« Le plus souvent, c’est sans gardien », Bruno Genesio (LOSC) et les secrets de Jonathan David sur penalty | OneFootball

De passage devant la presse ce lundi, Bruno Genesio et Bafodé Diakité ont été invités à commenter l’efficacité de Jonathan David face aux cages, lors d’un penalty.

Il est aujourd’hui l’un des hommes qui représentent le mieux le LOSC sur la scène nationale et internationale. Le Canadien est, avec 200 matchs à son compteur dans le Nord, l’un des joueurs les plus capés de l’effectif en plus d’être le 3e meilleur buteur (96) de l’histoire du club. Récemment, c’est sa capacité à faire mouche sur penalty qui a marqué les esprits : « Il s’entraîne parfois, mais il nous parle jamais de sa technique. Il maîtrise et on est content de ça. Il nous aide », en souriait Bafodé Diakité devant les médias ce lundi.

Au total, le Canadien a tenté 26 penalties chez les Dogues, dont certains très récents lors du Derby du Nord ou encore à Madrid. Sur ces 26 tentatives, 22 ont été converties sans la moindre difficulté, trois ont été stoppées (Celtic en octobre 2020, Nantes en novembre 2021 et Ajaccio en août 2022) et une dernière a été transformée après coup, suite à un premier arrêt du gardien (Le Havre en 2024). Ainsi, Jonathan David affiche un pourcentage de réussite de 85% dans l’exercice, dont il est aujourd’hui un expert.

Bruno Genesio, quelques instants plus tard, débutait sa réponse en misant sur l’ironie : « Jona’ (David) s’exerce quasiment chaque veille de match. Le plus souvent, c’est sans gardien et à côté. Je le chambre parfois, mais la grande force de Jona’, c’est qu’il a un sang qui est très, très froid », lance-t-il, avec un petit temps d’arrêt et un léger sourire, quand certains journalistes ont un immense s’esclaffent déjà.

Le technicien poursuit, et cible plus en profondeur ce sang-froid, véritable caractéristique chez Iceman : « Pour l’exercice des tirs au but ou des penaltys, c’est la plus grande qualité qu’il faut avoir à mes yeux. Oui, c’est un geste technique, mais ce qui a de plus important, c’est d’être capable de rester concentrer sept voire huit minutes pour tirer, comme à Lens ou à l’Atlético. Là, c’est la gestion des émotions et non pas le geste technique. Il faut être capable de faire le vide, d’être capable de rester concentré sur son geste et de faire abstraction de toutes les conséquences que peuvent avoir la réussite ou l’échec du tir au but. Là-dessus, il est imperturbable. Il l’est déjà sur le terrain. C’est un garçon qui a beaucoup de qualités, dont une qui est très importante pour le très haut niveau. C’est qu’il a une grande confiance. Il peut louper deux occasions nettes en un match, ce n’est pas ce qui va le pousser à douter ou gamberger pour la troisième. Je pense que c’est pour ça qu’il est très fort sur cet exercice », soulignait ainsi Bruno Genesio en conférence de presse ce lundi, vantant une nouvelle fois les mérites de Jonathan David.