Blessure sur blessure par le passé, Nathan Ngoy (LOSC) « n’a plus d’inquiétude sur son corps » | OneFootball

Cinquième recrue du LOSC cet été, Nathan Ngoy était présenté à la presse le 08 août dernier. Lors de celle-ci, le Belge a longuement été interrogé sur ses capacités physiques et ses blessures récurrentes.

En quête d’un profil jeune afin d’étoffer son secteur défensif, c’était avant de laisser filer Bafodé Diakité, le LOSC enregistrait l’arrivée du jeune Nathan Ngoy (22 ans). Ce dernier, recruté pour 4,5 millions d’euros, bonus compris, en provenance du Standard de Liège, possède un parcours atypique.

S’il n’a évolué qu’au sein de son club formateur, avec lequel il a débuté en Jupiler Pro League dès 2021, son début de carrière a été marqué par de nombreuses blessures depuis l’exercice 2018-19 : 678 jours d’absence et plus de 71 matchs manqués pour une fracture du tibia puis des blessures régulières aux ischio-jambiers, au mollet ou encore au ménisque, pour la dernière en date.

Un mal pour un bien

Lors de sa présentation à la presse, Nathan Ngoy n’a évidemment pu échapper à ce sujet, sur lequel il s’est longuement épanché : « La première blessure, ce n’était évidemment pas chouette, mais je me disais simplement que cela pouvait arriver. C’est le genre de choses qui arrive pour un joueur de football. La deuxième a été un peu plus compliquée. La troisième, ça a vraiment été un coup dur parce que je comptais faire une saison pleine, c’était mon objectif. Mais ça m’a forgé mentalement », juge le défenseur central belge, bien conscient d’avoir vécu de lourdes épreuves ces dernières années.

Le Lillois estime avoir énormément appris de ses mésaventures : « Elles m’ont fait devenir plus fort, ça m’a fait travailler plus, ça m’a fait progresser. Sans ça, peut-être que je ne serais pas aussi fort aujourd’hui. C’est en tout cas ce que je pense. Je dois évidemment faire attention, mais tout ça m’a permis d’être plus professionnel. Je connais mon corps. Je n’ai plus d’inquiétude là-dessus et je me sens bien physiquement », a ainsi confié Nathan Ngoy.

Le travail de l’ombre

La nouvelle recrue lilloise ne peut évidemment pas garantir de ne plus subir la moindre blessure, mais il entreprend tout en dehors des terrains pour que cela ne se produise plus : « J’ai mis des choses en place pour que ça n’arrive plus. Je travaille avec des physios, de très bons kinés, j’ai beaucoup appris sur l’alimentation aussi et je mange mieux. Je travaille beaucoup à côté, notamment au niveau du renforcement, et je priorise aussi le repos, explique-t-il, citant un à un les efforts faits en dehors du pré. Cela m’a vraiment rendu plus professionnel. Je connais mieux mon corps et les chances sont désormais réduites. Maintenant, je ne peux évidemment pas garantir que je n’en aurais plus, mais je fais tout pour ça. »

S’il reconnaît « avoir appris tout ça un peu tard » et qu’il aurait évidemment « aimé apprendre tout ça plus tôt » dans sa carrière, il compte bien s’appuyer sur tous les moyens offerts par le club pour mêler performances et régularité.

Et ça, Olivier Létang en sera le garant : « Ici, j’ai souvent parlé d’organisation. On a deux nutritionnistes à temps plein, qui s’occupent des joueurs. On a un pôle performance aussi, ce qui permet de pouvoir tout contrôler (masse grasse, poids…). Tout est contrôlé et géré pour les mettre dans les meilleures conditions. On ne fait pas des joueurs de haut niveau en claquant des doigts », rappelle à tous l’ancien professionnel, aujourd’hui dirigeant du LOSC.

« Tout est mis en œuvre pour qu’ils puissent être performants et cela fait partie des discussions que l’on a eues avec Nathan, poursuit-il. Le potentiel, on sait qu’il l’a, mais le métier de footballeur professionnel, ce n’est pas simplement une heure et demie par jour sur le terrain. C’est 24 heures sur 24, penser à ce que l’on fait, comment on se repose, ce que l’on mange… Tout ça, ce sont des éléments fondamentaux pour pouvoir réussir », a ainsi déclaré le président lillois lors de la présentation de son nouveau protégé aux médias. La première saison de ce dernier au LOSC, qui a fait un pari en l’enrôlant, sera un véritable test.