L’antécédent LOSC : un amendement va obliger les clubs français à libérer leurs joueurs pour les JO | OneFootball

Un amendement censé, à l’avenir, obliger les clubs français à libérer leurs joueurs pour les Jeux Olympiques a été adopté par le Sénat ce mardi. La polémique autour du LOSC, et d’autres écuries, a poussé le gouvernement à réagir.

Le sport professionnel français, notamment le football, était le grand sujet évoqué au Sénat ce mardi 10 juin. Les membres qui le composent ont adopté à la chambre haute un amendement visant à contraindre les clubs à libérer leurs joueurs pour les Jeux Olympiques : « Les associations et sociétés sportives sont tenues de mettre à disposition leurs sportifs de nationalité française lorsque ces derniers font l’objet d’une convocation ayant pour but leur participation aux Jeux olympiques et paralympiques », peut-on lire au sein même du texte. Son non-respect entraînerait des sanctions.

Philippe Diallo, président de la Fédération française de football (FFF), a fait part de sa satisfaction suite à l’adoption de cet amendement par le Sénat : « Les parlementaires ont constaté les difficultés observées lors des précédents Jeux olympiques et ont jugé la situation anormale. En tant que président de la Fédération, je suis ravi si on peut aligner les meilleures équipes possibles lors des tournois », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Ouest-France, désireux de voir les meilleurs éléments défendre les intérêts sportifs de la nation. C’est désormais au tour de l’Assemblée nationale de s’exprimer à ce sujet.

L’antécédent LOSC

Il y a un an, l’intersaison avait été mouvementée pour le LOSC, entouré par une vive polémique en ce qui concerne les Jeux Olympiques. Quatrième de Ligue 1 et contrainte de batailler de façon précoce dans les tours préliminaires de la Ligue des Champions, la formation lilloise avait retenu ses joueurs : Lucas Chevalier, Bafodé Diakité et Leny Yoro, finalement parti à Manchester United (transfert à 62 millions d’euros, hors bonus). Cela avait sans doute affaibli l’équipe de France olympique, tout de même parvenue à se hisser en finale de la compétition, mais permis aux Nordistes de se défaire du Fenerbahçe SK (Turquie) et du Slavia Prague (République tchèque) pour se qualifier pour la phase de ligue.

Cette mesure, née de cette incapacité frustrante à pouvoir appeler les joueurs souhaités (Warren Zaïre-Emery et Bradley Barcola avaient également été bloqués), arrive donc un an trop tard pour Thierry Henry et Paris 2024. Le LOSC, comme l’ensemble des clubs français, ne pourrait cependant plus, à l’avenir si cet amendement était définitivement adopté, faire valoir ses propres intérêts avant ceux d’une sélection pour cette prestigieuse compétition.

Philippe Diallo avait, pour rappel, apporté son soutien au LOSC il y a un an : « Certains ont été dans une situation qui les contraint, comme Lille. Ils ont un match de barrage de Ligue des champions qui est très important et on peut entendre leurs observations », avait à l’époque jugé le président de la 3F.