Soufiane Bahassa : « Le coach fait venir son fils qui sort de nulle part, qui vient de Belgique où il jouait en amateur. Mais c’est son fils, il joue au même poste que moi et là c’est le début des problèmes » | OneFootball

« Après ça s’est moins bien passé parce que le Maroc, c’est un peu compliqué aussi. Le coach fait venir son fils qui sort de nulle part, qui vient de Belgique où il jouait en amateur. Mais c’est son fils, il joue au même poste que moi et là c’est le début des problèmes. Au début je ne le vois pas de façon bizarre, mais quand il a été qualifié, son fils commençait déjà à rentrer trop vite alors qu’il venait juste d’arriver. J’ai senti la patate. En toute honnêteté, t’arrives, t’es jeune, tu marques à ton tout premier match dans un derby, normalement tout le monde est content et te met à l’aise. Deuxième match je débute sur le banc et il me fait rentrer dix minutes à la fin. Le match suivant, son fils rentre dans le groupe, il est titulaire. J’ai fait encore deux matchs et je n’ai plus jamais rejoué après. J’ai fait les six premiers mois, je m’entraînais, j’allais jouer avec la réserve, mais au Maroc, sans dénigrer le niveau ce n’est pas pareil. Il y a un écart de fou entre la Ligue 1 et le monde amateur là-bas. C’était très compliqué, je tiens les six mois et au mois de Décembre je vais voir le coach et la direction. Je leur dis que je veux partir et qu’il faut trouver une solution. On se met d’accord pour trouver un prêt et je vais à Kénitra en deuxième division. Les deux clubs se mettent d’accord du coup je signe là-bas. Je fais les six derniers mois et ça se passe très, très bien. Je joue, je marque, je suis bien, je prends du plaisir. Ensuite je dois retourner à Oujda donc retour au problème. En gros, ils ne me veulent plus comme je suis parti en prêt mais il me restait une année de contrat. Le coach est toujours là, son fils aussi. Il joue un an à Oujda et il arrive à le faire transférer au Wydad, le plus gros club du Maroc, en une saison. C’est un truc de fou. En toute objectivité j’étais meilleur que lui mais bon c’est comme ça, c’est le foot. Dans ma tête je ne voulais plus rester à Oujda, il fallait qu’on trouve un accord. Je trouve un accord pour ma fin de contrat, même si c’était compliqué. Au final j’arrive à me sortir de ce bourbier et je reviens en France. J’avais des demandes pour rester mais à ce moment-là j’étais déçu et dégouté. Je pouvais retourner à Kénitra mais financièrement ce n’était pas ça. »

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