LOSC : Félix Correia, un « grand espoir » et un « déclic » à confirmer | OneFootball

Auteur d’une belle prestation lors du succès 3-0 du LOSC face à Venise, Félix Correia était présent aux côtés d’Olivier Létang pour revenir sur son arrivée dans le Nord.

« Un grand talent portugais », Olivier Létang est fan de Félix Correia

Après une saison réussie du côté de Gil Vicente, auteur de 10 buts et 5 passes décisives en 37 apparitions, Félix Correia a rejoint le LOSC jusqu’en 2029 contre une indemnité de transfert avoisinant les 7 millions d’euros. À 24 ans, l’ailier portugais compte bien passer un cap en s’imposant pour la première fois dans un effectif des cinq grands championnats. Mais ce transfert est loin d’être le fruit du hasard, puisque Olivier Létang et les recruteurs du LOSC avaient remarqué son potentiel depuis un certain temps. Un profil qui est là pour compléter et s’associer aux autres joueurs de l’équipe, selon le président des Dogues.

« On le suit depuis pas mal de temps, il nous semble qu’il a eu un déclic l’an passé avec des performances et des statistiques intéressantes. On a beaucoup parlé de ce qu’il voulait faire, comment il voulait évoluer et ce qu’il pouvait nous apporter. Ça a été finalement assez simple après de trouver un terrain d’entente. Malgré un certain nombre de possibilités et de propositions qu’il avait ailleurs, il a décidé de nous rejoindre. Félix a aussi des caractéristiques différentes des autres joueurs que nous avons sur les joueurs de côté. Lui et Matias (Fernandez-Pardo) sont plus des joueurs de profondeur. Félix ou Mathias qui peuvent aussi jouer devant. »

Un joueur qui « partage les valeurs » du LOSC

Formé à Manchester City avant de s’envoler pour la Juventus, Félix Correia a déjà connu l’exigence des grands cadors européens. Un point fondamental pour Olivier Létang dans sa formation : « Pour devenir un grand joueur, le talent compte pour 5%. Les 95% restants, ce sont le travail et l’investissement. C‘est très important qu’il ait pu voir un club comme la Juventus, où la culture du travail et où le club sont très forts. Celui qui ne va pas travailler de son côté est très mal regardé par le club. Il a connu toutes ces étapes-là et il a eu un déclic l’an dernier sur comment concrétiser ses qualités. »

Mais malheureusement pour le Portugais, tout ne s’est pas forcément bien déroulé au début de sa carrière, n’arrivant presque jamais à s’imposer dans ses équipes : « Quand on est attaquant, à la fin de la saison, on regarde le nombre de matchs joués, le nombre de buts marqués et le nombre de passes décisives. Je dis toujours qu’on apprend beaucoup plus des moments difficiles et des échecs. Quand tout va bien, finalement, on n’apprend pas beaucoup. Félix s’est levé, il a montré un talent, il est tombé, il s’est relevé, il a remarché, il est retombé », affirme le président du LOSC.

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Mais pour l’homme de 52 ans, c’est en partie grâce à tout ce qu’il a vécu qu’il a réussi à rebondir. Un état d’esprit qui lui a permis de signer dans le Nord, en parfaite harmonie avec les valeurs de l’équipe : « Tout ce qu’il a connu, c’est aussi quelque chose de très important parce que quand on réussit, ça donne une force supplémentaire. S’il est là aujourd’hui, c’est qu’on considère qu’il partage exactement les valeurs du club. »

Un parcours enrichissant pour Félix Correia

Si Félix Correia a déjà connu sept clubs, le jeune homme considère que cette instabilité a été formatrice : « Ça a été bon pour moi en tant qu’homme. Cette instabilité a été avant tout de l’apprentissage. Ce sont diverses expériences qui ont fait ce que je suis devenu aujourd’hui comme joueur de football. » Mais à 24 ans, il veut désormais trouver du calme et a hâte de débuter cette nouvelle histoire. « Le projet du LOSC m’a énormément plu car je cherche une certaine stabilité aujourd’hui après toutes les expériences que j’ai pu avoir. Pour moi, c’est une perpétuelle évolution et je pense que je suis arrivé à ma maturité pour pouvoir me stabiliser et évoluer dans un club sereinement. »

Son expérience l’année dernière au Portugal a été déterminante pour lui : « À Gil Vicente, on portait sur moi un regard d’exemple et de respect dans le sens où mon parcours parlait pour moi avec plusieurs grands clubs. J’ai dû évoluer aussi en tant que personne et en tant que joueur de football parce que j’étais référencé comme un exemple. Ça m’a donné beaucoup plus de responsabilités vis-à-vis de mes coéquipiers et du club. Ça a été un carrefour dans ma carrière. Il fallait que j’évolue encore pour chercher plus de responsabilités, de respect et de travail. Tout cela, je l’ai trouvé ici à Lille avec les conditions qu’on m’offre aujourd’hui », conclut-il.

Quentin PROVOST, avec Enzo PAILOT à Camphin-en-Pévèle

Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport