Droits TV – Ligue 1 : « C’est un rendez-vous manqué, Canal+ jette l’éponge » | OneFootball

Le groupe Canal+ « renonce » à distribuer la Chaîne 100% Ligue 1 construite par la Ligue de Football Professionnel. C’est ce qu’a annoncé Maxime Saada, son président. Les négociations n’ont donc pas abouti.

Le feuilleton des droits TV de la Ligue 1 ne cessera donc jamais. Le retour du groupe Canal+ dans les négociations suite à la nomination de Nicolas de Tavernost au poste de directeur général de la société LFP Média n’a pas abouti. Une offre de distribution avait pourtant été exposée dans un courrier adressé aux instances du football français. Maxime Saada, président du groupe, a cependant été clair ce vendredi dans un entretien accordé à L’Équipe. Les « conditions ne sont pas réunies » pour que les deux entités collaborent de nouveau. « C’est un rendez-vous manqué, Canal+ jette l’éponge. Nous avons choisi de renoncer », a-t-il déclaré.

Des attentes éloignées

Mais comment expliquer cette fin brutale ? Deux offres avaient pourtant été formulées par la chaîne cryptée. Les désaccords étaient cependant trop important, au point que Maxime Saada juge avoir eu « l’impression de se battre seul » pour renouer un lien avec le football français.

Il existe plusieurs points de divergence, dont le premier n’est autre que « le prix de l’abonnement » fixé par la Ligue de Football Professionnel (LFP). Canal+ souhaitait, pour débuter alors que la Chaîne 100% Ligue 1 ne disposera pas de l’ensemble des matchs disputés à chaque journée (8 rencontres sur 9), se tourner vers une somme avoisinant les 10 à 15 euros par mois, quand la Ligue table plutôt autour de 20€ pour sa première saison. « C’est trop élevé », explique Maxime Saada, qui estime que le football français n’a pas tiré les leçons de ses déboires avec DAZN.

Autre point de friction, le montant minimum garanti en cas de collaboration exclusive. Mais là encore, avant même que Canal+ ne fasse une « première offre », la Ligue avait fait part d’exigences jugées démesurées (du simple au double), d’autant plus qu’elle ne garantissait pas la bonne tenue du produit : « On nous dit que tout peut être sous-licencié, à une chaîne payante, à une chaîne en clair, à tout moment et au choix de la LFP… Il n’y avait aucune sécurité donnée », explique Maxime Saada. Enfin, le cycle court terme proposé par le football français, soit un projet sur deux ans, n’était pas satisfaisant. Un partenariat de longue durée, à l’image des cycles passés (de 2025 à 2029, par exemple), était préféré.

Détenteur de nombreux droits audiovisuels sportifs, de la Formule 1 au Top 14 en passant par la Ligue des Champions, Canal+ n’a plus besoin de la Ligue 1. Ce n’est plus vital, ce qui pousse ses dirigeants à renoncer.