La fin de saison difficile des Pailladiner | OneFootball

La fin de saison difficile des Pailladiner | OneFootball

Icon: AllezPaillade.com

AllezPaillade.com

·11 May 2024

La fin de saison difficile des Pailladiner

Article image:La fin de saison difficile des Pailladiner

Voilà un certain temps que nous ne vous avions plus donné de nouvelles de nos anciens qui évoluent outre-Rhin. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tous ou presque vivent un épilogue de saison éprouvant. Faisons le point.

Ellyes Skhiri : pépins physiques et mention passable


OneFootball Videos


Article image:La fin de saison difficile des Pailladiner

Rayonnant à Cologne les saisons passées, Ellyes Skhiri vit une saison mi-figue mi-raisin du côté de Francfort. Sans être mauvais, le Tunisien n’a pas encore pris la dimension qui était attendue de lui du côté des supporters et des dirigeants de l’Eintracht. S’il couvre toujours énormément de terrain, il n’a pas la même influence dans le jeu que par le passé et ses performances ont même été éclipsées par l’éclosion d’un brillant milieu central, le jeune Suédois Hugo Larsson, 19 ans.

La faute sans doute à un temps d’adaptation nécessaire, mais également à des soucis physiques qui l’ont éloigné des terrains à trois reprises (ischios, dos et mollet) ainsi qu’à une CAN dont il est revenu déçu. Auteur malgré tout de cinq buts toutes compétitions confondues (trois de moins que la saison passée, mais la saison n’est pas encore terminée) et de trois passes décisives, pour un total de 36 rencontres, il n’a pas non plus été ridicule, loin s’en faut. Mais plus discret et moins porté vers l’avant, sûrement. N’est-ce pas dans l’ordre des choses finalement, quand vos coéquipiers du milieu s’appellent Götze et Larsson ?

Son club, en revanche, a déçu, lui qui sauf catastrophe lors des deux ultimes journées terminera bien à la 6e place qualificative pour la C3, mais à une quinzaine de points du 5e Dortmund. C’est pourtant bien « le podium des cinq » que visait l’Eintracht en début de saison et encore cet hiver, avec un recrutement qui se voulait ambitieux (Skhiri, Van de Beek, Ékitiké, Koch, Kalajdzic, Pacho, Dina Ebimbe…). Ceci afin de retrouver une Ligue des Champions pour laquelle il s’était qualifié la saison dernière via sa victoire en C3 en 2022, mais qu’il n’a plus atteinte par le championnat depuis la saison… 1958/59 !

Si à Francfort, on attend encore plus de Skhiri, du côté de son ex Cologne, par contre, on le regrette déjà amèrement. En effet, avant-dernier à cinq points du barragiste et à deux journées de la fin, c’est quasiment cuit et c’est bien la Bundesliga 2 qu’entrevoit aujourd’hui le club de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Pas facile de remplacer son joueur aux quatre poumons.

Rami Bensebaini : le disparu

Article image:La fin de saison difficile des Pailladiner

Il est arrivé depuis l’autre Borussia voisin avec l’étiquette de remplaçant attitré de Raphaël Guerreiro, mais c’est finalement celle de remplaçant tout court qui a fini par lui coller à la peau. Bel et bien titulaire lors des six premières journées de championnat, l’international algérien ne goûtera à cette joie qu’à six autres reprises, réparties sur la saison. Tantôt malade, tantôt blessé (hanche, ligament interne du genou…), il a aussi et surtout perdu sa place chez le finaliste de la Ligue des Champions en raison de performances plus que décevantes. Tant et si bien qu’il cumule 28 malheureuses minutes de jeu depuis le 19 décembre et un nul à domicile face à Mayence. Pour relancer le compteur, il faudra attendre 2024-2025, car sa saison en cours, en raison d’une blessure au genou, est d’ores et déjà officiellement terminée.

