie » car l’équipe est également celle qui concède le plus de grosses occasions, mais le Red Star aurait en théorie dû encaisser cinq buts de moins si nous nous fions aux Expected Goals (nombre de buts attendus par une équipe en fonction de ses performances).
Si la formation à l’Étoile Rouge s’en sort un petit peu mieux offensivement (12 buts), avec une efficacité tout à fait respectable, celle de Thierry Laurey n’en est pour l’heure qu’à huit réalisations, le tout en sous-performant devant la cage (2 buts de différence avec les « buts attendus » ou xG). Mais dans les deux cas, ces productions sont pour l’heure insuffisantes pour contrebalancer le fait que Martégaux comme Redstarmen sont bien trop friables pour garder le contrôle lors de la plupart de leurs matchs. Sans oublier que Martigues a l’immense désavantage de jouer chaque journée de championnat à l’extérieur (Stade Vélodrome à Marseille, puis Stade Jean-Laville à Gueugnon) et que Grégory Poirier et son groupe sont loin d’être injouables à Bauer (défaites avec trois buts concédés contre Laval, Troyes et Paris dans le derby).
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Un bilan presque sans enseignements après 13 matchs ?
À titre de comparaison, Concarneau était 14e et plutôt dans une bonne passe avant de s’effondrer totalement sur la phase retour, tandis que Dunkerque n’était que 19e avant de connaître une année 2024 incroyable sur le plan des résultats et de se maintenir finalement plutôt aisément. Mais le format de la compétition était différent, avec plus d’équipes et donc potentiellement plus d’adversaires abordables que dans un championnat réduit à 18, qui a connu quatre relégation pendant deux années de suite. Sans grand surprise, nous pouvons tout de même constater qu’au niveau comptable, qu’au niveau de la marge de manœuvre au mercato hivernal et au niveau des statistiques, le FCM a un plus grand fossé à combler pour rattraper le peloton (quatre clubs comptent 14 points, dont le Red Star) que l’équipe qu’il a accompagnée lors de sa promotion. Mais il est aussi vrai que l’on en attendait un peu plus de ce Red Star-là, sûr de ses forces après une année très marquante qui devait apporter des certitudes et de la continuité (même sans Habib Beye) à l’échelon supérieur.
Photo Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport