Ligue 1 : Plus d’un milliard de pertes d’exploitation mais « une volonté collective de se soigner » selon le président de la DNCG | OneFootball

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·23 juillet 2025

Ligue 1 : Plus d’un milliard de pertes d’exploitation mais « une volonté collective de se soigner » selon le président de la DNCG

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Président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), Jean-Marc Mickeler a fait un point sur l’état financier du football français à l’occasion d’un long entretien accordé au quotidien l’Equipe. Et s’il prévoit encore des pertes considérables pour la saison à venir, le représentant du gendarme financier se veut optimiste pour la suite.

La Ligue 1 est à bout de souffle

Si la DNCG n’a fait aucune victime en Ligue 1 cette saison, Lyon avait finalement obtenu gain de cause devant la commission d’appel, les finances des clubs professionnels demeurent assez exsangues. « Nous restons dans la course, toujours vivants, mais sous anti-inflammatoires », résume Jean-Marc Mickeler dans les colonnes de l’Equipe. Les plus pessimistes pourraient même parler d’assistance respiratoire.


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D’autant plus que la majorité des clubs de l’élite sont concernés par une perte d’exploitation conséquente, estimée à 1,1 milliard d’euros pour la Ligue 1 (1,3 en inclus la Ligue 2), que l’on peut ramener à 400 millions d’euros de perte sèche après transferts. Et si le trading a permis de limiter les dégâts ces dernières années, les valeurs marchandes s’amenuisent saison après saison. « De même, et sans surprise, les budgets présentés pour la saison 2025/2026 affichent un déficit opérationnel lui aussi de l’ordre de 1,3 Md€ », précise le président de la DNCG.

Et si la baisse régulière des droits TV nationaux a souvent été désignée comme la cause des problèmes rencontrés par le football français, Jean-Marc Mickeler estime que « l’essentiel de l’écart provient d’une dérive des charges au-delà des prévisions ». « En 2024-2025, la masse salariale a augmenté de plus de 200 M€ entre les budgets présentés en mai 2024 et les chiffres donnés lors des dernières auditions. Avec 1,9 milliard d’euros de masse salariale contre seulement 1,86 Md€ de fonds propres, la situation devient intenable. »

Un vrai changement de paradigme ?

Néanmoins, Jean-Marc Mickeler salue une prise de conscience, même tardive, des dirigeants de clubs, lui qui leur avait demandé de ne pas prendre en compte les recettes incertaines des droits TV. « Leurs budgets sont désormais lucides. Cette honnêteté chiffrée, tout en soulignant les défis à venir, illustre un réel pragmatisme : mieux vaut identifier les points de tension dès l’élaboration du budget que les subir en pleine saison. Je perçois aujourd’hui une volonté collective de se soigner, pas toujours présente auparavant. »

Et si cette cure d’austérité est soigneusement suivie, « les clubs devraient disposer des moyens de résister jusqu’en 2027 ». A condition aussi que le projet de chaîne de la Ligue « rencontre le succès attendu d’ici 18 à 24 mois » en rapportant ainsi entre 250 et 500 millions d’euros par an. Pour rappel, les dirigeants de la LFP visent deux millions d’abonnés d’ici trois ans. Un total qui n’a pas été atteint par les diffuseurs successifs (Téléfoot, Prime Vidéo et DAZN) ces cinq dernières saisons.

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport

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