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·3 de diciembre de 2024
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Toujours invaincu malgré une adversité toujours assez relevée, le LOSC a continué de s’affirmer comme une place forte de la saison du football français durant le mois de novembre. Décryptage.
Certes, Bruno Genesio n’était pas sur le banc à cette époque, le LOSC n’avait pas encore regoûté à la Ligue des champions et l’OL à l’Europe. Mais le renversant 4-3 du mois de mai dernier, qui avait tourné à l’avantage des Gones, occupait peut-être encore la tête des Dogues quand ces derniers concédaient l’égalisation dans le temps additionnel (1-1, 90+1′) pour ouvrir sur une note amère leur mois de novembre. Pourtant, la première mi-temps avait été un modèle de domination de la part des Lillois, ponctuée par un énième but de Jonathan David (1-0, 17′). Avant que Lyon ne retrouve sa stature pour mettre sur un pied d’égalité deux outsiders au podium.
Au sortir de deux succès de prestige face aux clubs madrilènes, tous les rêves étaient permis et le LOSC était en droit de croire à un triptyque légendaire en accrochant à son tableau de chasse la Juventus. Finalement, les Dogues sont retombés sur Terre tout en pouvant garder la tête dans les nuages. L’exploit était en marche, grâce à l’inévitable Jonathan David venant conclure un formidable travail d’Edon Zhegrova (1-0, 27′). Mais la Juve, mieux armée, faisait parler sa supériorité au cours d’un match dominé et récompensé de l’égalisation de Dusan Vlahovic (1-1, 60′). Les hommes de Bruno Genesio, qui ne crachaient sur ce point plus qu’honorable, confirmaient leurs impressionnantes dispositions sur la scène européenne.
Avant la troisième trêve internationale de la saison, déjà, le LOSC avait la volonté de marquer les esprits une dernière fois à Nice, un autre potentiel concurrent direct. Ce qui en prenait le chemin quand la fusée Matias Fernandez-Pardo faisait parler sa vitesse pour mettre les siens sur de bons rails (0-1, 17′). Il en était toujours de même quadnd Mitchel Bakker (1-2, 66′) répondait à Sofiane Diop (1-1, 56′). Mais ces incorrigibles Dogues tendaient encore la joue pour se faire battre et, à la suite d’un coup franc largement évitable, concédait l’égalisation d’un Tom Louchet (2-2, 90+6′). En deux journées, le LOSC venait de perdre quatre points dans le temps additionnel et pouvait se mordre les doigts en voyant le rythme loin d’être infernal des pensionnaires du podium (Marseille et Monaco)
80 ans d’histoire jonchées de titres, de souvenirs et de légendes dont 104 étaient présentes contre Rennes : cela se fête autant que cela peut peser lourd sur les épaules de ceux qui font le présent du LOSC. Sans briller – y en avait-il besoin face à une adversité si limitée et malade ? -, les Dogues faisaient honneur à leurs glorieux aïeuls en écartant sereinement Rennes (1-0). Martin Solveig pouvait faire chauffer les platines et conclure la fête d’une note artistique. Le LOSC célébrait ses 80 ans d’histoire tout en étant bien conscient qu’il réalisait un début qui rentrera dans les annales.
Le LOSC avait beau avoir décroché sept points face au Real Madrid, à l’Atlético et à la Juventus, rien ne lui garantissait pareille réussite à Bologne, une adversité totalement différente alors que les Dogues ont une fâcheuse tendance à parfois sombrer quand la lumière et le prestige se font moins forts. Mais les hommes de Bruno Genesio ont, depuis le début de saison, aussi pris l’habitude de faire mentir leurs détracteurs. En Italie, ils le faisaient avec la manière, dominant des Bolonais étouffés et sans réelle solution pour se défaire de l’organisation, de l’intensité et de l’efficacité lilloises. Portés par un Mukau de Gala, double buteur et étonnant en position de numéro 10, les Nordistes décrochaient un nouveau succès en Ligue des champions. À la hauteur du rendez-vous, encore et toujours.
Enzo PAILOT
Lille – Lyon : 1-1 (David)
Lille – Juventus : 1-1 (David)
Nice – Lille : 2-2 (Fernandez-Pardo, Bakker)
Lille – Rennes : 1-0 (Zhegrova)
Bologne – Lille : 1-2 (Mukau *2)
Crédits photo : Pascal Della Zuana/Icon Sport
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