Lens : Joseph Oughourlian acte un virage austère avec plus de 10 M€ d'économies | OneFootball

Joseph Oughourlian, le président lensois a confirmé vouloir ramener la masse salariale du club autour de 27 M€, malgré des ventes records. Un changement de cap assumé.

À l’heure où les ambitions estivales s’affichent souvent à coups de recrutements clinquants, le RC Lens, lui, choisit la rigueur. Invité au musée du Louvre-Lens par le Club 100, réseau de chefs d’entreprise locaux partenaires des Sang et Or, Joseph Oughourlian n’a pas cherché à masquer la nouvelle trajectoire du club. Le président-propriétaire du Racing a confirmé sa volonté de faire baisser significativement la masse salariale, la ramenant de plus de 40 millions d’euros à environ 27–28 M€ dès cette saison. "On s’est mis en risque avec les prolongations de contrat accordées dans la chaleur et l’émotion des saisons précédentes", a reconnu Oughourlian. Le RC Lens, euphorique après sa deuxième place en 2023 et sa participation en Ligue des champions, avait investi lourdement pour prolonger ses cadres. Mais avec l’effondrement des droits TV domestiques, cette stratégie s’est retournée contre lui. Résultat : malgré des ventes estimées à plus de 100 M€ en un an, le club reste structurellement déficitaire d’environ 4 M€.

Un projet réaliste, mais assumé

"On n’est pas au casino", a lâché le président, insistant sur la nécessité de retrouver une "solidité financière". Le club, désormais doté de la 10e masse salariale de Ligue 1 selon ses dires, vise une gestion resserrée et efficace. Les effectifs vont être allégés, les profils ciblés avec parcimonie. "On a encore un peu trop de joueurs", a-t-il concédé. Ce virage vers l’austérité ne signifie pas pour autant l’abandon des ambitions sportives. "Lens, c’est le club qui vient titiller de temps en temps les gros", rappelle Oughourlian. Mais le patron artésien se veut lucide : "Pour jouer l’Europe, il faudra surperformer. Et surtout éviter un faux pas." L’ADN du club reste intact : enraciné, identitaire, combatif. Mais les rêves européens ne sont plus une priorité structurelle. Après les départs de Facundo Medina et probablement Andy Diouf, le mercato devrait rester calme, avec un accent mis sur la gestion salariale. Interrogé sur une éventuelle cession du club à des investisseurs étrangers, notamment un fonds italo-américain intéressé par ses autres entités (Padoue, Saragosse, Millonarios), Joseph Oughourlian a été catégorique : "Je ne suis vendeur d’aucun club".

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