Olympique-et-Lyonnais
·25. Juni 2025
OL : à Fontaines-sur-Saône, un hommage à l’image de Lacombe

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·25. Juni 2025
La cérémonie n’avait même pas encore commencé que les larmes commençaient déjà à couler sur les visages. Notamment sur celui de Grégory Coupet. Invité à s’attarder sur le rôle joué par Bernard Lacombe dans sa carrière, l’ancien gardien de l’OL n’a pu contenir son émotion, lâchant dans un sourire humide. "Je n’avais pas prévu ça, désolé." Personne ne lui en voudra d’avoir montré un peu d’humanité dans ce football de plus en plus aseptisé. L’humain, peut-être ce qui caractérisait le plus Bernard Lacombe.
De Lyon à Bordeaux en passant par les Bleus, tous vous raconteront une anecdote de "Nanard", distillant conseils ou anecdotes autour d’un bon verre de vin au restaurant ou d’un simple café dans son bureau à Tola Volage. Pour Jacques Santini, les souvenirs remontent même à encore plus loin, eux qui se sont "rencontrés quand on avait 16 ans. Bernard a toujours été d’un grand soutien. On est devenus des amis, puis des frères."
Bruno Genesio, Remi Garde et Alain Giresse (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)
Mercredi, ils étaient nombreux ces fameux frères d’armes, à avoir fait le déplacement jusqu’à Fontaine-sur-Saône. Marius Trésor, Dominique Rocheteau et bien d’autres pour sa période loin de l’OL. Bien que désormais amputé d’un membre, le « trio des lutins » de Gerland était là pour une dernière danse. Serge Chiesa et Fleury Di Nallo ont pris place au premier rang dans l’église Saint-Louis. Comme pour rappeler le passé glorieux de l’OL, mais aussi la longévité et la fidélité dont a fait preuve Bernard Lacombe envers son club formateur pendant un demi-siècle.
Ancien joueur, entraîneur et dirigeant, le gamin de Fontaine-Saint-Martin a traversé les époques. Ce n'est pas pour rien que des générations se sont mélangées pour cette cérémonie, que ce soit à l'intérieur de l'église ou dans la zone réservée aux simples passants et supporters venus rendre un dernier hommage. Léo, 26 ans, est venu accompagné de Jacques, son grand-père, quasiment le même âge que le défunt célébré. "Lacombe, je ne l'ai jamais vu jouer ni même entraîner, mais c'est un nom qui résonne dans la famille. Papy nous racontait souvent les périodes de Coupe de France avec Di Nallo et Chiesa."
Bernard Lacombe "était Lyon et Lyon était Lacombe", comme l'a encore une fois rappelé Bafétimbi Gomis avant la cérémonie. Un recueillement auquel a pris part Karim Benzema, son ancien poulain, bien que le Ballon d'Or ait avant tout cherché à se cacher de la foule. L'église affichait complète, mélangeant joueurs des années 70, des années 90-2000 (sans Juninho...) et même 2010 avec Clément Grenier et Maxime Gonalons comme garants de la dernière génération. Une unité autour d'un seul homme alors que l'OL traverse une vraie tourmente avec la relégation en Ligue 2. Première personne à avoir pris la parole, Jean-Michel Aulas n'a pas manqué de rendre hommage à "(s)on frère qui n'a jamais triché".
L'occasion pour l'ancien président de placer quelques tacles dont il a le secret, en pointant qu'un club "se devait d'être uni et que l'OL devait retrouver des garants". Présents à Fontaines-sur-Saône pour représenter l'OL, Michael Gerlinger et Matthieu Louis-Jean ont certainement dû apprécier... Si l'actualité lyonnaise n'a bien évidemment pu être laissée de côté dans cet après-midi, le temps d'une bonne heure, Bernard Lacombe a reçu l'hommage qu'il méritait, entouré des siens. Désormais, il peut voguer à ses occupations tout là-haut, "très certainement sur un terrain de foot", et jouer son rôle de "papa", "papy" d'une autre façon. Comme le dit l'adage, "un lion ne meurt jamais".