Antoine Kombouaré énervé à juste titre ? L’analyse arbitrale de FC Nantes – AS Saint-Étienne | OneFootball

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Tribune Nantaise

·30 settembre 2024

Antoine Kombouaré énervé à juste titre ? L’analyse arbitrale de FC Nantes – AS Saint-Étienne

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Seul élément promu de la Ligue 2 à la Ligue 1 cet été, Abdelatif Kherradji devait bien avoir droit à son premier match polémique dans l’élite. C’est en tout cas ce que le destin lui a réservé en ce dimanche 29 septembre, à l’occasion du match entre le FC Nantes et l’AS Saint-Étienne au Stade de la Beaujoire.

Après un début de saison loin d’être ridicule, avec une seule défaite au compteur en 5 journées, les Nantais n’avaient qu’un objectif en tête : repartir avec les 3 points face à un adversaire peu redoutable. En effet, les Stéphanois ressortaient d’une humiliante défaite 8 buts à 0 contre l’OGC Nice le weekend dernier.


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Reste que, une heure et demie plus tard, les deux clubs historiques du championnat de France se sont partagés les points, se séparant sur le score de 2 buts partout. Pourtant, les Canaris menaient jusqu’à la 57ème minute, avant de subir une inquiétante remontée.

Cependant, étrange, malgré cette prestation, les réactions d’après-match de certains éléments semblent sans équivoque : cette défaite, elle est pour l’arbitre.

Dans cette analyse arbitrale, nous allons revenir sur les deux coups de coude sur Matthis Abline et sur Mickael Nadé, le second amenant à un penalty pour l’ASSE, ainsi que sur les deux penaltys refusés au FC Nantes, et sur les sanctions adressées en fin de match à Marcus Coco et Antoine Kombouaré, ridicules dans leur comportement.

Remarques liminaires : cette analyse est effectuée par un arbitre officiel amateur ne prétendant pas détenir la vérité absolue. Elle se base essentiellement sur les textes des Lois du Jeu, les déclarations publiques d’Antony Gautier (directeur de l’arbitrage), les consignes européennes de l’UEFA, ainsi que sur la jurisprudence créée par des situations antérieures. Reste que chacune des décisions arbitrales prises le sont dans le contexte d’un match en particulier, et ne doivent pas systématiquement être comparées.

Première période : Matthis Abline finit en sang

  1. 16ème minute, alors que les Canaris mènent déjà au score suite à l’ouverture du score du nouveau joyau de la Beaujoire, Johann Lepenant, le ballon flote désormais au niveau de la ligne de touche. Pierre Ekwah saute, Matthis Abline reste stoïque, et finit au sol, le visage en sang, après un contact avec le coude du Stéphanois. M.Kherradji signale pourtant une faute en faveur de ce dernier. Ici, Ekwah dispute le ballon de manière tout à fait naturel. Il ne commet aucun geste pouvant être jugé comme imprudent, c’est-à-dire un geste commis « sans attention, ni égard, ni précaution », aux yeux de la Loi 12. En effet, le geste de ses bras va du haut vers le bas, logique dans une situation d’expansion. Celui-ci ne peut pas anticiper, et ne doit pas anticiper, le fait que son adversaire va refuser de jouer le duel. Car ici, celui qui crée le danger, c’est bien Matthis Abline. Celui-ci, choisit de percuter le Stéphanois en se déplacant vers lui, en aucun cas vers le ballon. Ainsi, il « fait obstacle à la progression d’un adversaire avec contact », un motif de coup franc direct au regard de la Loi 12. Bonne décision ✅

