“Chaque club est géré avec une certaine indépendance !” | OneFootball

Après le rachat du HAC par Blue Crow désormais confirmé, nous avons interrogé LegaFantasy, média qui traite l’actualité du CD Leganés, autre club de la multipropriété pour en savoir plus sur la gestion de Blue Crow et son opinion. Il s’agit bien sûr d’une version traduite de l’interview. Pour ceux qui préfèrent la lire en espagnol directement, elle se trouve en-dessous.

Bonjour, peux-tu te présenter et présenter le club de Leganés ainsi que sa situation actuelle ?

LegaFantasy est un compte Twitter. Il suit de près l’actualité du CD Leganés au quotidien, aussi bien sur le plan sportif qu’institutionnel. Leganés est un club avec 97 ans d’histoire, une base de supporters très fidèle et une croissance très notable au cours de la dernière décennie. Son âge d’or ne se limite pas seulement à la montée en Liga en 2016. Il y aussi sa consolidation à ce niveau pendant plusieurs saisons, ainsi que son récent retour dans l’élite. Malheureusement, cette année, nous sommes descendus en Segunda. Mais nous ne considérons pas cela comme un moment négatif. Le club est plus professionnalisé que jamais, avec une structure solide, et le public continue de grandir.

Il y a trois ans, Blue Crow Sports a racheté Leganés alors en deuxième division. Penses-tu que le club a réellement changé de dimension ?

Oui, cela s’est senti. Sur le plan institutionnel, Leganés a beaucoup grandi. Il y a une plus grande internationalisation et une professionnalisation de toutes les sphères du club. Sur le plan sportif, un objectif clé a aussi été atteint : la montée en Première Division. Et ce, dès la deuxième année de Blue Crow. L’un des grands défis fixés par Blue Crow est que Leganés soit en Liga pour son centenaire en 2028. Tout indique que cet objectif reste bien réel.

Que penses-tu de la multipropriété en général, et quelle est ton opinion sur la gestion de Leganés par Blue Crow ? Le club reste-t-il autonome ?

La multipropriété a des avantages si elle est bien gérée. Dans le cas du Lega, jusqu’à maintenant, c’était le club le plus solide du groupe Blue Crow. Et il a gardé son autonomie dans les décisions clés. Il y a eu quelques opérations ponctuelles. Notamment avec des jeunes talents pouvant se développer dans d’autres clubs du groupe. Mais Leganés a fonctionné comme un club à part entière. De manière générale, la gestion sportive a été bonne. On sent un effort pour professionnaliser tous les domaines du club, du sportif à l’institutionnel. En revanche, il manque encore une meilleure connexion avec la réalité des supporters. Par exemple, sur des sujets comme les prix des abonnements et des billets. Leganés est un quartier ouvrier qu’on ne peut pas étrangler financièrement juste pour voir le club de sa vie.

Leganés vient de descendre malgré ses 40 points en Liga. Est-ce un échec important selon toi ?

C’est une relégation douloureuse, oui. Mais il faut la remettre dans le contexte : avec 40 points, la plupart des saisons, l’équipe se serait maintenue. C’est un ensemble de facteurs ! Des blessures importantes à des moments clés, un marché hivernal qui n’a pas répondu aux attentes, et une deuxième partie de saison où il a manqué ce supplément d’âme que peuvent apporter les recrues. C’est un échec, mais pas par manque de travail ou de structure. C’est un signal d’alarme indiquant qu’il faut affiner encore davantage les décisions sportives.

Jeff Luhnow et Blue Crow sont-ils responsables de cette descente ?

La relégation est la responsabilité de tous. Le président, en tant que figure visible, doit assumer ses erreurs. Et il l’a fait lors de la conférence de presse après la descente. Mais il n’y a pas qu’une seule personne fautive. C’est une accumulation de décisions, de circonstances sportives et d’erreurs à des moments clés. La direction, en tant que partie importante du club, porte sa part de responsabilité, mais c’est un sujet global.

Quels ont été les principaux investissements de Blue Crow dans le club depuis son arrivée ?

