Lucarne Opposée
·5 mai 2022
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·5 mai 2022
Deuxième soirée de Libertadores de la semaine placée sous le signe des rencontres serrées. Si Boca se sort non sans mal du piège bolivien, les autres favoris ont éprouvé bien des difficultés.
Chaque saison, la chanson est la même. Vaincre l’altitude, cet argument qui explique les défaites et donne des parfums d’exploits aux victoires. Après la déroute de l’Athletico Paranaense la veille, Boca est sorti de l’Hernando Siles de La Paz avec une victoire, et donc un exploit. Avec un contexte toujours aussi pesant, Battaglia jouant sa survie sur le banc à chaque match, l’ombre de Riquelme n’étant jamais bien loin (présent en tribunes hier soir), Boca a bien débuté son match face à Always Ready, sa seule victoire jusqu’ici dans le groupe. Les Xeneizes ont ainsi contrôlé la possession, bien aidés par des Boliviens qui n’avaient pas décidé de presser. Boca n’a pas pour autant brillé, mais a géré son match, aidé en cela par un penalty très généreux accordé peu après la demi-heure et que Salvio a transformé. En tête, Boca a fini par subir quelque peu en seconde période, sans donner l’impression qu’il pouvait totalement céder, mais sans donner l’impression non plus qu’il pouvait accélérer et surpasser son rival. Qu’importe, Boca a gagné là où ni Corinthians, ni Cali n’ont réussi à le faire et se replace dans ce groupe.
Car dans le même temps, les deux autres candidats à la qualification se sont neutralisés, la faute à un manque d’efficacité symbolisé par deux penalties manqués (un de chaque côté) et deux excellents portiers. Deportivo Cali et Corinthians ont beaucoup tenté d’appuyer dans les couloirs mais sans réussite et se retrouve donc avec un partage des points qui maintient l’ensemble du groupe en vie. Cette densité se retrouve dans la plupart des résultats de la soirée où tout s’est joué à un rien.
Talleres est passé à un rien de faire tomber Flamengo, ouvrant le score sur un improbable csc en fin de premier acte alors que les deux équipes se neutralisaient jusqu’ici et a repris l’avantage peu avant l’heure de jeu, mais se faisant reprendre à deux reprises d’abord sur une merveille de Giorgian De Arrascaeta et une nouvelle réalisation de l’indispensable Pedro. Le Sporting Cristal a également cru décrocher la victoire avant qu’un autre inévitable, Fernando Zampedri, ne surgisse et permette à une Católica souvent dépassée en première période, un peu plus convaincante en deuxième.
Des victoires, il y en a eu trois autres. D’abord celle, importantissime, de Tolima devant Independiente del Valle sur un but étrange qui voyait plusieurs Pijaos réclamer un penalty, les défenseurs s’arrêter mais Daniel Cataño et Andrés Ibargüen poursuivre l’action, le premier déposant le ballon sur la tête du second pour l’unique but d’un match au cours duquel chaque équipe s’est procuré plusieurs situations claires de but. Ensuite celle, énorme de Colón sur le Cerro Porteño qui permet au Sabalero de revenir au contact du géant paraguayen, à égalité de points, et jouer la qualification quand derrière, Olimpia a souffert face à Peñarol, subissant en première période avant de prendre enfin le contrôle du match et ouvrir le score sur une tête de Saúl Salcedo. Ce but, le seul, permet au Decano de coller aux deux leaders du groupe, à deux points, et semble déjà condamner Peñarol qui n’a gagné qu’un seul de ses vingt-trois derniers déplacements en Libertadores…