Lucarne Opposée
·27 mai 2022
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·27 mai 2022
Rideau sur la phase de groupes de la Libertadores qui voit les derniers favoris sur le papier assurer leur qualification pour les huitièmes.
À l’aube de la dernière journée, Caracas et The Strongest nourrissaient encore l’espoir d’un exploit. Si l’un comme l’autre s’imposant en déplacement, respectivement au Brésil et au Paraguay, ils bousculeraient alors les pronostics et feraient tomber un favori. Ce n’est pas arrivé. Caracas affrontait le vainqueur de la dernière Sudamericana, l’Athletico Paranaense et n’a même pas tenu une mi-temps. Un doublé de Pablo, un but de Christian et l’affaire était pliée, le Furação ajoutant même deux autres buts en seconde période pour assoir sa large victoire. Du côté du Strongest, on y a cru une mi-temps, lorsque Luciano Ursino a égalisé juste avant la pause. Sans idée jusque-là, Libertad a réagi en deuxième période, appuyant rapidement sur l’accélérateur pour finalement s’offrir un large succès qui lui assure la première place du groupe.
Alors l’intérêt, le dernier suspense se déroulait dans le Groupe E où Boca se devait de gagner pour pouvoir accéder aux huitièmes de finale de Libertadores. Récent vainqueur de la Copa Binance (voir Argentine – Copa de la Liga 2022 : Boca campeón), les Xeneizes jouaient très gros. Dans une Bombonera des grands soirs, le match attendu se dessine : Boca maitrise le jeu et le Deportivo Cali est venu pour défendre. Battaglia pouvait compter sur le retour de suspension de Marcos Rojo, alignant ainsi sa charnière titulaire avec le Cali Izquierdoz. Seul Villa, toujours suspendu manquait à la liste. Même si le Boca de Battaglia n’est pas franchement connu pour offrir du beau jeu, il y’a certaines soirées où l’on aperçoit un potentiel, contre Corinthians par exemple; ou bien durant une partie du dernier Boca - Tigre. La clé porte un nom : Alan Varela. Le jeune numéro 33 de Boca démontre depuis plusieurs mois ces qualités, mais ce n’est que récemment que l’entraîneur a décidé de le mettre titulaire au poste tant crucial de cinco. Durant la première mi-temps, en plus d’organiser le jeu, Varela tentera plusieurs fois de tirer au but, sans succès. Un de ses tirs s’écrase même sur le poteau. Boca maitrise, sans se presser. En face, le Deportivo Cali joue avec ses armes et tente plusieurs fois de s’imposer physiquement, même si cela implique des fautes grossières. À la mi-temps, les Bosteros peuvent s’en vouloir. Au terme d’une première période largement dominée, Varela, Figal et Izquierdoz ont chacun manqué une grosse occasion. Il restait donc quarante-cinq minutes aux locaux pour se qualifier quand le Deportivo Cali avait fait la moitié du chemin. Au retour des vestiaires, le scénario reste le même. Enfin, presque. Boca insiste, sans pouvoir conclure, Pol Fernández rate un face-à-face à la 48e. C’est à la 57e minute que tout se décante. Seul aux abords de la surface de réparation, Varela tente sa chance et marque. Les larmes aux yeux que le pibe fête son premier but en professionnel, le 8000e but de l’histoire du Club. À partir de là, le match perd en intensité. Boca entre plus dans la gestion et Cali reste toujours aussi amorphe en attaque. En parallèle, l’improbable match nul entre le Corinthians et Always Ready à São Paulo fait clairement les affaires des Azul y Oro. Malgré un peu de nervosité en fin de match côté xeneizes, Boca se qualifie premier de son groupe et complète donc la liste des Argentins : les six clubs engagés dans la phase de groupes seront de la partie en huitièmes de finale.