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·19 de mayo de 2025
Relégation ASSE : Larqué explose !

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·19 de mayo de 2025
Jean-Michel Larqué a vidé son sac sur RMC après la relégation de l’ASSE. Légende du club, il dénonce avec une rage rare l’irresponsabilité des dirigeants et le mépris affiché envers les supporters.
Il aurait pu se contenter d’un simple constat. Mais Jean-Michel Larqué, comme souvent lorsqu’il s’agit des Verts, a laissé parler son cœur. Sur RMC, après l’annonce officielle de la relégation de l’ASSE, l’ancien capitaine stéphanois a livré une tirade sans filtre, entre désespoir et colère : "Je vais mal. Très mal. Entre colère et tristesse, je ne sais pas ce qui domine."
Pour lui, cette nouvelle chute du club n’est pas un accident mais "une descente aux enfers, une longue descente aux enfers, quasiment depuis le début de saison." Un constat brutal qui pointe d’emblée la direction, incapable selon lui de piloter un projet digne de ce nom : "Quand tu entends l’actionnaire principal dire « on ne m’a pas dit qu’il fallait faire quelques efforts », tu sais qu’on continue à creuser notre tombe."
Le coup de gueule de Larqué s’attaque frontalement aux nouveaux propriétaires : Larry Tanenbaum et ses associés. L’ancien numéro 10 s’indigne : "Quand un patron dit 'ce n’est pas grave si on descend en Ligue 2', mais il ne regarde que son nombril ! Ce genre de type ne comprend rien à ce qu’est Saint-Étienne. C’est catastrophique !"
Et de dénoncer une gestion purement financière, sans âme ni vision : "Pendant qu’ils étaient en train de sucer le sang de l’ASSE, ils se réjouissaient du business. Ils ont mis 16 millions d’euros pour racheter le club. Un transfert, et ils rentrent dans leurs frais. Ils partiront quand il n’y aura plus rien à prendre."
Mais ce qui cristallise sa rage, c’est l’échec total du recrutement : "Ils ont recruté 10 joueurs, hier il y en avait 2 sur le terrain. Autant dire que la cellule de recrutement est une catastrophe. C’est une bande de fainéants ! Ce sont des intérimaires. Ils passaient quand ils voyaient de la lumière à Geoffroy-Guichard ou à l’Étrat."
Mais plus que tout, c’est le traitement réservé aux supporters et aux anciens du club qui fait bouillir Jean-Michel Larqué : "Le public se saigne les veines pour venir au stade. Certains viennent de Limoges, de Bretagne… toute la France ! Et on leur dit 'ce n’est pas grave'. Mais bon sang de bonsoir, tu es un triste sire si tu considères que ce n’est pas grave !"
L’humiliation va jusqu’au traitement réservé aux légendes du club : "Est-ce que vous imaginez Sergio Ramos fouillé à l’entrée du Bernabeu ? À Saint-Étienne, Osvaldo Piazza l’a été. C’est une honte. Il n’y a même pas eu une initiative de l’ASSE pour fêter les 50 ans du doublé Coupe-Championnat. Rien !"
Enfin, Larqué établit un parallèle cinglant avec ce qui se fait de mieux ailleurs, à commencer par Mathieu Bodmer, dirigeant du Havre : "Il connaît le dernier pré-sélectionné des U17 de la Ligue de Bretagne. Il est dans le football. Il vit football. À l’ASSE, ils savent tout, l’alpha et l’oméga. Et pourtant ils ne savent rien."
Mais malgré l’effondrement, tout n’est pas à jeter. L’ancien Vert sauve quelques hommes, à commencer par Larsonneur : "C’est un gamin formidable. Un capitaine formidable. J’adore ce gamin. Il a tout donné."
La sortie de Larqué n’a rien d’un simple coup de colère. C’est un avertissement, un appel à la responsabilité, un cri de douleur face à un club qu’il voit mourir à petit feu. "Ils n’ont rien fait pour retenir Amougou. Un joueur formé ici, vendu à Chelsea. Et on ose se réjouir de la plus-value…"
Un témoignage poignant, lucide et nécessaire. Car si la relégation de l’ASSE en Ligue 2 est une catastrophe sportive, le naufrage est aussi moral. Et tant que des voix comme celle de Larqué continueront à s’élever, l’espoir d’un sursaut, d’un retour aux fondamentaux, ne mourra jamais.