Coupe du Monde 2026 – Zone AFC : Les qualifiés se dessinent

Lucarne Opposée

·27 mars 2024

Coupe du Monde 2026 – Zone AFC : Les qualifiés se dessinent

Au crépuscule du quatrième match, plusieurs équipes ont validé leur participation au troisième tour, tandis que certaines se tirent une énorme balle dans le pied et que d’autres disent définitivement adieu aux Amériques.

Accrochés par de vaillants Afghans il y a trois jours, les Indiens avaient l’occasion de mettre tout le monde dans le rétro et de se retrouver avec sept beaux points à l’issue de la journée. Raté, encore une fois. Si l’éternel Chhetri ouvrait le score sur penalty à la 38e, les locaux se faisaient rejoindre par Akbari à la 70e, avant que Sharif Muhammad, pensionnaire de Churchill Brothers, ne climatise le stade de Guwahati sur un penalty en fin de match. Les Indiens voient fondre leur avance et revenir leur adversaire du jour au nombre de points. Bien malin qui pourra dire qui sera deuxième dans une poule où le Qatar roule sur tout le monde. Pourtant, dans le derby entre cousins, les favoris qataris ont eu un mal fou à concrétiser leur domination au marquoir, bien aidés par des Koweïtiens désireux de leur rentrer dans le lard. Tout s’est d’ailleurs déroulé en trois minutes douche comprise. L’inévitable Almoez Ali concrétise une offrande d’Afif à la 77e, Mohammed Daham égalise à la 79e, mais sur l’engagement Almoez remet les Annabi devant. Succès étriqué mais précieux pour le Qatar qui verra donc le troisième tour et peut continuer à rêver d’un deuxième Mondial d’affilée.

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Incapable d’accueillir le match et n’ayant aucune alternative, la Corée du Nord n’affrontera pas le Japon, la FIFA ayant décidé de tout simplement annuler la rencontre. Les trois points devraient donc tomber dans l’escarcelle du Japon qui n’est pas encore mathématiquement qualifié, même si ce n’est qu’une question de jours. Une affaire qui profite à la Syrie. Quand lama fâché, lui toujours faire ainsi. Furieux d’avoir été contrainte au nul au Myanmar, la Syrie a passé ses nerfs sur son pauvre adversaire en lui collant sept baffes dans la musette. Khrbin s’est offert un triplé (tout en ratant un penalty), Ajan un doublé, Hesar et Al-Dali un but chacun. La balle est dans le camp syrien maintenant. S’ils parviennent à ramener un nul de Pyongyang (si le match a lieu évidemment), ce sera le troisième tour !

Cinq jours après le match nul à Seoul, la Corée du Sud et la Thaïlande se retrouvaient à Bangkok pour la revanche. Pour ce match, Lee Kang-in, Cho Gue-sung et Kim Moon-hwan prenaient place dans le onze des Guerriers Taeguk à la place de Jeong Woo-yeong, Joo Min-kyu et Seol Young-woo. Côté thaïlandais, aucune modification. Comme au World Cup Stadium, les Thaïlandais débutaient le match tambour battant et se procuraient les meilleures occasions même s’ils manquaient de précision dans le dernier geste. Les Guerriers Taeguk souffraient toujours autant au milieu de terrain mais l'apport de Lee Kang-in et ses passes dans le dos de la défense leur permettait de répondre. Sur l'une d’elles, Cho Gue-sung effaçait Patiwat Kaomhai puis tentait d'envoyer le ballon au fond. Theeratorn Boonmatan pensait réaliser un superbe sauvetage sur sa ligne mais Lee Jae-sung suivait et poussait le ballon au fond. Sur l'action, le défenseur des locaux se blessait et cédait sa place. Un premier coup dur pour les Thaïlandais suivi rapidement d'un second puisque Sarach Yooyen quittait également ses coéquipiers sur blessure juste avant la pause. Dans la fournaise thaïlandaise, devoir réaliser deux changements sur blessure était une véritable épine dans le pied d’Ishii Masatada. En seconde période, ses joueurs commençaient à flancher physiquement. Les Guerriers Taeguk en profitaient, notamment en contre et Son Heung-min aggravait la marque pour mettre son pays à l'abri. Incapable de réagir, la Thaïlande encaissait un ultime but de Park Jin-seop à dix minutes de la fin. Les Sud-Coréens s'imposent donc largement mais sans pour autant se rassurer. Néanmoins l'incendie est éteint, il ne reste plus qu'à construire sur les cendres. Si la Corée du Sud n'a besoin que d'un nul face à Singapour pour se qualifier pour le prochain tour, la Thaïlande jouera sa qualification face à la Chine où une victoire est impérative.