Ils ont misé sur le développement de la structure : plus d’employés, plus de professionnalisation, une meilleure technologie pour le recrutement et l’analyse, et une vision plus moderne. Sur le plan sportif, il y a eu des changements importants comme la direction sportive, avec un accent plus marqué sur les jeunes talents. Et maintenant que le club détient la concession du Stade Municipal de Butarque, il y a une volonté d’investir dans l’amélioration des infrastructures du stade.

Jusqu’à aujourd’hui, Leganés était le plus grand club de Blue Crow. Penses-tu que cela peut changer avec le rachat du HAC ?

Il est possible que l’attention soit davantage répartie. Le Havre évolue en Ligue 1, ce qui apporte de la visibilité. Mais Leganés reste un club avec beaucoup de potentiel, un public très animé et un projet clair de retour au plus haut niveau. On pense que si les choses continuent d’être bien faites, le Lega peut rester le navire amiral du groupe à moyen terme.

Connaissais-tu le HAC avant son rachat par Blue Crow ? Comment ?

Oui, bien sûr. C’est un club historique en France, d’où sont issus des joueurs importants comme Mahrez ou Pogba. De plus, depuis le rachat par Blue Crow, une certaine sympathie commence à naître entre les deux groupes de supporters. Il ne serait pas surprenant de voir une sorte de jumelage entre fans dans le futur.

Jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu d’échanges de joueurs entre Leganés et les autres clubs de Blue Crow. Avec l’achat imminent de Monza, il y aura trois clubs de taille comparable dans ce groupe. Penses-tu qu’il y aura plus de transferts entre eux ?

Chaque club est géré avec une certaine indépendance, et on pense que ça continuera comme ça. Il peut y avoir des mouvements ponctuels, surtout avec des jeunes à fort potentiel, mais on ne croit pas qu’il y aura un flux constant de joueurs entre les clubs. Ce sont des projets distincts, dans des contextes et des championnats très différents.

Leganés vient de changer de directeur sportif, d’entraîneur, et il y a eu plusieurs départs dans l’effectif pour la saison prochaine. Penses-tu que le CD Leganés peut remonter en première division d’ici un an ?

C’est l’objectif. Le club a misé sur un nouveau modèle sportif, avec un DS différent de celui en place depuis de nombreuses années. Il construit un projet mêlant jeunesse et compétitivité. Il y a de l’ambition, une structure solide, et si les bons choix sont faits au niveau des recrues et du quotidien, Leganés a tout pour revenir rapidement en Liga.

Aquí tenéis la versión en español.

Hola, ¿puedes presentarte y presentar al club de Leganés y su situación actual?

LegaFantasy es una cuenta de Twitter que sigue de cerca la actualidad del CD Leganés, su día a día deportivo e institucional. El Leganés es un club con 97 años de historia, con una afición muy fiel y un crecimiento muy notable en la última década. Su época dorada no solo fue el ascenso a Primera en 2016, sino también su consolidación allí durante varias temporadas, y el reciente regreso a la máxima categoría. Lamentablemente, este año hemos descendido a Segunda División, pero no consideramos que sea un momento negativo: el club está más profesionalizado que nunca, con una estructura sólida, y la afición está creciendo cada vez más.

Hace tres años, Blue Crow Sports compró al Leganés en Segunda. Para ti, ¿hubo un verdadero cambio de dimensión para el club?

Sí, se ha notado. En lo institucional, el Leganés ha crecido mucho. Hay más internacionalización y profesionalización de todas las áreas del club. En lo deportivo, también se cumplió un objetivo clave: lograr el ascenso a Primera en su segundo año al frente. Uno de los grandes retos que se ha marcado Blue Crow es que el Lega esté en Primera División para el Centenario del club en 2028, y todo apunta a que esa meta sigue muy presente.

¿Qué piensas de la multipropiedad en general y cuál es tu opinión sobre la gestión del Lega por parte de Blue Crow? ¿Sigue siendo autónomo el club?

