Bećir Omeragić, capitanat sans hasard | OneFootball

On vous le dit sans détour, à la lecture de la composition officielle, dimanche soir, de la LFP, nous pensions que l’instance faisait une erreur en désignant Bećir Omeragić comme capitaine du MHSC face au RC Lens pour la 34e et dernière journée de Ligue 1.

Certes, Téji Savanier et Jordan Ferri, clairement identifiés comme capitaine et vice-capitaine, étaient absents. Mais dans pareilles situations, certes rares et en cours de matchs, c’est Joris Chotard qui héritait du fameux bout de tissu. Titulaire, pour ce qui s’apparentait à sa dernière sortie sous le maillot Pailladin, l’international espoir français n’a donc pas eu droit à l’honneur, pour sa probable dernière, de mener les troupes.

Non, c’est bel et bien Bećir Omeragić qui pénétrait sur la pelouse de Bollaert en tête, brassard vissé au biceps du haut de ses 22 ans et au terme de sa première saison dans l’Hérault. Un joli symbole pour l’Helvète, présélectionné avec la Nati pour l’Euro à venir au prix d’une saison époustouflante. Débarqué libre du FC Zurich, avec un statut de grand espoir à qui il reste encore beaucoup à apprendre, Bećir Omeragić a saisi sa chance quand elle s’est présentée pour ne plus quitter le onze type de Michel Der Zakarian.

Impérial dans l’axe de la défense, qu’elle s’articule à 4 ou 5, le défenseur central de formation a fait parler sa polyvalence, terminant l’exercice dans un rôle de sentinelle. Appelé à prendre plus d’ampleur encore, ce capitanat semble tout sauf anodin alors que l’on sait que Michel Der Zakarian, depuis des semaines, cherche des relais au sein de son effectif. Si beaucoup d’attente règne autour de Kiki Kouyaté, l’Helvète pourra-il endosser pareil rôle dans un avenir proche ?

Doté d’un profil recherché de défenseur solide dans les duels et dans la relance, Bećir Omeragić est un défenseur surveillé à travers l’Europe. Alors que le MHSC cherche à le prolonger, en dépit d’un contrat courant jusqu’en 2027, le board héraultais semble déterminé à multiplier les attentions positives à l’égard de son défenseur suisse, séduit à l’idée de poursuivre l’aventure sur les bords de La Mosson. Et tant pis pour Joris Chotard.