Car trois jours après un nul humiliant à Singapour, la Chine avait à cœur de se racheter. À Tianjin, les Chinois ont écarté les Singapouriens sur un score qui n’a obtenu ses derniers contours que dans les arrêts de jeu. L’ouverture du score de Wu Lei a été vite annulée par l’égalisation de Ramli, avant que Fernandinho ne mette les siens devant sur un penalty à l’heure de jeu. L’expulsion de Li Yuanyi ne changeait pas la donne et Wu Lei, puis Wei Shihao donnaient une plus grande ampleur au score. Excellente opération pour la Chine qui peut se contenter d’un nul contre la Thaïlande à domicile pour valider le troisième tour.

Serait-on en train d’assister à quelque chose du côté de Bishkek ? Certes, l’opposition est des plus faibles, sans manquer de respect à Taïwan. Mais la méthode Štefan Tarkovič de rajeunissement semble porter ses fruits. Un triplé de Kojo, un but de Brauzmann et un de Kimi Merk auront raison de faibles Taïwanais (qui sauvent malgré tout l’honneur sur un penalty de Yen-shu Wu en fin de match). La manière fut au rendez-vous pour les Kirghiz, ne reste plus qu’un déplacement délicat à Mascate, et surtout l’accueil d’une Malaisie sur la pente descendante pour se hisser au tour suivant… Les espoirs sont permis ! D’autant que le Bukit Jalil a beau être un stade moderne et un bel écrin, il ne mérite ni ce terrain, ni cette équipe. Ce soir, les hommes de Kim Pan-gon ont été indigents, affichant un manque de tout partout. Si ce n’est une banderille de Faisal Halim à la première minute, les Harimau n’ont pas existé, tandis que les Omanais de Silhavy ont développé un jeu intelligent, posé et rusé. Les occasions s’enchaînaient pour Oman, mais un bon Hazmi veillait au grain dans les cages. Il ne pouvait cependant rien faire lorsque, dans les arrêts de jeu, Al-Malki s’empalait intelligemment sur lui. Penalty transformé par la victime, Oman était logiquement devant. La deuxième mi-temps était du même acabit, la Malaisie gâchait ses quelques occasions tandis qu’Oman procédait en contre. En fin de match, il achevait son adversaire à la suite d’un joli mouvement collectif, procédant à la sortie du stade de la moitié des spectateurs. Excellente opération comptable d’Oman qui valide presque sa qualification, devant accueillir les Kirghiz et se déplacer à Taïwan. Les premières sorties de Silhavy se passent bien ! Pour la Malaisie, c’était le match à gagner. Les attend un déplacement terrible au Kirghizstan qui devrait sceller leur sort.

Rien à signaler entre Ouzbékistan et Hong Kong, la logique l’ayant emporté. Grâce à des buts de Shomurodov, Erkinov et Urunov, l’Ouzbékistan accède sans sourciller au tour suivant. Reste à voir qui aura la première place dans un duel avec l’Iran en juin. Dans le même temps, les Iraniens décrochent leur qualif à Ashgabat sur un but de Ghayedi peu avant la mi-temps. Faciles, ils se contentent de gérer et se retrouvent au troisième tour aussi.

