Stade Rennais Online
·7 octobre 2024
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Avec le pire début de saison depuis 7 ans, le Stade rennais est en plein doute à l'heure d'aborder la deuxième trêve de la saison. Lorsqu'il y a un mois Rennes bouclait son (…)
Avec le pire début de saison depuis 7 ans, le Stade rennais est en plein doute à l’heure d’aborder la deuxième trêve de la saison.
Lorsqu’il y a un mois Rennes bouclait son premier bloc de la saison par deux défaites inquiétantes à Strasbourg et Reims après un beau démarrage face à Lyon, il était difficile de dire que le SRFC serait dans une situation encore plus inquiétante au moment de la prochaine pause internationale. Une victoire, un nul et deux défaites plus loin, voilà le Stade rennais 12e de Ligue 1, à l’heure où l’on se demande si le club breton aux récentes belles heures ne va pas rentrer dans le rang.
C’est probablement dans cette logique que les propriétaires ont opéré un changement brutal de cap mercredi dernier. Olivier Cloarec débarqué, Arnaud Pouille a été officialisé au poste de président exécutif vendredi après-midi. La nouvelle tête du Stade rennais n’a pas eu trop de temps pour endosser son nouveau rôle publiquement, puisque dès samedi au Roazhon Park, il était présent pour l’inauguration de la fresque dédiée à Benjamin Bourigeaud, puis sur la pelouse pour lui remettre un maillot « Légende 14 ».
Après avoir assisté la défaite de Rennes face à Monaco pour le premier match de son mandat, Pouille devrait désormais commencer à mettre en place sa politique, notamment durant cette dizaine de jours sans compétition. Sera t-elle de continuité, ou de rupture ? Avec les équipes en poste ou de nouveaux arrivants ? La conférence de présentation du nouveau président prévue jeudi devrait permettre d’y voir plus clair.
Arrivé lui aussi cet été sous impulsion de François-Henri Pinault, Frederic Massara pourrait commencer à redevenir un sujet d’interrogations. Le directeur sportif n’a (logiquement) pas réagi à l’éviction de Cloarec qui avait géré le mercato dans le sens des sorties tandis que lui s’occupait des arrivées, mais un changement de président est de facto impactant pour le chef du sportif, surtout lorsqu’il a lieu à la surprise générale, et quatre mois après l’arrivée de ce dernier.
Et il l’est notamment lorsqu’après 7 journées les premiers doutes émergent quant à la qualité de l’effectif constitué cet été. Sur les 12 recrues, peu ont encore montré ce dont elles étaient capables, pas toujours alignées par le coach. Si cela s’explique par les blessures pour certains (Jota, Gomez, Meister), le doute en entoure d’autres (James, Ahamada, Ait Boudlal), tandis que les principales en vue n’ont pas non plus assuré qu’elles étaient indéboulonnables (Ostigard, Kamara). Après 7 journées, il s’agit de faire encore preuve de patience, mais le niveau individuel montré, combiné au manque de synergie collective amenant la performance, n’aident pas à l’optimisme. À l’heure des grandes décisions, Massara pourrait-il être inquiété ? Probablement moins que le coach à l’instant T.
La question a logiquement été posée au sortir d’une quatrième défaite en sept matchs samedi soir, et Julien Stéphan a voulu l’évacuer. « La pression est permanente. On se la met tous les jours. Je resterai sous pression jusqu’au dernier jour où je ferai ce métier », a réagi l’entraineur, forcément fragilisé après un mouvement d’envergure comme le changement de présidence. Le coach l’est aussi par le bilan de ce début de saison, même si Rennes est loin d’être décroché de ses objectifs européens.
Mais la mayonnaise tarde pour le moment à prendre et il existe peu de signes montrant qu’elle prendra. Stéphan persiste à voir des progrès réalisés, et l’on peut lui donner raison lorsque l’on parle de solidité et d’impact. Le passage en 3-4-3 a aidé ce SRFC a se rassurer défensivement (même si a déjà encaissé 11 buts), mais ce onze constitué pour défendre montre ses limites offensives. Samedi soir, Stéphan parlait de « globalité » pour juger son équipe, et force est de constater que dans sa globalité, ce Stade rennais n’est pour le moment pas performant.
Après une préparation estivale et 7 journées, combien de temps l’entraineur aura t-il pour tenter d’inverser la tendance ? Le prochain bloc (Le Havre, Auxerre, Toulouse) après Brest parait plus propice pour Rennes, mais le départ d’internationaux à la trêve ne va pas aider Stéphan à stabiliser un onze qui tarde à s’installer. « Ça tombe mal, on a besoin de travailler. On perd des joueurs. On aura deux jours pour préparer Brest. J’aurais préféré avoir tout le monde et rester dans une forme de continuité ». Les prochains jours, et notamment la prise de parole d’Arnaud Pouille jeudi, diront si Rennes souhaite poursuivre ou non dans cette continuité.