AS Monaco
·17 November 2024
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·17 November 2024
Présent à l’occasion de la journée dédiée aux célébrations des 100 ans de l’AS Monaco, l’ancien milieu défensif des Rouge et Blanc a pris le temps de partager ses meilleurs souvenirs en Principauté.
Il est de ceux qui ne sont jamais mis en avant dans les récompenses individuelles. Et pourtant, comme beaucoup d’autres, il s’est montré indispensable durant son passage chez les Rouge et Blanc. Pur produit du centre de formation de l’AS Monaco, Dominique Bijotat a accepté de revenir sur ses années passées en Principauté dans une interview accordée en marge du match du Centenaire. Entretien avec le milieu façonné au pied du Rocher. 🎙️
Bonjour Dominique. Pour commencer, qu’est-ce que ça vous fait de revenir ici au Centre de Performance qui a beaucoup changé…
Il y a forcément beaucoup de nostalgie car j’ai passé beaucoup de temps ici ! J’ai rencontré tout au long de ma formation des personnes exceptionnelles, comme Georges Prost ou Gérard Banide. Selon moi, je suis tombé dans le club idéal pour me construire et m’épanouir. C’est sûr que l’on était dans des conditions plus difficiles que celles-là (rires) ! C’était beaucoup plus dur, mais cela nous obligeait à redoubler d’efforts.
Cette évolution est une bonne chose pour le Club, il fait désormais partie du très haut niveau français et arrive aussi à se démarquer sur la scène européenne. J’en suis d’autant plus heureux que j’ai un peu participé à cette histoire et que j’ai pris énormément de plaisir ici. J’avais fait le choix de signer à l’AS Monaco pour deux raisons : la première, en raison du maillot rouge et blanc, élaboré par la Princesse Grace, et la deuxième, grâce aux commentateurs à la radio qui faisaient les louanges du jeu de l’AS Monaco.
Qu’est ce qu’il y a de si spécial avec la formation monégasque ?
C’était très nouveau à l’époque, on a eu la chance d’avoir des joueurs qui avaient beaucoup d’envie et étaient très différents. Personnellement, je trouve que j’étais fait pour le jeu léché des Rouge et Blanc, et c’est pour ça que j’ai pu aussi bien m’exprimer ici je pense.
Au fond on voulait tous réussir, quand un partenaire n’était pas bien on n’hésitait pas à l’aider. C’est une fierté supplémentaire d’avoir réussi tous ensemble et ça fait un bien énorme de se revoir.
Dominique BijotatSur le groupe de 1982
La méthode monégasque était de tout simplement faire confiance aux jeunes, les amener vers l’excellence, c’était un management productif. Cette idée-là a ensuite perduré au sein du Club, c’est toujours intéressant de performer au haut niveau avec des jeunes issus de la formation.
Parlez-nous de cette génération qui a performé lors des années 80 !
On a tout connu ensemble ! Nous sommes ici sur un site remarquable, mais à l’époque nous étions hébergés chez l’habitant et nous allions manger dans un restaurant dans le centre de Monaco. On s’auto-gérait en quelque sorte ! Si cela nous a permis de nous développer encore plus ? Certainement ! En tout cas, nous sommes devenus, un peu plus tôt que prévu, des hommes responsables.
Il faut savoir que c’est un club qui fait énormément confiance aux jeunes, lorsque Gérard Banide a été nommé entraîneur, il a demandé à ce que Bruno Bellone, Manu Amoros, Claude Puel et moi-même puissions jouer avec l’équipe première. Il a cru en nous et grâce à ça, Bruno et Manu ont explosé au plus haut niveau et en Équipe de France A, même si pour ma part j’ai remporté les Jeux Olympiques ! Je suis d’ailleurs le seul joueur étant au Club lors de cette période là, à l’avoir fait, avant de rejoindre les A à mon tour dans la foulée. Tout cela montre le fruit d’une formation très relevée.
Ce groupe-là était-il une famille ?
C’était une famille, mais lorsque l’on avait des choses à se dire, on se les disait aussi et parfois pas qu’avec des mots (rires) ! C’était explosif par moment, mais surtout tellement vrai. Au fond on voulait tous réussir, quand un partenaire n’était pas bien on n’hésitait pas à l’aider. C’est une fierté supplémentaire d’avoir réussi tous ensemble et ça fait un bien énorme de se revoir.
C’est touchant de faire partie de l’histoire de ce grand club ! Ça reste avant tout mon club de cœur même si j’ai connu deux autres équipes au cours de ma carrière, car c’est celui qui m’a permis d’exploser et d’en être là aujourd’hui.
Dominique BijotatA propos de l'AS Monaco
Quel est votre meilleur souvenir au Club ?
Sans hésiter, c’est le titre de 82 ! C’est la première année où je joue complètement et l’on remporte ce championnat sur une belle anecdote. On marque le but décisif à Strasbourg grâce au coach Gérard Banide, qui demande à Thierry Ninot de s’échauffer.
Au même moment, le ballon sort des limites du terrain, alors Thierry la donne rapidement à Bruno Bellone qui tire le corner sur Umberto Barberis qui n’a plus qu’à finir. Sans ça, Saint-Etienne nous aurait devancé, mais je pense qu’il y avait quelque chose là-haut qui nous disait que l’on devait gagner (sourire) !
Qu’est ce que ça vous fait de faire partie des légendes du Club présentes aujourd’hui ?
C’est touchant de faire partie de l’histoire de ce grand club ! Ça reste avant tout mon club de cœur même si j’ai connu deux autres équipes au cours de ma carrière, car c’est celui qui m’a permis d’exploser et d’en être là aujourd’hui. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’est au fond de moi, j’aime les couleurs rouge et blanche !