Le Journal du Real
·20 June 2025
Entre déséquilibre et déficit de créativité, l’entrejeu du Real Madrid au cœur des critiques

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·20 June 2025
Oui, au Real Madrid la principale urgence résidait dans la consolidation de l’arrière-garde au vu de cette saison sous Ancelotti. D’où la signature express de Dean Huijsen et d’Alexander-Arnold. Mais la défense ne représente en réalité que la partie émergée de l’iceberg. Car, bien que composé d’individualités exceptionnelles, le cœur du jeu merengue est victime d’une maladie nommée homogénéité.
Un cruel manque de diversité dont Al-Hilal a parfaitement su tirer profit, comme le souligne AS. Où est le numéro 6, la plaque tournante de cette équipe ? Où est le distributeur de caviars en tout genre ? Où est le créateur, le chef d’orchestre des offensives Blancos ? Des questions laissées purement et simplement en suspens. Et si les discours peuvent essayer d’apporter des éléments de réponse superficiels, les chiffres, eux, ne mentent pas !
Pour leur entrée en lice dans la Coupe du monde des clubs, face au second du championnat saoudien, le grand Real Madrid est arrivé à la pause avec… 45% de possession. Une statistique qui finira par atteindre péniblement les 52% au coup de sifflet final, mais rien de plus.
Pire, il ne s’agit ici d’une stratégie de Xabi Alonso visant, par exemple, à piéger Al-Hilal en contre-attaques. Non, le Real Madrid a juste tout bonnement perdu la bataille du milieu de terrains. Et ce en partie à cause d’un entrejeu loin d’être complémentaire. Les membres du trio Valverde – Tchouaméni – Bellingham ont quasi les mêmes qualités et les mêmes défauts.
Jude Bellingham personnifie sûrement cette défaillance. Toujours d’après AS, pour 40 minutes de jeu supplémentaire, l’anglais a touché six ballons de moins qu’Arda Güler (50-56). Quand, sur ses 52 passes, Valverde n’en a effectué uniquement 18 dans le dernier tiers. Le diagnostic est clair, mais les solutions sont floues.
Zubimendi, Stiller, Mac Allister, Enzo Fernández… Tous ces joueurs, Xabi Alonso les veut, alors que sa direction estime qu’il ne s’agit que de superflu. En même temps, lorsque l’on estime que Camavinga ou encore Tchouaméni sont à l’heure actuelle les meilleurs à leurs postes. Forcément, l’on est moins enclin à lâcher un chèque important.
L’arrivée de Franco Mastantuonno va faire du bien, certes. Mais le Real Madrid de Xabi Alonso ne pourra se contenter de ce simple apport, au vu de ses ambitions.