Jérôme Roussillon : abonné au banc chez un candidat surprise à la descente

Article image:La fin de saison difficile des Pailladiner

Arrivé il y a un an et demi pour se relancer du côté d’un Union Berlin en feu, au moment où Nicolas Cozza le remplaçait chez les Loups de Wolfsburg, « Roussi » vit un exercice 2023-2024 bien plus pénible que le précédent. Son club, invité inattendu en Ligue des Champions cette saison, est revenu bredouille de sa campagne européenne et se bat en ce moment pour ne pas rejoindre l’ennemi, le Hertha, en Bundesliga 2. Un point d’avance sur le barragiste Mayence, alors qu’il reste deux matchs (à Cologne qui est presque déjà relégué et qui jouera son dernier va-tout, puis à domicile contre Fribourg, encore sous la menace de quatre clubs qui pourraient lui ravir la 7e place qualificative pour la Conférence Ligue), autant dire que tout faux pas sera interdit pour les joueurs de l’est de la capitale. Deux matchs que notre ancien protégé, sauf retournement de situation, devrait une nouvelle fois suivre du banc ou des tribunes, lui qui n’a plus foulé une pelouse depuis le mois de mars et qui, sauf suspension de Gosens, ronge son frein ou n’a droit qu’à des entrées en fins de matchs. Que lui réserve l’avenir, à 31 ans ? Réponse cet été.

Jonas Omlin, blessure longue durée, retour, boulettes, interrogations

Article image:La fin de saison difficile des Pailladiner

Attardons-nous enfin sur le cas de notre ancien portier helvète. Nous en parlions mi-mars, Jonas faisait son retour dans la cage du Borussia Mönchengladbach après une très longue absence. Blessé à l’épaule depuis le 26 août dernier, il recevait au printemps les louanges de son coach qui lui assurait publiquement une place de titulaire et un brassard de capitaine pour la réception de Fribourg le 30 mars. Ce qui fut le cas. Mais à quel prix ! Une gifle reçue à domicile par le 7e de Bundesliga (0-3) et un Omlin dans tous les mauvais coups, coupable sur les deux premiers buts et peu alerte sur le troisième. Face à Wolfsburg, le week-end suivant, malgré une victoire, Jonas Omlin est resté raide comme un piquet sur le but encaissé par les siens et a paru lent et pataud sur les rares autres occasions des Loups. Enfin, rebelote lors de la défaite à la maison face au voisin Dortmund, où sa sortie « en slip » face à Sabitzer sur une balle aérienne en profondeur aura coûté aux siens le seul but du match.

Peut-être n’était-il pas encore prêt ? Toujours est-il que ces trois prestations épouvantables et très éloignées du niveau qu’on lui a connu auront eu pour conséquence un retour aussi sec sur le banc. Ce fut le cas pour le déplacement à Hoffenheim, au profit de Moritz Nicolas, qui l’avait suppléé depuis l’été. Un banc que notre ancien gardien n’a plus quitté depuis trois matchs. Et pour les deux restants, le coach des Poulains, Gerardo Seoane, s’est montré beaucoup plus évasif qu’au mois de mars, laissant planer le doute sur l’identité du gardien titulaire.

Malgré une défense passoire toute la saison, Nicolas, qui a été formé au Borussia, semble avoir davantage la cote qu’Omlin auprès des supporters, qui sont de plus en plus nombreux à réclamer que le poste soit confié à l’enfant du club et que le Suisse soit vendu cet été. Dans un sondage du Bild, 69 % des votants se sont en effet prononcés en faveur d’un Moritz Nicolas titulaire, contre 24 % seulement pour le capitaine Omlin et tout de même 7 % pour Olschowsky, qui avait assuré le bref intérim la saison dernière entre le départ de Sommer et l’arrivée de l’ancien Pailladin.

Lorsqu’on jette un coup d’œil au classement et à la différence de buts, on réalise qu’il faudrait un cataclysme à présent pour que le Borussia Mönchengladbach descende. Pour autant, cette saison aura été pourrie sur tous les plans pour Omlin, que ce soit d’un point de vue sportif collectif et individuel, ainsi qu’affectif avec une partie des supporters qui ne verraient pas tous son départ d’un mauvais œil.

View publisher imprint