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·7 August 2025
USL Dunkerque : « Si on commence à stresser au mois d’août, on n’est pas sorti de l’auberge », Demba Ba rassurant sur le mercato

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·7 August 2025
Alors que l’effectif dunkerquois a été largement chamboulé par une dizaine de départs et qui apparait encore incomplet à quelques jours de la reprise du championnat, Demba Ba a fait le point sur le mercato. Sans nier les lacunes actuelles et les besoins de l’USL Dunkerque, mais tout en appelant au calme et en rejetant toute précipitation.
C’est le dernier d’une longue lignée. Le nom de Naatan Skytta, cédé à Kaiserslautern (D2 allemande) contre un peu moins de deux millions d’euros, est venu s’ajouter à la longue liste de la dizaine de départs déjà officialisés. « Ça nous embête, mais ce sont des joueurs qui viennent et qui voient Dunkerque comme un tremplin, rappelle Demba Ba. Et, aujourd’hui, peut-on leur en vouloir ? Je ne pense pas. On doit continuer à faire preuve d’humilité. Un joueur comme Naatan Skytta n’est en réalité pas un joueur de Ligue 2, on a presque fait un coup de maître au niveau scouting. Et quand il veut partir au bout d’une saison avec ces performances, c’est légitime. »
Déjà amputé de Maxence Rivera (Heerenveen, Pays-Bas), Alexi Pitu (Velje, Danemark), Yacine Bammou (Touraga, Maroc) et Gaëtan Courtet (Valenciennes), le secteur offensif de l’USL Dunkerque apparaît aujourd’hui comme celui « où nous avons le plus de manques » et « qu’il faut renforcer » en priorité. Avec l’apport d’Albert Sanchez dans le processus décisionnel ? « Nous travaillons ensemble avec Demba, Romain (Decool) et tout le département de scouting pour renforcer l’équipe, assure l’entraîneur principal, surtout occupé à faire infuser ses idées de jeu ces jours-ci. Il y a plusieurs nécessités et nous essayons de choisir les meilleures options. »
Recruter des joueurs sans entraîneur, je ne pense pas que ce soit quelque chose qui se fasse.Demba Ba, directeur du football de l’USL Dunkerque
Un constat loin d’être idéal début août, mais contraint par l’épisode Gonçalo Feio. « Quand on perd un entraîneur après deux semaines de présaison et qu’on doit le remplacer, ça nous fait perdre du temps, regrette Demba Ba. Recruter des joueurs sans entraîneur, je ne pense pas que ce soit quelque chose qui se fasse. Dans ma manière de manager, j’aime impliquer l’entraîneur dans le recrutement. C’est lui qui sera avec les joueurs au quotidien, il faut qu’il ait son avis sur le recrutement. »
Luis Castro l’avait évidemment et, s’il a été attiré par la perspective d’évoluer en Ligue 1 et tout ce que cela comporte sportivement et financièrement, le technicien portugais aura aussi à sa disposition, à Nantes, des moyens supérieurs. « À partir du moment où on fait une saison comme on l’a fait l’année dernière, les exigences augmentent au niveau des supporters, mais des staffs et des joueurs, souligne le directeur du football de l’USLD. On veut voir des joueurs de qualité. Et des joueurs de qualité, ça coûte plus d’argent. Maintenant, de l’argent, on n’en a pas plus (sourire). Malgré les belles ventes (entre trois et quatre millions d’euros jusqu’ici, ndlr). »
Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
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En dépit de la création de valeur à toutes les échelles du club et les plus-values réalisées sur le mercato, le groupe Amissos reste déficitaire dans son investissement à l’USL Dunkerque. « Si on fait la balance de ce qui est sorti et de ce qui est rentré, on est encore bien profondément dans le négatif, assume Demba Ba. Même si c’est le propre de tout investissement dans un club de foot, car il faut investir pour avoir des fruits en retour. On est en train de travailler pour qu’on puisse bénéficier des fruits de son investissement. »
Cela signifie-t-il d’autres départs de joueurs majeurs, comme Gessime Yassine ou Enzo Bardeli ? « Je ne sais pas, je ne peux pas vous dire », avoue le dirigeant, qui, avec ses équipes, « travaille d’arrache-pied tous les jours pour construire une équipe compétitive. On espère pouvoir garder tous nos joueurs, ceux qui nous restent. » L’ancien joueur de Chelsea est au four et aux moulins, ne fermant pas les yeux avant « trois ou quatre heures du matin, ça dépend des jours », relate-t-il dans un sourire : « Il faut avoir de la patience. Une saison, c’est très long et si on commence à stresser au mois d’août, on n’est pas sorti de l’auberge. »
Source : USL Dunkerque
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
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