Seconde période : Une avalanche de décisions

  1. 65ème minute, tandis que l’ASSE vient d’égaliser, elle bénéficie d’un corner. Alors que le ballon va atterir, Jean-Charles Castelletto est au duel avec Mickael Nadé. Le vice-capitaine nantais saute, les bras à l’horizontal, et vient ouvrir le front du Stéphanois. Après avoir consulté la VAR, M.Kherradji signale un penalty pour Sainté. La comparaison s’est forcément faite avec la précédente situation sur Abline : deux coups de coude, deux fronts ouverts, mais deux décisions en faveur des Verts. Et pourtant, les deux cas sont bien différents. En effet, là où Ekwah sautait d’une manière naturelle, ne mettant personne en danger de par ses gestes, ici Castelletto est en roue libre. Son adversaire dispute le duel, mais le Nantais met ses bras à l’horizontal, n’effectuant ainsi en aucun cas un mouvement naturel de haut en bas. De plus, son coude est saillant, et empêche dans tous les cas le Stéphanois de pouvoir disputer le duel correctement sans se mettre en danger. C’est le fait de mettre en danger son adversaire, de manière « inconsidérée » qui justifie le carton jaune. Bonne décision ✅
  1. 75ème minute, les Nantais redeviennent dangereux dans cette seconde période. Le ballon vole dans la surface stéphanoise, et semble pouvoir être réceptionné par Mickael Nadé. Pourtant, Johann Lepenant surgit, se fait bousculer, et chute. Pas de penalty pour M.Kheradji. Ici, c’est le direct et le ralenti arrière qui sont les plus éloquents. Johann Lepenant a devancé son vis-à-vis dans ce duel, et semble être celui en mesure de prendre le ballon de la tête. De son côté, Michael Nadé saute à peine, et détourne la tête au moment de la réception du ballon. Son objectif n’est pas de gagner le ballon, mais d’empêcher le Nantais de le gagner. De ce fait, il vient le bousculer dans le dos alors que celui-ci est en l’air. Une situation assez comparable à la 16ème minute. De mon point de vue, ce contact justifie un penalty. Ce que n’a pas considéré l’arbitre de la rencontre. Décision discutable ❌
  1. 90ème minute + 6, la fin approche, et les Jaune-et-Vert ont de quoi avoir des regrets, eux qui ont longtemps mené au score. Reste qu’ils peuvent se procurer une dernière occasion. Le ballon se perd encore dans la surface de Saint-Étienne, Léo Pétrot effectue un contrôle de la poitrine hasardeux, avant de voir Dehmaine Tabibou se jeter dans ses pieds, puis s’écrouler. À nouveau, pas de penalty pour M.Kherradji. Cette situation semble être la plus claire de la partie. Le jeune nantais saute sans aucune maîtrise directement dans les pieds du défenseur stéphanois. De plus, ce dernier, voyant Tabibou arriver, retient son geste pour éviter le contact. Avec les angles proposés, on ne peut même pas être sûr qu’un contact existe. Et si tel était le cas, il reste négligeable et n’impacte en rien la continuité de l’action, ni la capacité de Tabibou à disputer le ballon. Une capacité fortement réduite simplement par sa manière de sauter difficilement rattrapable. Bonne décision ✅ https://tribunenantaise.fr/wp-content/uploads/2024/09/20240930202505982.mp4 Petite parenthèse sur la continuité de cette action. Comme depuis le début du match, Antoine Kombouaré manifeste sa désapprobation. Déjà mis en garde plus tôt dans la partie, il est cette fois averti par l’arbitre. Immédiatement, il en rajoute, écarte les bras, tire dans une bouteille et vient se plaindre au quatrième arbitre. Cette attitude de la part d’un coach, respecté par tout un public, est intolérable, surtout dans le contexte de cette rencontre. Un second carton jaune aurait tout à fait été justifié, et n’a été évité que par la clémence de Abdelatif Kherradji. Avoir cette réaction disproportionnée à domicile, en se sachant soutenu, et en en rajoutant lors des déclarations d’après-match, c’est mettre une cible sur les arbitres.
  1. 90ème minute + 8, le récital se conclut ici. Après s’être vu sanctionné d’une faute par l’arbitre de la rencontre, Marcus Coco le pointe du doigt et se rapproche rapidement de lui, quasiment front contre front. Il est immédiatement exclut. Pas besoin d’épiloguer. Ici, Marcus Coco ne peut s’en prendre qu’à lui-même, et à son incapacité, à 28 ans, à savoir garder ses nerfs. Peu importe les mots prononcés, qui n’ont pas été insultants selon Antoine Kombouaré, le comportement en tant que tel est répréhensible. Le fait de se rapprocher à ce point d’un arbitre constitue un agissement blessant, et doit être sanctionné d’une exclusion. Bonne décision ✅ Il y a un an, Mostafa Mohamed était exclu à Rennes pour la même raison, décidément, on apprend pas de ses erreurs. Surtout en voyant les réactions immédiates de Nicolas Pallois, Pedro Chirivella, Douglas Augusto et Alban Lafont, entourant tous l’arbitre au coup de sifflet final. Mais doit on être surpris quand le coach de cette équipe trouve un tel carton rouge « très sévère » ?
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