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·27 juin 2024

Laurent Nicollin en soutien de CVC et de la Ligue face au Sénat

Image de l'article :Laurent Nicollin en soutien de CVC et de la Ligue face au Sénat

Ce mercredi 26 juin, Laurent Nicollin, comme ce fût le cas pour plusieurs autres Présidents précédemment, faisait face au Sénat dans le cadre de la mission d’information sur l’intervention des fonds d’investissement dans le football français. Soit principalement l’arrivée de CVC et l’impact sur les clubs de notre championnat.

Le dirigeant Pailladin était notamment interrogé sur son regard sur le sujet au moment de le valider. Un sujet qui forcément allait impacter le MHSC puisque malgré l’aide financière immédiate générée par CVC, la Ligue 1 disait adieu à vie, à 13% des droits TV à venir:


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« Chaque Président ne pouvait pas partir avec le dossier sous le bras et le faire analyser par d’autres avocats. Cela avait été fait par une commission et par des gens comme Loic Féry ou Joseph Oughourlian, qui eux aussi ont des fonds. Il faut revenir avant à la genèse de CVC. Quand on sort du Covid et de Médiapro, où la moitié des fonds propres des clubs a disparu. Moi cela représente 26m€ et j’ai tout perdu. Aujourd’hui, on remet à nouveau, et j’arrive à 14m€. L’idée d’un fonds qui pourrait amener de l’argent et compenser le manque à gagner des droits TV, on a évidemment dit oui banco à la Ligue, on avait confiance en eux. Le sujet a duré plus d’un an, il y a eu des rencontres… Le travail d’analyse a été fait.

Qu’ensuite on parle de limité ou d’illimité pour leur gain financier sur les prochains droits TV, quand je suis chef d’entreprise et que j’en achète une autre, évidemment ce n’est pas à ce prix là, il n’y a pas une clause qui indique que mon achat est à une durée limitée. Honnêtement, je l’avoue, je n’ai pas eu une éclaircie d’évoquer cet aspect. On a peut-être été naïfs mais à un moment donné, on fait confiance à des gens qui sont payés pour étudier et nous proposer des choses. Encore une fois, je suis honnête avec vous, CVC m’a amené, même si j’aurais espéré avoir plus et qu’on n’était pas tous d’accord sur la répartition, 16m€ et 16m€. Ca m’a permis d’équilibrer mon budget et ça m’a sorti la tête de l’eau. Sans ça, nous aurions été en difficultés financières. Je ne peux pas critiquer la chose, maintenant, peut-être que sur le fond, il y a des choses à critiquer mais je ne suis pas spécialiste. Cette manne financière a été une embellie pour nous et on savait qu’on y perdrait quelque part, on le savait. A un moment donné, quand on est 20 clubs et que l’une des consignes est de passer à 18, on sait que c’est une consigne CVC car je me suis toujours que leur pourcentage qu’ils touchent est celui des 19 et 20ème clubs qui ne sont plus là. A mes yeux. Maintenant, quand tu as faim, tu es content de prendre à manger et on en avait besoin. Et ce malgré les aides de l’Etat. L’objectif c’est de rester en Ligue 1, pour cela, il faut se battre et le nerf de la guerre… »

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Vincent Labrune Crédits Eurosport

Alors que les crises se succèdent autour du football français (Covid, Médiapro, droits TV en cours…), Laurent Lafon, Président de la Commission de la Culture, de l’Education, de la Communication et du Sport du Sénat, interrogeait Laurent Nicollin sur les solutions pour en sortir:

« Il ne faut pas céder à la panique. Il faut que l’on se mette autour d’une table et que l’on discute entre nous. Et peut-être discuter avec Canal+ voir si leur non est catégorique ou si c’est un non peut-être et avec certaines conditions. Tout passe par le dialogue selon moi. Je ne vais pas dire que l’on fait un concours d’égo mais il faut dépasser ça et savoir où l’on souhaite aller. Si c’est un non ferme, à nous présidents de voir ce qui peut-être fait pour passer cette vague, mais ce n’est plus une vague, c’est un tsunami. On voit l’avenir avec difficultés mais j’y crois, on ne peut rester dans ce marasme plus longtemps. A CVC de continuer de nous soutenir, de nous amener des idées, ce que l’on n’a pas eu pour le moment… Ils ont investi beaucoup d’argent et les droits TV devaient leur permettre de nous apporter d’autres soutiens. Alors on n’est peut-être pas réceptifs sur tout mais on doit faire front ensemble pour trouver à donner un peu d’argent aux clubs. Derrière on aura peut-être un ou deux ans de compliqué mais tant qu’on le sait, on serrera les dents et on fera front. Il faut avancer. CVC a été une bonne chose et ça peut être encore mieux. Si on n’a pas la télé, il faudra trouver autre chose à côté pour limiter la casse. »

Un autre sujet débattu, c’est la rémunération sous la forme de primes pour certains acteurs de la Ligue, dont Vincent Labrune, suite au partenariat noué avec CVC. Il est question d’un montant de 8m€. Au total c’est 37m€ mais 29m€ correspondent à des frais d’avocats et des banques. Laurent Nicollin donnait également sa perception de ce fait et prenait la défense de son ami, Président de la Ligue:

« Comme dans toutes les entreprises privées, quand il y a de bons résultats, on donne des primes aux salariés. […] Avec CVC, de l’argent est rentré, qu’il faille récompenser les gens qui ont travaillé sur le dossier, même si je ne maitrise pas les montants, moi, je le comprends. Sur un 1,5 millard, finalement, en terme de pourcentage, que représentent ces 37m€ ? »

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