Montpellier : Laurent Nicollin très inquiet pour l'avenir du football français | OneFootball

Laurent Nicollin, le président de Montpellier, s'est dit très inquiet pour l'avenir du football français.

Ce n'est pas de gaieté de coeur que Laurent Nicollin a été amené à évoquer les déboirs du football français. Dans le courant de la semaine passée, le président du MHSC était effectivement présent au Sénat pour répondre à plusieurs questions dans le cadre de la mission d’information sur l’intervention des fonds d’investissement dans le football français. Et le dirigeant héraultais ne s'est pas montré très optimiste pour l'avenir.

"Un jour, on finira racheté par un fond d’investissements, c’est la fin de l’histoire, a tout d'abord estimé le fils de l'illustre Louis Nicollin. Je ne vous dis pas que c’est mon football, cela fait un petit moment que je ne suis plus dans mon football. Plus cela va, plus je suis en décalage. Est-ce-que je vais tenir trois, quatre, cinq, huit ans ou un an ? Cela me dépasse, un actionnaire qui arrive avec trois, quatre ou cinq clubs. Pour moi, cela enlève quelque chose qu’un club soit la filiale d’un autre club. Même si on dit qu’on ne l’est pas on l’est puisqu’il y a des jeunes joueurs. On n’est pas des benêts, on connaît un peu le football donc on voit", a-t-il indiqué.

"Honnêtement, ça parle de licenciement"

Pas fan de la multipropriété donc, Laurent Nicollin regrette que le football "se transforme de plus en plus en un sport à l’américaine" et que certains souhaitent avoir comme en NBA ou en NFL, vingt ou trente clubs." En raison de l'incertitude autour des droits TV de la Ligue 1, qui n'a toujours pas le moindre diffuseur à moins de deux mois de la reprise (le 16 août prochain), le président de Montpellier se veut donc inquiet pour l'avenir. "Nous, avec mon frère et la holding, on arrive encore à compenser mais on est presque sur trente millions depuis 2020. On peut mais on n’a pas la structure, les richesses et si on n’a pas les droits télés cette année rajouter vingt millions… Honnêtement, ça parle de licenciement mais ce sera une faillite car on ne peut pas mettre vingt millions tous les ans. On n’a pas les moyens financiers pour cela", a terminé par déplorer Laurent Nicollin.

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