Bruno Genesio (LOSC) : « Si on nous avait dit fin mai qu’on en serait là aujourd’hui, tout le monde aurait signé » | OneFootball

Bruno Genesio (LOSC) : « Si on nous avait dit fin mai qu’on en serait là aujourd’hui, tout le monde aurait signé » | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: le11

le11

·6 de octubre de 2024

Bruno Genesio (LOSC) : « Si on nous avait dit fin mai qu’on en serait là aujourd’hui, tout le monde aurait signé »

Imagen del artículo:Bruno Genesio (LOSC) : « Si on nous avait dit fin mai qu’on en serait là aujourd’hui, tout le monde aurait signé »

Satisfait de la capacité de son équipe à renverser la vapeur face à une équipe de Toulouse (2-1) dont le classement (16e) traduit mal sa ténacité, Bruno Genesio a été invité en conférence de presse d’après-match à tirer un premier bilan de la saison du LOSC à l’occasion de la deuxième trêve internationale.

Bruno, quel était votre état d’esprit à la mi-temps ? Étiez-vous en colère ?

« Non, je n’étais pas en colère. Je connais la difficulté de ce genre de match après ce qu’on a vécu mercredi, et aussi parce que l’équipe d’en face est une équipe qui concède peu d’occasions et est difficile à jouer. On a laissé énormément de force psychologique dans la bataille contre le Real et je m’attendais à un début de match difficile. J’aurais souhaité qu’on atteigne la mi-temps à 0-0, ce qui aurait été un moindre mal. Mais j’ai dit aux joueurs à la mi-temps que plus le match allait avancer, mieux on allait être. On croit que ce sont les fins de matches qui sont difficiles, mais ce sont souvent les entames après la Coupe d’Europe. J’ai fait des changements à la mi-temps, c’est mon rôle de faire des choix et il n’y a aucun problème. C’est intéressant de voir que les gars qui n’étaient pas titulaires sont tous bien rentrés et ont apporté leur contribution pour aller chercher cette victoire tous ensemble.


OneFootball Videos


Peut-on avoir des nouvelles de Jonathan David, apparu touché en fin de match ?

Ce sont des crampes, tout simplement, parce qu’il a beaucoup couru et qu’il enchaîne les matches et les déplacements. Rien d’inquiétant.

Vous nous aviez dit que Thomas Meunier avait des douleurs à la voute plantaire, mais pourquoi était-il alors titulaire ?

Parce que c’est un joueur exemplaire, sur qui je compte énormément. Aussi parce que Tiago Santos venait d’enchaîner deux matches, dont un contre le Real Madrid où il avait laissé beaucoup de force. Je trouve que c’est très important de pouvoir amener des joueurs frais sur ce genre de match. Maintenant, il va pouvoir soigner ses petits pépins et pouvoir couper mentalement. Lorsque vous enchaîner les matches avec la sélection, vous n’avez pas beaucoup l’occasion de vous ressourcer psychologiquement.

André Gomes ? Je relativise aussi toujours par rapport au contexte et au collectif, et je n’aime pas pointer du doigt un joueur plus qu’un autre.

Comment expliquez-vous la mauvaise prestation d’André Gomes ?

Cela fait quelque temps qu’André n’a pas enchaîné les matches non plus. Il avait fait un très, très bon match au Havre, peut-être que c’était plus difficile ce soir. Je relativise aussi toujours par rapport au contexte et au collectif, et je n’aime pas pointer du doigt un joueur plus qu’un autre. Je fais des changements parce que j’estime qu’il y a des choses à apporter. André avait aussi pris un jaune très tôt dans le match, c’était assez risqué de le laisser sur le terrain.

Je voulais amener un peu de dynamisme avec les entrées d’Ayyoub (Bouaddi) et de Tiago (Santos) à la mi-temps parce que je trouvais qu’on en manquait grandement en première mi-temps. On a été lents dans nos transmissions et nos enchaînements, on a eu énormément de mal à trouver du jeu vers l’avant. Je souhaitais avoir des joueurs avec ce profil avec Tiago et Ayyoub. Mais André, en plus d’être un grand joueur, est un grand gentleman avec une très grande classe. Il a été dans le vestiaire comme s’il avait joué tout le match, et c’est tout ce qui compte.

