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·11 December 2024
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Dans les colonnes de La Provence, Medhi Benatia s'est longuement confié sur le faible temps de jeu des jeunes joueurs formés à l'OM.
Ce mercredi, Medhi Benatia (37 ans), le conseiller sportif de Pablo Longoria à l'Olympique de Marseille, a accordé un entretien fleuve au quotidien régional La Provence. Dans ledit entretien, dans lequel il a balayé l'actualité du moment du club de la Canebière, l'ancien défenseur central s'est notamment exprimé sur le faible temps de jeu en équipe première accordé aux jeunes joueurs issus de la formation marseillaise. Le Franco-Marocain a été cash sur ce sujet : il attend beaucoup plus des Minots, en particulier dans l'envie.
"Je me tue à répéter aux petits Darryl (Bakola), Enzo (Sternal), Keyliane (Abdallah), Gaël (Lafont) et compagnie, qu’ils réfléchissent trop. Ils se disent trop qu’ils n’auront pas leur chance, que c’est compliqué. Il y a trop de respect. Je les vois à l’entraînement, ils ne se lâchent pas comme ils devraient le faire. Entre un gamin de 17 ans et un Højbjerg ou un Rabiot, je dois voir la différence entre un minot et un top joueur. Mais dans l’envie, l’enthousiasme d’un jeune doit me sauter aux yeux", a tout d'abord indiqué Medhi Benatia, avant de se (re)plonger dans ses souvenirs de sa génération 1987 et de jouer au jeu des comparaisons.
"On n’était pas comme ça. Quand Samir (Nasri) prenait le ballon à l’entraînement, il n’avait qu’une idée en tête : comment éliminer Habib Beye ou Abdoulaye Meïté. Quand je défendais, j’ai déjà eu des réflexions de joueurs qui me demandaient d’y aller plus doucement. Ce n’était pas concevable. Quand tu répondais, on te renvoyait sur le terrain synthétique. Vingt ans plus tard, tu en tires les leçons, car le football a changé nos vies. Dans cette génération 87, avec Samir, Hatem (Ben Arfa), Karim (Benzema), Jérémy (Ménez), il n’y aurait pas eu beaucoup de docteurs ou d’avocats. Mais dans le caractère, on avait une envie débordante et, surtout, on n’avait pas de plan B. Moi, je n’en ai jamais eu", a expliqué le dirigeant marseillais.
Ce dernier a ensuite poursuivi son explication, qu'il a terminée sur une note positive : "C’est trop facile de se dire qu’en cas d’échec, il faut renoncer. Ceux à qui on avait prédit davantage de minutes et qui ne jouent pas, ce n’est pas un vol. C’est parce que ce n’est pas suffisant en termes d’efforts, de sacrifices, de travail. Quand un jeune fait deux matches en équipe de France, les agents savent venir te voir pour réclamer un contrat pro. Je leur dis : 'Super'. Mais je ne suis pas sûr qu’on ait un crack générationnel comme Samir, un mec qui peut jouer au Vélodrome à 17 ans. Je ne le vois pas, en tout cas. Mais on va travailler pour y arriver", a conclu Medhi Benatia.
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