Olympique-et-Lyonnais
·12 January 2025
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·12 January 2025
Pierre Sage et son staff vont devoir se poser les bonnes questions s'ils ne veulent pas gâcher tout le travail qui a été fait jusque-là. Après le revers à Brest samedi (2-1), il ne s'agit pas d'être alarmiste, car l'OL sera encore dans le top 6 à l'issue de la phase aller. Le podium n'est qu'à trois longueurs, tout reste donc possible. Mais la performance réalisée lors de la 17e journée inquiète, étant dans la lignée de ce qui est proposé par cette équipe depuis la mi-décembre.
Au sortir du probant succès 3 à 2 face à Francfort en Ligue Europa le 12 décembre 2024, on se disait que l'Olympique lyonnais avait trouvé son rythme de croisière. Or, le revers concédé sur la pelouse du PSG en suivant (3-1) a visiblement fait dérailler la machine. Depuis, il a enchaîné les prestations mièvres, pour ne pas dire plus. Les résultats ont suivi, jusqu'à cette rechute en Bretagne.
Pour cette affiche, l'entraîneur avait choisi de réintégrer à son 11 les deux meilleurs éléments de la première partie de saison, Corentin Tolisso et Rayan Cherki. Mais rien n'y a fait. Si les deux joueurs ont été plutôt bons à titre individuel, le club rhodanien a très vite été plombé par les erreurs défensives. Mené 2 à 0 après 30 minutes, il n'a jamais vraiment été en mesure de faire son retard, malgré le but de Jordan Veretout avant la pause.
Si la possession était largement en sa faveur (67%), l'OL n'a rien su en faire. Trop lisible, il n'a pas réussi à se dépêtrer du plan d'Eric Roy, qui a notamment très bien bloqué les ailes. "Il est difficile de commencer une rencontre comme ça. On a les deux tiers de la possession, ce qui est aussi lié au scénario, mais elle n'a pas été suffisamment impactante pour l'adversaire. On s'est créés quatre ou cinq situations seulement. C'est trop peu", a déploré Pierre Sage.
Pourtant, le technicien français de 45 ans a agi, passant en 4-2-3-1 après la pause. Mais ce changement de dispositif, s'il a eu le mérite de recentrer Cherki dans le cœur du jeu, n'a pas vraiment inversé le rapport de force. Au contraire, les Brestois ont pu profiter d'espaces pour piquer lors d'attaques rapides. "C'était pour avoir un profil vitesse sur notre côté droit, avec Ernest Nuamah, mais on le touchait rarement avec des courses profondes, ça n'a pas été à la hauteur de ce qu'on attendait, a reconnu le coach jurassien. On manquait de vitesse sur les côtés, dans le jeu, dans la prise de décision, de courses."
En observant les Lyonnais se démener pour tenter d'égaliser, c'est le sentiment d'impuissance qui nous saute au visage. Hormis deux belles situations pour Tanner Tessmann et surtout Alexandre Lacazette, ils n'ont pas été capables d'imposer un siège sur les cages de Marco Bizot dans le deuxième acte. "En seconde période, on est revenus avec de meilleures intentions, avec plus d’envie, d’agressivité, de courses aussi, mais ça n’a pas suffi, a souligné Clinton Mata. Un match de football, c’est 90 minutes… On a cependant montré un meilleur visage et il faudra s’appuyer là-dessus pour les prochaines affiches."
Pour l'OL, quelles sont les solutions afin de redresser la barre ? Difficile de répondre à cette question. Les différents systèmes utilisés (le 4-3-3 et le 4-2-3-1) sont aujourd'hui mieux lus par les adversaires. La fameuse base de relance à trois, avec un latéral plus haut d'un côté et son pendant revenant à hauteur des défenseurs centraux, est désormais contrecarrée. Les mouvements apparaissent également moins coordonnés, ce que notait Pierre Sage ces derniers jours.
Il va donc falloir se réinventer, implanter d'autres idées dans le jeu rhodanien. Toutefois, à l'issue de cette défaite, la 5e de la saison en Ligue 1, Sage ne se montrait pas inquiet. "À Paris (3-1), on avait perdu logiquement car nous n'étions pas entrés dans notre partie, c'est un peu le même scénario, a-t-il observé. Je pense qu’on a mieux joué que contre Montpellier (1-0). On est dans un processus de guérison. Cela laisse envisager qu'on jouera de mieux si on continue à travailler comme on le fait depuis le début de cette semaine." Se réfugier dans le travail semble en effet une bonne idée, alors que se profile une série de six rencontres jusqu'au 2 février.