OnzeMondial
·22 Agustus 2025
OM : la réponse fracassante de De Zerbi à Véronique Rabiot

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·22 Agustus 2025
Roberto De Zerbi s'est présenté en conférence de presse ce vendredi après-midi à la veille du match contre le Paris FC. Et bien évidemment, le technicien italien n'a pas échappé à une question sur le grand sujet de la semaine : les mises à l'écart d'Adrien Rabiot et de Jonathan Rowe.
Le couperet est tombé cette semaine. Suite à la bagarre survenue entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe vendredi dernier après la défaite contre Rennes, Roberto De Zerbi a décidé de se séparer des deux joueurs, en accord avec sa direction. Sa présence en conférence de presse était bien évidemment encore plus attendue qu'à l'ordinaire.
Sans surprise, il n'a pas échappé à une question sur le sujet : "Je prends la parole, c'est nécessaire. Je commence par une question assez simple : sur un lieu de travail, deux employés se frappent, comme dans un pub anglais. Il y avait un coéquipier à terre qui avait perdu connaissance. Que doit faire l'employeur en France ? Il y a deux solutions : soit la suspension, soit le licenciement. Pablo Longoria, le président, Medhi Benatia le directeur sportif, et moi, on a discuté par téléphone dimanche. On a attendu lundi avant de communiquer notre décision, qui était nette, c'était de mettre ces deux joueurs à l'écart de l'effectif en attendant de voir" a-t-il commencé dans un premier temps dans des propos rapportés par La Provence.
Il a ensuite poursuivi : "On voulait voir si les deux avaient des regrets. Partout, dans un lieu de travail, il doit y avoir une hiérarchie, le club doit passer avant tout. Les joueurs doivent savoir, qu'il y a avant eux le coach, et avant lui le club. Marseille a toujours été au cœur des polémiques, des entraîneurs qui partent rapidement... Il y a un code éthique au sein du club. C'était une décision très juste. Le service de sécurité a dû séparer les joueurs. Je viens de la rue, je suis habitué à ce genre de choses, mais de voir des gardes du corps du club qui doivent nous défendre d'autres personnes être obligé de nous défendre de nous-mêmes... Moi je n'ai qu'un visage, je suis sincère, je pensais que c'était une qualité."
Le technicien italien a aussi tenu à répondre à Véronique Rabiot : "Lundi, ce devait être une décision temporaire, mais ensuite ça a dégénéré à cause de l'entourage. J'apprécie Rabiot, mais il y a une hiérarchie qui existe. Quand je lis que la mère de Rabiot se permet de dire qu'on a donné une deuxième chance à Greenwood... On parle de vie privée, et ne parlons pas que ce n'est pas bien de parler d'autres personnes. Là, on parle de quelque chose qui s'est passé sur le lieu de travail. Quand elle dit que j'aboie... Alors c'est vrai, j'hurle parfois, mais je sais aussi embrasser, montrer qu'on peut être tous derrière Rabiot à Paris, je l'ai aidé à chercher une maison... Tout le monde doit respecter, de Robinio Vaz le plus jeune à Rabiot, à Hojbjerg. Je suis entraîneur. Je sais tenir un groupe, je n'ai jamais eu de problème à gérer des groupes même difficiles. Je suis à l'écoute de tout le monde, mais personne ne peut me marcher dessus, ni sur moi, ni sur le club."
"Quand sa mère attaque le président et le directeur sportif, ça m'énerve. Elle a oublié deux choses. Je n'ai pas décidé tout seul de l'exclure, mais j'ai décidé de le mettre capitaine à Paris, j'ai décidé de me mettre entre les supporters du PSG et mes joueurs pendant l'échauffement pour défendre son fils. En un an, j'ai eu plus d'attention et de câlins pour son fils que pour mon propre fils (...) Adrien est désolé, mais il pense que la décision était trop grave. Mais ce que je vous ai dit, je lui ai dit. S'il avait été mon fils, et que j'avais été l'entraîneur de mon fils, j'aurais fait la même chose. On peut prendre une décision à contrecœur, et c'est le cas, mais des fois, il y a l'obligation de prendre ces décisions. Je lui ai donné un conseil paternel, de ce que je ferais à sa place, mais à lui de voir ce qu'il fera" a-t-il rappelé.
Une relation avec l'international français qui était fusionnelle : "On était très lié avec Rabiot, on l'apprécie fortement en tant qu'homme. Mais on a pris cette décision pour le bien de l'OM. J'aurais pu faire semblant de me retourner et de ne rien voir. Je ne perds pas ma dignité ni pour un match, ni pour un championnat. Il n'y avait pas d'autre issue. Ils ne se sont pas cassés de dents, mais ça a été une bagarre telle que je n'avais jamais vue dans un vestiaire. Je ne savais pas quoi dire. Tout ça pour un match, qu'on a mal joué ?"
Enfin, il a conclu en faisant le point sur l'état de son groupe : "Quand j'ai parlé avec le groupe hier après l'entraînement, je leur ai dit : "Il faut qu'on ait conscience qu'on a fait les choses de la bonne manière". Personne n'a enlevé le droit à quiconque d'être un joueur de foot. Le club a fait ce qu'il avait à faire en tant que club, moi je fais mon travail d'entraîneur. Il y aura des problèmes au niveau de la compo, Medina, Kondogbia et peut-être Harit ne seront pas disponibles, Rowe et Rabiot non plus donc. Il faut que je prépare le match en deux jours. On a la force de pouvoir remporter ce match, il faut qu'on se rachète après le match qu'on a fait à Rennes, avec orgueil, fierté, la tête haute. C'est agaçant de se retrouver dans cette situation le 22 août. Après tout ce qu'on a fait l'an dernier, les valeurs qu'on a mis en place, de se retrouver à se frapper dans le vestiaire... Moi, ça m'a fait mal."
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