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·23 août 2021

Sevilla / Rafa Mir vient danser la salsa du Démon !

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Post-formé à Valencia où il n’a pas pu percer, Rafa Mir (24 ans) a mis un petit moment pour revenir sur le devant de la scène. Passé par Wolverhampton grâce à son agent, un certain Jorge Mendes, l’attaquant sort d’une belle première saison en Liga à Huesca et de JO réussis. Des performances qui ont tapé dans l’oeil de Monchi qui lui a fait parapher un contrat de 6 ans. A Séville, « El Demonio » a l’occasion de tutoyer les sommets et de suivre le chemin tracé par Youssef En-Nesyri.

Depuis le retour de Monchi à la maison, Séville vit des étés mouvementés avec beaucoup de transferts, dans le sens des arrivées comme des départs. A en faire pâlir Bison Futé un weekend de 15 août. Le mercato d’été 2020 n’a failli à la règle. L’ancien gardien de but n’a pas hésité à sacrifier le néo-international Bryan Gil (25M€) pour récupérer Erik Lamela dans le deal avec Tottenham et recruter Gonzalo Montiel (11M€), Ludwig Augustinsson (5.5M€) et Rafa Mir (16M€). En ce qui concerne l’attaquant de Cartagena, l’intérêt est triple : profiter de la dynamique de l’ancien Blanquinegro (13 buts en Liga en 2020-2021), offrir à Julen Lopetegui une alternative à Youssef En-Nesyri ainsi qu’une porte de sortie à Luuk de Jong pour récupérer un peu de trésorerie.


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Un profil taillé pour Lopetegui ?

Depuis l’arrivée de Lopetegui à Nervión, Séville s’est imposé durablement dans le top 4 de la Liga. Sans avoir réussi encore à ramener un titre sur la scène nationale, les Palanganas réussissent à se mêler de plus en plus longtemps à la lutte pour le titre sans pour autant affoler les compteurs sur le plan des investissements. Même si Monchi a plus de liquidités qu’avant, il aime diversifier les choix et avoir de la quantité. L’idée est qu’il est plus facile d’absorber un échec à 15 millions qu’à 50.

Rafa Mir arrive donc pour instaurer une nouvelle concurrence à Sánchez-Pizjuán, En-Nesyri ayant gagné la bataille contre de Jong, décisif en Ligue Europa en 2020 mais très en retrait en Liga. Le profil du nouvel arrivant est bâti pour intégrer le 4-3-3 de l’ancien sélectionneur national : 1.91m, un physique de déménageur, un jeu de tête ultra solide et une aptitude à faire des différences seul ou presque. Bref, l’adjoint parfait du nouveau sheriff marocain.

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Photo by Daniel Marzo / Pressinphoto / Icon Sport

Sans être un joueur parfait d’un point de vue technique, Mir dispose d’une vraie capacité à impacter les rencontres. Certes, il était bien seul à Huesca pour marquer mais il a réalisé des enchaînements de grande classe, surtout sous Pacheta. Autant à l’aise loin que près de la surface, il a su faire parler sa vitesse et son physique pour peser sur es défenses. Comme avec En-Nesyri, Monchi a signé un buteur qui a performé chez un promu, le sas parfait pour les accompagner vers le très haut niveau et réaliser à moyen terme des bascules intéressantes financièrement.

Du temps pour se faire à son nouvel environnement

Longtemps annoncé proche de l’Atlético, Rafa Mir a surpris en signant au Sevilla FC. Ce transfert bouclé en peu de temps est pourtant un super coup pour lui. Du temps, il en aura en Andalousie, comme En-Nesyri avant lui. Une période qu’il utilisera pour digérer son changement de statut et surtout pour appréhender les attentes. À Huesca ou à Leganés, l’objectif était le maintien et les deux attaquants abordaient les rencontres dans le costume du petit, ce qui facilite bien souvent la performance en jouant relâché. Lorsque l’on signe pour l’actuel 4e club du pays, on joue les matchs en étant bien souvent favori, ce qui change beaucoup de choses dans la manière dont les buteurs sont regardés et jugés. La notion de temps et d’espace varie : les occasions sont plus nombreuses, les courses sont différentes, les rivaux plus attentifs quoique plus sollicités.

À ses débuts sous le maillot nervionense, En-Nesyri a eu du mal : peu de temps de jeu, peu de réussite et conséquemment peu de buts. Certes, il a signé en hiver, ce qui a rendu son intégration plus complexe mais Séville a été patient car le Lion de l’Atlas avait été recruté en janvier 2019 pour être prêt en août. Et c’est ce qui s’est passé avec 18 buts en Liga et 6 en Ligue des Champions.  Rafa Mir connaît le chemin et pourrait même être appelé à prendre rapidement du galon car, acheté 20M€, le Marocain en vaut aujourd’hui le double. S’il devrait rester en Andalousie cette saison, la donne pourrait changer en 2022. Dans un tel cas, son successeur serait déjà prêt à prendre la relève.

En prenant de cours le champion en titre, Séville a démontré qu’il s’installait dans une nouvelle dimension. C’est aussi le cas de Rafa Mir qui n’a pas eu peur de revêtir le numéro 12, celui de Wissam Ben Yedder et surtout de Frédéric Kanouté.

« Le 12 est significatif au club. Kanouté l’a porté et c’est un footballeur que j’admire beaucoup. J’espère être à la hauteur de tous ceux qui l’ont eu, particulièrement de Freddy » Rafa Mir lors de sa présentation au Séville FC

« El Demonio » entre dans le grand monde et découvrira enfin la Ligue des Champions. Dans un championnat homogène et une saison pourrait rebattre les cartes en haut du classement, Rafa Mir a l’occasion de s’imposer au plus haut niveau et il intègre un club adapté à ses ambitions. Pour une fois, avoir le démon pourrait avoir une connotation positive !

Benjamin Chahine @BenjaminB_13

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