Jean-Louis Gasset: « Nous sommes dans les 50 ans et ce n’est pas un groupe de joueurs qui va mettre ça par terre » | OneFootball

En conférence de presse, les journalistes interrogeaient Jean-Louis Gasset sur son surnom de « pompier de service ». Le coach pailladin en profitait surtout pour prévenir ses nouveaux joueurs sur l’homme qu’il risque de rencontrer :

« Je préfère encore ça que l’EHPAD. Je viens filer un coup de main. J’ai vécu des histoires similaires, mais c’est les joueurs qui vont décider, toujours. Après tenir un discours paternaliste ou dur, chaque cas est différent. J’ai travaillé avec certains, j’en connais d’autres personnellement avec qui je n’ai pas travaillé et qui me voient comme un papy mais ils vont trouver un regard différent. Le sang va remonter, là on touche au bifteck, c’est eux qui vont jouer le dimanche. Nous on ne peut que transmettre les valeurs : le don de soi, la générosité, les efforts collectifs. Cela fait 50 ans qu’on les connaît ces valeurs pour amener le club jusqu’ici. Il faut qu’ils aient le mot « ensemble » comme nous on peut l’avoir, sinon, on n’y arrivera pas. Comment tirer 100% d’eux alors qu’ils sont tous différents ? Certains joueurs, il va falloir les caresser et d’autres, il vaut mieux leur rentrer dedans, car ils n’attendent que ça et ils ne méritent que ça. Certains vont être surpris par le ton. »

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Est-ce possible de toujours miser sur ces valeurs ? Encore plus au sein du football actuel ? Jean-Louis Gasset en venait alors à challenger son groupe, en s’appuyant notamment sur les 50 ans du club :

« Tout dépend des hommes et c’est là qu’on les voit. Vous avez besoin des leaders qui peuvent montrer l’exemple, donner la bonne parole pour que les jeunes se sentent en confiance et faire monter le niveau. On a toujours fait ça mais aujourd’hui, il reste 3/4 du championnat. OK, il ne vaut mieux pas regarder le classement et la différence de buts mais il reste 3/4 des matchs. Ce qui est plus inquiétant, c’est les blessés avec des joueurs majeurs… Eux ils iront à l’infirmerie et c’est un groupe de joueurs qui prépareront le match de Toulouse. Parmi eux, ils seront tous importants si on est unis. C’est LE message. Nous sommes dans l’année des 50 ans, dans un mois, on verra arriver des gens qui ont 80 ans et qui étaient au début de l’histoire, et qui sont contents de revoir leur club qui a grandi. On va recevoir les gens, c’est ça la famille et elle va arriver, et ce n’est pas un groupe de joueurs qui va mettre ça par terre mais il faut que les gens en soient conscients, qu’ils soient responsables. Le levier, il est là. «