La multipropiedad tiene ventajas si se gestiona con equilibrio. En el caso del Lega, ha sido hasta ahora el club más potente del grupo Blue Crow, y ha mantenido su autonomía en las decisiones clave. Sí ha habido operaciones puntuales, sobre todo con talento joven que podría desarrollarse en otros equipos del grupo, pero el Leganés ha funcionado como un club con entidad propia. En líneas generales, la gestión deportiva ha sido buena y se nota el esfuerzo por profesionalizar todas las áreas del club, desde lo deportivo hasta lo institucional. En el debe, falta una mayor sintonía con la realidad del aficionado. Por ejemplo, en temas como los precios de los abonos y las entradas. Al final, Leganés es un barrio obrero al que no se puede asfixiar económicamente por querer ver al equipo de su vida.

Acaba de descender el Leganés a pesar de haber sumado 40 puntos en Liga, ¿es un fracaso importante para ti?

Es un descenso doloroso, sí. Pero hay que ponerlo en contexto: con 40 puntos, en la mayoría de las temporadas el equipo se habría salvado. Ha sido una suma de factores: lesiones importantes en momentos clave, un mercado de invierno que no respondió como se esperaba y una segunda vuelta donde faltó ese empuje que suelen aportar los refuerzos. Es un fracaso, pero no por falta de trabajo o estructura. Es un aviso de que hay que afinar aún más las decisiones deportivas.

¿Son Jeff Luhnow y Blue Crow responsables de este descenso?

El descenso es responsabilidad de todos. El presidente, como cabeza visible, debe asumir errores y lo ha hecho en la rueda de prensa después del descenso, pero no ha sido una sola persona la culpable. Ha sido una suma de decisiones, circunstancias deportivas y fallos en momentos clave. La propiedad, como parte importante del club, tiene su parte de responsabilidad, pero es un asunto más global.

¿Cuáles han sido las principales inversiones de Blue Crow en el club desde su llegada?

Han apostado por crecer como estructura: más empleados, más profesionalización, mejor tecnología para scouting y análisis, y una visión más moderna. En el ámbito deportivo, ha habido cambios importantes como la dirección deportiva, con más enfoque en el talento joven. Además, ahora que el club tiene la concesión del Estadio Municipal de Butarque, hay intención de invertir en mejoras en la infraestructura del estadio.

Hasta hoy, Leganés era el club más importante de Blue Crow. ¿Crees que la situación puede cambiar con la compra del HAC?

Es posible que el foco se reparta más. Le Havre está en Primera División francesa y eso da visibilidad, pero el Leganés sigue siendo un club con mucho potencial, con una afición muy viva y un proyecto claro de volver a la élite. Aquí creemos que, si se siguen haciendo bien las cosas, el Lega puede seguir siendo el buque insignia del grupo a medio plazo.

¿Conocías al HAC antes de su compra por parte de Blue Crow? ¿Cómo?

Sí, por supuesto. Es un club histórico en Francia, con jugadores importantes que han salido de allí, como Mahrez o Pogba. Además, desde la compra por parte de Blue Crow, ha empezado a generarse una simpatía entre ambas aficiones y no sería raro ver una especie de hermanamiento entre seguidores en el futuro.

Hasta el momento, no hubo intercambios de jugadores entre el Lega y otros clubes de Blue Crow. Con la compra inminente del Monza, habrá tres clubes de dimensión similar en esta multipropiedad. ¿Crees que habrá más traspasos entre ellos?

Cada club está siendo gestionado con cierta independencia, y creemos que eso seguirá siendo así. Puede haber movimientos puntuales, sobre todo con jóvenes con proyección, pero no creemos que vaya a haber un trasvase habitual de jugadores entre clubes. Son proyectos distintos, con contextos y ligas muy diferentes.

El Lega acaba de cambiar de director deportivo, de entrenador y hubo varias salidas en la plantilla para la temporada que viene. ¿Crees que puede volver a ascender el CD Leganés dentro de un año?

Ese es el objetivo. Se ha apostado por un nuevo modelo deportivo, con un director deportivo diferente al que estuvo durante muchos años, y se está construyendo un proyecto con talento joven pero competitivo. Hay ambición, hay estructura, y si se acierta en los fichajes y en el día a día, el Leganés tiene todo para volver pronto a Primera.