Bafodé Diakité (LOSC) : « C’était le temps de se mettre dedans »

Partagez-vous l’analyse de Bafodé Diakité qui parle d’un « bon » début de saison ?

Oui, et cela montre qu’il faut toujours garder du sang-froid et de la mesure. Il y a eu quelques temps où on a été un peu mis en difficulté, notamment chez mes amis stéphanois. À ce moment-là, il y a peut-être eu un peu de conclusions hâtives sur mon équipe et le début de saison. Aujourd’hui, on se rend compte que le début de saison est plutôt satisfaisant, que ce soit en championnat ou en coupe d’Europe. On aurait pu faire mieux, évidemment, on peut toujours faire mieux.

Mais je pense que si on nous avait dit fin mai, lorsque le LOSC a laissé la qualification directe en Ligue des champions lors du dernier match, qu’on serait qualifié, qu’on aurait battu le Real et qu’on serait quatrième de Ligue 1 avec 13 points, tout le monde aurait signé. On a un cycle de matches après la trêve qui est assez incroyable, avec une programmation extraordinaire et trois matches à l’extérieur à Monaco, à l’Atlético de Madrid et à Lens, puis Lyon, Rennes et la Juve. Il va falloir bien récupérer et avoir toutes nos forces pour continuer sur un rythme important.

Lucas Chevalier va pouvoir continuer à travailler avec vous pendant la trêve…

Ce soir (hier soir) encore, il nous maintient en vie car il fait un arrêt à 1-0 qui nous permet d’exister encore, sinon ç’aurait été plus difficile. Puis un autre à 1-1. Il est au top, comme depuis le début de saison. Il est régulier et dégage beaucoup de sérénité, ce qui est aussi important. Il n’y a pas que les arrêts, aussi ce qu’il dégage sur sa défense : le calme, la sérénité, l’assurance. C’est aussi ce qui est très important à ce poste-là ?

Angel Gomes (LOSC) : « Très important pour nous afin de revenir au classement »

Pouvez-vous nous parler de Mitchel Bakker, buteur de la victoire ?

Il est sur une pente ascendante. Il est arrivé avec peu de temps de jeu et une blessure à la cuisse, ce qui a un peu retardé son adaptation sur le terrain. Il avait besoin d’entraînements et de participer aux matches. Il avait fait un gros match mercredi avec Gabi (Gudmundsson). Ce soir, je souhaitais un peu le préserver car il avait une douleur à la cheville, mais je savais qu’il pouvait terminer le travail à la place de Gabi.

Ce qui est bien, c’est qu’il s’était créé le même genre d’occasion à Saint-Étienne et au Havre. Il avait frappé au sol et avait échoué. Ce soir (hier soir), il a tenu compte de cela. C’est un but très important car cette victoire est, pour moi, pas loin d’être aussi importante que celle de mercredi. Le championnat, c’est notre pain quotidien, ce qui nous permet de vivre les moments qu’on a vécus mercredi. Je savais que ce match serait très difficile, pour plein de raisons. De l’avoir gagner dans ces conditions et avec l’apport du banc, c’est très positif.

Toulouse est 16e. Avez-vous eu le sentiment d’avoir joué une équipe de bas de tableau ?

Pas du tout. Ils ont confirmé ce qu’on avait vu en les observant. C’est une équipe très difificle à jouer car elle presse très haut. C’est l’équipe qui presse le plus haut en Ligue 1. Ils ont des joueurs qui vont vite, qui percutent. Je trouve que sur ce début de saison, ils ne sont pas récompensés. Comme ce soir (hier soir), où ils auraient pu espérer prendre au moins un point. Le dernier match contre Lyon, c’est pire car même avec un point, ils auraient été très malheureux car il n’y a pas photo sur le match. Je m’occupe de mon équipe, mais je pense que s’ils continuent dans leur projet de jeu et dans ce qu’ils font, ils seront en Ligue 1 la saison prochaine. »

Propos recueillis par Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

Ver detalles de la publicación