Étranger : Dimitri Payet mis en examen pour "violences psychologiques" | OneFootball

L’ancien international français Dimitri Payet est accusé par une avocate brésilienne d’avoir exercé des pressions psychologiques dans le cadre d’une relation extraconjugale. La justice de Rio a rouvert le dossier et demande sa condamnation.

La fin de carrière brésilienne de Dimitri Payet prend une tournure judiciaire. Selon le média Globo Esporte, l'ancien meneur de jeu de l’Olympique de Marseille a été mis en examen pour violences psychologiques par le parquet de l’État de Rio de Janeiro. Cette décision intervient après l’appel déposé par la plaignante, Larissa Ferrari, une avocate de 28 ans qui affirme avoir été victime de violences répétées de la part du joueur. Le parquet avait initialement classé l’affaire sans suite. Mais le recours de la jeune femme a convaincu les autorités de rouvrir le dossier. La justice brésilienne demande désormais la condamnation de Dimitri Payet, ainsi que le versement de dommages et intérêts pour préjudice moral et le remboursement des soins médicaux. Les faits reprochés remonteraient à la période allant d’août 2024 à mars 2025, alors que Payet évoluait sous les couleurs de Vasco de Gama, club avec lequel il vient de rompre son contrat il y a dix jours. Selon la plainte déposée fin mars, leur liaison aurait débuté après un premier contact sur Instagram, avant de s’envenimer à partir de décembre, lorsque l'ancien international français aurait manifesté des accès de jalousie violente.

Larissa Ferrari a décrit aux enquêteurs une relation marquée par une emprise émotionnelle croissante, entre menaces, humiliations et comportements qu'elle qualifie de « punitions ». "Après un match contre l’Atlético Mineiro, durant lequel une amie a publié une photo de moi, il est devenu furieux. C’est là que la pression psychologique a commencé", a-t-elle raconté au site G1. Dans le procès-verbal daté du 29 mars, l’avocate affirme avoir subi des violences physiques, sexuelles et psychologiques. Elle évoque des pratiques extrêmes imposées par Payet : coups durant les rapports, actes de domination, et demandes humiliantes. "Il m’a demandé de boire mon urine, de lécher le sol… Et j’ai fini par accepter, de peur de le perdre." La plaignante dit avoir développé une dépendance affective, souffrir d’anxiété et de dépression, et explique que Payet aurait profité de sa fragilité psychologique. Elle affirme notamment être atteinte d’un trouble de la personnalité marqué par une hypersensibilité, connu du joueur. Selon le document judiciaire, les deux parties reconnaissent une relation sexuelle avec jeux de domination. Mais la justice considère que certains comportements auraient dépassé le cadre du consentement mutuel, en raison de l’état de vulnérabilité de la plaignante.

La défense de Payet réfute tout abus

Entendu par la police de Jacarepagua (service spécialisé dans la protection des femmes) en avril dernier, Payet a reconnu la relation extraconjugale mais nié fermement les accusations de violences. Son avocate, Maître Sheila Lustoza, s’est dite "surprise " par le revirement du parquet, estimant que la demande de non-lieu reposait sur "des éléments déjà présents au dossier". Elle reste néanmoins confiante : "La justice brésilienne reconnaîtra l’innocence de mon client", a-t-elle déclaré à Globo Esporte. De leur côté, les avocats de Larissa Ferrari ont salué l’évolution du dossier, y voyant un signal fort en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes : "Peu importe la notoriété de l’accusé, les atteintes à la dignité ne doivent pas rester impunies." À 38 ans, Dimitri Payet avait quitté la France à l’été 2023 pour tenter une dernière aventure au Brésil, loin de sa femme et de ses enfants restés en métropole. Mais sur le plan sportif, l’expérience s’est révélée terne : seulement deux passes décisives en 17 matchs lors de la saison 2024-2025.

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