Amiens SC : après « un match à oublier » à Ajaccio, Victor Lobry veut « rebondir » contre Dunkerque | OneFootball

Estimant que l’Amiens SC a livré à Ajaccio son pire match depuis son arrivée, Victor Lobry entend bien prouver la capacité de réaction des Amiénois contre Dunkerque, vendredi (20 heures) à l’occasion de la 30e journée de Ligue 2.

Victor, dans quel état d’esprit êtes-vous après la défaite à Ajaccio ?

Il faut vite passer à autre chose. Quand ça se passe bien, il faut vite se remettre au travail pour enchaîner sur la suite. Quand ça se passe mal, on a la chance de pouvoir rejouer sept jours plus tard pour faire oublier ce qui s’est passé. Donc, dans tous les cas, il faut switcher, il faut passer à autre chose. Et c’est ce qu’on a fait. On a quand même bien bossé lundi, mardi. On a bossé ce qu’on avait à travailler. Les points qu’on veut mettre en place ce week-end. Ce qu’on doit corriger aussi du week-end dernier. C’était une semaine classique et on est de retour vendredi.

Comment expliquez-vous ce non-match à Ajaccio, au cours duquel on a vu en souffrance physiquement ?

Je pense que ce n’est même pas physique. Tactiquement, on a vraiment pêché. Techniquement, je pense que ça doit être le pire match qu’il y a eu. Je pense que le problème n’était pas forcément physique. Techniquement, dans nos bases, on n’a pas été bons. Donc forcément, pour jouer au foot, c’est plus compliqué. Le match est à oublier. On passe à autre chose et on sera plus performants le vendredi. Il faut rebondir, retrouver ce qui fait nos forces. C’est un collectif fort, avec un peu plus de tranchant et ça ira.

La tâche ne sera pas simple contre Dunkerque ?

C’est une belle équipe du championnat. Comme d’autres équipes qu’on a déjà rencontrées. Ils font une belle saison, tant mieux pour eux. Guingamp a réussi à les mettre en difficulté quelques fois. Ce n’est pas une équipe imprenable non plus. Nous, notre saison n’est pas terminée non plus. Il faut qu’on joue ce match pour le gagner, pour prendre des points. On est à domicile. On va tout faire pour que ça se passe bien. Chacun ses objectifs. Ils ont fait un bon résultat lundi contre Guingamp. Nous, on sort d’un mauvais résultat. Il faut rééquilibrer les choses et que le meilleur gagne. A nous d’être à notre meilleur niveau, tout simplement.

Quel est votre objectif sur les deux prochains matches à domicile ?

On s’est surtout fixé comme objectif de rebondir après le match d’Ajaccio. On va déjà voir vendredi. Puis, on verra le week-end prochain. Il faut déjà faire un bon match vendredi et on se fixera les objectifs plus tard. Je pense qu’il faut prendre les matchs les uns après les autres. Il ne nous en reste pas tant que ça, mais il y a quand même des points à prendre. On y va les uns après les autres, avec tout le temps l’ambition de gagner le match qui suit. Et puis, on comptera à la fin.

C’est vraiment le mot d’ordre pour faire oublier cette dernière sortie ratée…

On sortait quand même de bons matchs avant celui d’Ajaccio. Donc, si on gagnait tous nos matchs, on ne serait pas à cette place-là. Forcément, on n’allait pas faire une série incroyable d’un seul coup. Il faut être sûr de nos forces, conscients qu’on a déjà fait des très bons matchs. Ce n’est pas parce qu’il y a un match qui s’est mal passé qu’il faut tout remettre en question. Après le match de Martigues, on ne s’est pas enterrés.

Au contraire, on a rebondi. On a montré qu’on savait le faire. On sait aussi qu’on sait réagir dans les matchs. Parce qu’à chaque fois, on arrive quand même à revenir quand on est mené depuis un petit moment. Cela prouve la force de caractère, que le groupe ne lâche pas. Des fois, ça marche. Des fois, ça ne marche pas. En tout cas, il faut garder ce caractère-là.

N’avez-vous pas le sentiment d’être parfois un peu trop dans la réaction et pas dans l’action ?

C’est ça. On peut toujours chercher le négatif, c’est sûr. Moi, je pense que c’est quand même une bonne chose de pouvoir rebondir. Quand on va chercher le point à Rodez. Mine de rien, ce week-end, dans un match où on n’est vraiment pas bons, on arrive quand même à revenir au score à un moment donné, sur une demi-action. Parce qu’on ne se crée rien, on arrive quand même à revenir au score. A Clermont, dans le contexte qu’on connaît pour eux, une équipe qui joue sa peau, on arrive à revenir. Je préfère tirer le côté positif du truc et puis continuer à aller de l’avant. Il faut garder un curseur d’exigence élevé au fil du match.

Emilian Baldow/Icon Sport

Dernièrement, vous craquez régulièrement sur la fin, même à Clermont à onze contre dix, ça a été chaud sur la fin…

Des fois, il faut peut-être aussi se dire maintenant, on ne va pas gagner. Vu le scénario du match, d’avoir un peu plus de recul. Je ne pense pas que ce soit une question physique. C’est peut-être à un moment donné, se dire que le match d’aujourd’hui, on ne va pas le gagner. On ne prend pas de but et puis on rentre avec un point. Et puis, on verra la semaine prochaine. Il faut peut-être lire un peu le scénario du match. C’est un truc collectif et individuel qui fait qu’il y a des moments de match ou des moments de saison, où un point, c’est mieux que rien.

Pensez-vous qu’il soit nécessaire d’attendre la dernière journée pour connaître l’issue de la saison ?

J’espère que pour nous, ce sera un peu plus tôt. On va faire en sorte de régler le problème le plus vite possible. Après, on ne décide pas de tout dans le foot, dans la vie. C’est vrai que le championnat, il est bien. En haut, il y a du suspense aussi. Nous, on va rencontrer certaines équipes d’en haut. Nous, on a d’autres championnats à jouer aussi. Ils ont le leur. Mais chacun a des points à prendre. C’est ça qui est intéressant avec ce championnat-là. A nous de prendre des points quand il faut.

Crédits photo : Emilian Baldow/Icon Sport