Mercato, climat dans le vestiaire : la peur de l'implosion à l'ASSE | OneFootball

Mercato, climat dans le vestiaire : la peur de l'implosion à l'ASSE | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Peuple-Vert.fr

Peuple-Vert.fr

·4 August 2025

Mercato, climat dans le vestiaire : la peur de l'implosion à l'ASSE

Article image:Mercato, climat dans le vestiaire : la peur de l'implosion à l'ASSE

À une semaine de la reprise de la Ligue 2, l’ASSE fait face à un été sous haute tension. Mercato bloqué, conflits en interne, fatigue mentale post-relégation : les Verts doivent rapidement retrouver de la sérénité pour espérer jouer les premiers rôles cette saison.

Chaque intersaison est marquée par son lot de mouvements. Mais celle de l’ASSE version 2025 ressemble davantage à une impasse collective qu’à une transition sportive. Plusieurs joueurs majeurs souhaitent quitter le club… sans y parvenir. D’autres, non désirés, sont encore là, faute de points de chute.


OneFootball Videos


Trois cas symbolisent ce flou : Stassin, Davitashvili et Ekwah. Tous veulent partir. Aucun n’a encore trouvé preneur. Et leur présence, passive ou tendue, impacte le groupe. Stassin pense à un départ sans être ouvertement en conflit. Davitashvili, lui, est dans un bras de fer quasi déclaré avec les dirigeants. Le Géorgien ne cache plus son mal-être, sa communication est compliquée avec la direction, et encore davantage avec son coach. Quant à Pierre Ekwah, il ne s’entraîne pas avec le groupe. L’ancien joueur de Sunderland ne comprend pas pourquoi le club a levé son option d'achat. Ambiance.

Dans l’autre sens, certains éléments sont poussés vers la sortie. C’est le cas de Maçon, Bouchouari et Batubinsika, relégués en marge du projet. Batubinsika, par exemple, s’entraîne à l’écart du groupe pro, sans conflit ouvert mais avec un avenir à court terme très incertain. Ce climat, fait de regards fuyants, d’entraînements à effectif incomplet et d’horizons flous, rend la gestion quotidienne extrêmement complexe pour un coach déjà agacé.

Une relégation qui pèse encore lourd

Derrière ces tensions, un autre mal plus profond hante les travées de L’Étrat : la relégation et ses séquelles psychologiques. La descente en Ligue 2 a laissé des traces. L’énergie mentale consommée l’an dernier pour tenter d’éviter l’impensable a épuisé les têtes. Et dans ce contexte, difficile de basculer rapidement sur une dynamique positive.

Beaucoup de joueurs sont encore marqués. Certains n’ont pas vraiment digéré cette chute. D’autres, notamment parmi les plus expérimentés, peinent à trouver un nouveau souffle. Résultat : l’implication n’est pas homogène, les discours sont flous, les séances parfois molles. Et les blessures de dernière minute s’accumulent. Des bobos en cascade, souvent chez les joueurs à l’avenir incertain, témoignent d’un climat psychologique pesant, où l’esprit collectif peine à émerger.

Une gestion du groupe rendue difficile pour Horneland

Dans ce contexte, Eirik Horneland, nommé pour ramener l’ASSE dans l’élite, a bien du mal à trouver ses repères. L’entraîneur norvégien doit composer avec un effectif instable, une hiérarchie floue, et des individualités pas toujours engagées dans le projet.

Le Norvégien a pourtant posé des bases claires : pressing haut, discipline tactique, agressivité dans les duels. Mais son discours semble difficile à faire passer dans un vestiaire morcelé. La gestion humaine prend le pas sur le projet de jeu. Et la construction collective est freinée par l’instabilité. Comment bâtir un onze compétitif quand la moitié des cadres souhaite partir ou doute de son avenir ?

Des conséquences visibles sur le terrain

Les matchs amicaux estivaux ont confirmé ces inquiétudes. Trois défaites consécutives pour boucler la préparation. Des prestations ternes, inabouties. Une animation offensive stérile, une défense souvent prise à revers. L’ASSE ne dégage pas encore une identité forte. Et les automatismes, attendus à ce stade, brillent par leur absence.

Sur le terrain, le manque de cohésion saute aux yeux. Les circuits préférentiels sont absents. Les lignes ne bougent pas ensemble. Certains joueurs semblent hors du coup mentalement. Ce déséquilibre interne se traduit par un jeu dissonant. Sans unité ni vrai capitaine de route, difficile d’espérer bousculer la hiérarchie en Ligue 2.

Des tensions avec la direction de l'ASSE

Le club vit aussi une période de fracture entre certains joueurs et les dirigeants. Certains se sentent délaissés, poussés dehors après avoir bataillé l’an passé. D’autres semblent dans l'incompréhension face au choix des dirigeants de les verrouiller à l'ASSE. Ce climat de défiance interne alimente l’inertie actuelle. À cela s’ajoute une communication institutionnelle prudente, voire absente sur certains dossiers sensibles.

Les tensions pourraient exploser à huis clos et raisonner dans les couloirs du centre d’entraînement.

Une seule option : gagner pour s’apaiser

Face à cette situation complexe, le terrain reste le seul juge. Une victoire contre Laval en ouverture de championnat pourrait calmer les tensions. Donner de l’air au vestiaire. Créer un début de dynamique. Car aujourd’hui, c’est dans le vestiaire que le mal ronge l’ASSE.

Il faudra sans doute attendre la fin du mercato pour y voir plus clair. Mais en attendant, l’équipe devra avancer, même boiteuse, pour ne pas prendre de retard. La Ligue 2 ne fait pas de cadeaux. Et les débuts, souvent, conditionnent une saison entière.

En 2025, plus que jamais, les Verts vont devoir faire preuve de résilience. L’espoir est là, mais il ne repose que sur un mince fil. Celui du collectif retrouvé.

View publisher imprint