OL : "L'effectif a perdu en qualité", Mata assume la réalité lyonnaise et croit au nouveau projet | OneFootball

Clinton Mata n’a pas sa langue dans sa poche. À l’aube de sa troisième saison à l’OL, le défenseur angolais, bientôt 33 ans, s’est longuement confié à L’Équipe sur les nombreux bouleversements vécus par le club lyonnais cet été.

L’été lyonnais a été tout sauf tranquille. Rétrogradé en Ligue 2 par la DNCG, sauvé in extremis par un appel auprès de la FFF, l’OL a aussi vu partir des cadres comme Alexandre Lacazette et Rayan Cherki. Un contexte mouvementé qui ne semble pas ébranler Clinton Mata. "J'étais vraiment tranquille, les gens m'envoyaient des messages : waouh, Ligue 2 ! Je ne répondais même pas", a-t-il raconté, serein, à L'Équipe. "Je ne suis pas Français et d'un point de vue extérieur, Lyon reste un grand club, une institution. En aucun cas, je savais que Lyon descendrait." Mais s’il garde foi dans le blason, Mata n’élude pas les manques actuels : "L'effectif a perdu en qualité", a-t-il reconnu, avant d’en tirer un motif d’espoir : "Mais on va pouvoir donner la chance à la formation. Ça fait combien d'années que Lyon n'a plus sorti de jeune ?"

Un rôle de pilier pour un vestiaire en reconstruction

Mata, qui a déjà joué les grands frères à Bruges ou Genk, se sent prêt à renouveler l’expérience : "S'ils sont là, c'est qu'ils ont des qualités. Maintenant, le plus important, c'est de les encadrer, les prendre sous notre aile et les faire grandir, avec Moussa (Niakhaté), Nema (Matic), Coco (Tolisso)..." Arrivé en 2023, Clinton Mata est désormais l’un des cadres de l’effectif. Polyvalent, expérimenté, il a disputé 73 matchs toutes compétitions confondues avec l’OL. Son influence ne se limite pas au terrain : il est l’un de ceux qui doivent porter le projet basé sur la jeunesse voulu par Michele Kang et Paulo Fonseca.

"Pourquoi j’ai prolongé ? Déjà pour le projet qu'ils ont installé, un projet dans lequel on va plus faire confiance aux jeunes, à la formation. Je suis un peu dans le même rôle qu'à Bruges ou Genk", a-t-il affirmé, confirmant sa prochaine prolongation de contrat. Il le sait, le football a changé, et la gestion des jeunes aussi. "Pour nôtre génération, des fois tu ne jouais pas, le coach ne te parlait pas, tu étais dans ton coin, c'était normal. Ce n'est pas possible aujourd'hui. De plus en plus, les joueurs ont besoin d'explications. Aujourd'hui, pour être coach, il faut être un psychologue", a-t-il observé, conscient des nouvelles exigences du métier. Il sera prêt à assister Fonseca, pour conseiller les jeunes sur le terrain comme en dehors.

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