Après l’héroïque prestation des Azkals au match aller, tout un peuple attendait l’exploit à Manille, à savoir renverser l’Irak. Espoir éteint au bout d’une demi-heure, le temps à Ayman Hussein (deux fois) et Al-Ammari de sceller la rencontre. Iqbal et Tahseen inscrivennt également une réalisation et valident avec la manière une phase de groupes rondement menée. L’hypothèse d’un Mondial se rapproche pour les Irakiens !

Qui pour accompagner l’Irak, et surtout, y aura-t-il une passation de pouvoir au terme de ce match ? Et bien oui. En s’imposant 3-0 à Hanoï dans l’affiche de la journée, l’Indonésie confirme sa montée en puissance et sa place de meilleure équipe de l’ASEAN. Les deux premiers buts viennent de ses quatre dernières recrues : corner de Tom Haye pour la caboche de Idzes, puis passe de Tjoe-A-On pour la banderille d’Orantmangoen. Dans le temps additionnel, Sananta humilie encore un peu plus des Vietnamiens dépassés. Il ne manque qu’un petit point aux Indonésiens pour arriver au tour suivant, en sachant qu’ils accueillent les Philippines en juin. Ça commence à senti bon ! Pour le Vietnam en revanche, l’affaire parait entendue, Philippe Troussier n’a pas résisté à la défaite et une nouvelle reconstruction semble désormais à initier.

Dans son opération remontada au classement, la Jordanie n’a pas fait dans le détail face aux faibles Pakistanais. Un triplé d’Al-Tamari et des roses d’Olwan, Al-Naimat, Roshan et Abu Zrayq suffisent aux Nashama pour un 7-0 bien tassé et récupérer la deuxième place aux Tadjiks. En juin, c’est un match de feu qui se profile entre Jordaniens et Tadjiks pour la deuxième place. Un Tadjikistan qui, comme au match aller, a fait jeu égal avec les Saoudiens. Sauf que cette fois-ci, ils ont eu la bonne idée d’également marquer ! Si Al-Buraikan a ouvert le score, Soirov remettait les deux équipes à égalité. Avantage aux Tadjiks qui, s’ils battent le Pakistan à domicile, peuvent se qualifier avec un nul en Jordanie !

Aucun suspense dans le Groupe H : une victoire facile des Émirats arabes unis de Bento. Un doublé de Lima et un goal de Sultan Adil suffisent à leur bonheur face au Yémen et qualifient les EAU sans difficulté au tour suivant. 3-0 aussi pour Bahreïn face au Népal. Après la raclée infligée au match aller, une victoire 3-0 propre et nette grâce à Baqer, Helal et Al-Aswad. Il ne manque qu’un point à Bahreïn pour se retrouver au tour suivant.

Enfin, dans le Groupe I, en raison des tensions au Moyen-Orient, le Liban a décidé de jouer ses deux matchs en Australie. Et si le premier match avait été encourageant malgré la défaite 0-2, les Libanais ont but le calice jusqu’à la lie dans cette rencontre « retour ». Mené dès la deuxième minute et le but de Yengi, le Liban s’effondre en deuxième mi-temps sur un doublé de Goodwin, un but d’Iredale et un pion contre son camp de Jradi. La mission qui se profile parait impossible pour le Liban, à savoir battre la Palestine et le Bangladesh. L’Australie composte, elle, facilement son billet.

Que ce fut dur, mais que ce fut bon ! Dans une atmosphère impraticable (match à 15 heures en plein cagnard alors que les deux équipes jeûnent pendant ramadan, humidité élevée), les Palestiniens ont arraché trois points importantissimes dans les arrêts de jeu sur une réalisation de Michel Termanini. Cette victoire entérine presque la qualification de la Palestine au troisième tour. Un nul contre le Liban et le tour sera joué.