OnzeMondial
·19 June 2025
Justice : Payet mis en examen pour violences psychologiques, les circonstances sordides dévoilées

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·19 June 2025
Une affaire explosive, venue du Brésil, éclabousse Dimitri Payet, l’ex-star de l’Olympique de Marseille, désormais mis en examen. Son ancienne amante l'accuse, en plus de violences physiques et sexuelles, de violences psychologiques.
Depuis son départ de Marseille à l’été 2023, Dimitri Payet avait choisi l’exil doré du championnat brésilien, sous les couleurs du Vasco da Gama. Un choix de cœur autant que de carrière, selon ses mots. Mais en coulisses, la réalité aurait été bien plus sombre. À des milliers de kilomètres de la Méditerranée, une relation intime se serait nouée, puis très vite, selon la justice brésilienne, aurait basculé dans l’abus.
Le parquet de Rio de Janeiro vient de frapper un grand coup. D’après Globo Esporte, Payet est désormais mis en examen pour “violences psychologiques” sur son ancienne amante, Larissa Ferrari, une avocate de 28 ans. Cette dernière l'accuse également de violences physiques et sexuelles, dans une plainte initiale déposée fin mars, d’abord dans la région de Rio, puis dans l’État du Parana.
Le récit qu’elle livre aux enquêteurs est glaçant : jalousie extrême, “punitions” après des matchs, pression psychologique constante, jusqu’à des pratiques sexuelles humiliantes. « J’ai commencé à me sentir émotionnellement violée. Il me frappait, marchait sur mon visage… Pendant les rapports sexuels, il a commencé à me punir, à me frapper, à marcher sur mon visage, sur mon corps. J'avais peur de dire quoi que ce soit et je savais que, si je n'acceptais pas la punition, je pouvais le perdre. Il m'a même demandé de boire mon urine ou de lécher le sol... Alors oui, j'ai fini par l'accepter. »
Dans un premier temps, l’affaire avait été classée sans suite. Mais à la suite d’un appel déposé par la plaignante, le ministère public a requalifié les faits et relancé la procédure, estimant que les souffrances psychologiques subies par la jeune femme étaient aggravées par les attitudes “manipulatrices et humiliantes” du joueur.
Selon les documents judiciaires, si la relation comportait des rapports « consentis avec des actes d’audace et de violence », la dérive vers une emprise mentale et une “dépendance affective” est clairement établie par le parquet. L’accusation réclame des dommages et intérêts, ainsi que le remboursement des soins subis par Larissa Ferrari.
L’ancien Marseillais a été entendu par la police brésilienne en avril. Il a reconnu une relation extraconjugale, mais nie catégoriquement les accusations de violences. Son avocate, Me Sheila Lustoza, se dit « surprise par le réexamen de la demande de non-lieu », mais reste « confiance dans la justice ».
De leur côté, les avocats de Larissa Ferrari saluent une avancée majeure : « Cette mesure démontre que les autorités sont conscientes de la gravité des faits et sont disposées à garantir que les comportements portant atteinte à la dignité des femmes ne restent pas impunis, quel que soit le profil public de la personne mise en cause. »
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