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·29. Dezember 2024
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·29. Dezember 2024
Encore et toujours invaincu malgré des rendez-vous ardus, le LOSC a surfé sur sa dynamique automnale pour l’étendre au début d’un hiver tout aussi prometteur. Décryptage d’un mois de décembre en forme de continuité.
Le temps a beau être presque tout rose du côté de Lille, quelques ténèbres ont ressurgi dans l’Hérault. Celles déjà vues face à Lyon et Nice qui avaient contraint le LOSC a concédé un match nul dans les derniers instants, et qui se sont encore répétées. Problème : c’était cette fois chez un adversaire théoriquement bien inférieur, et cela faisait davantage tache que face à des concurrents directs. Dans un match trop peu maîtrisé et un temps additionnel électrique, les Dogues ne repartaient qu’avec un petit point de la Mosson. Un résultat d’autant plus décevant qu’il reflétait assez bien le rapport de forces avec un MHSC limité mais plein d’intentions et plus dangereux dans le jeu que le LOSC, qui s’en remettait à deux penalties de Jonathan David (2-2).
Eric Roy et Bruno Genesio ont beau être amis, sans doute le premier n’avait-il pas prévu d’offrir ou presque les trois points au second. Si cela n’a pas été aussi simple, force est de se souvenir de la première période absolument indigeste des Brestois, sans doute la plus faible de la saison observée à Pierre-Mauroy (2-0) – avec Angers, peut-être. Mais si le SB29 avait courir le léger frisson d’un possible réveil au retour des vestiaires (2-1, 48′), l’insatiable Jonathan David écartait tout suspense (3-1, 69′) et assurait un succès aussi logique qu’autoritaire.
Le LOSC croyait repartir sur les mêmes bases face à Sturm Graz. Au-dessus de son adversaire pendant 47 minutes, devant au score très logiquement (2-0), les hommes de Bruno Genesio gâchaient tout en l’espace de trois minutes. D’abord juste avant la pause en concédant la réduction du score (2-1, 45+4′), puis juste après avec l’égalisation (2-2, 47′). Trop attentiste en pensant, peut-être, avoir fait le plus dur, les Dogues devaient remettre le bleu de chauffe face à une équipe autrichienne au bloc bas difficilement perméable. Le coup de baguette victorieux venait du coup de canon magique d’Hakon Haraldsson, à l’entrée de la surface (3-2, 81′), pour offrir trois points qui assuraient l’essentiel face à l’adversaire le plus faible du calendrier du LOSC, qui validait en parallèle le top 24.
Quoi de mieux qu’un rendez-vous cinq étoiles au Vélodrome de l’OM, un concurrent direct, pour clôturer l’année. Avec l’objectif de résister à une équipe de plus en plus sûre de ses forces, le LOSC faisait encore mieux qu’espéré : en prenant à la gorge les Marseillais avec un pression ultra-haut et une approche très ambitieuse, les Dogues participaient à offrir un match spectaculaire entre deux équipes aux idées aussi fortes que leurs moyens le permettaient. Paradoxalement, quand la supériorité lilloise semblait forte, la formation phocéenne ouvrait le score sur un modèle d’attaque rapide (1-0, 17′). Inversement, quand la rencontre prenait le chemin d’une victoire marseillaise, les Lillois égalisaient (1-1, 87′) sur une situation litigieuse (un bloc musclé dans la surface). De quoi ponctuer un match référence mais jonché de décisions arbitrales au moins discutables des deux cotés.
Après avoir tutoyé les étoiles de la Ligue 1 une semaine auparavant, le LOSC avait rendez-vous dans un tout autre écrin, moins prestigieux et presque tout autant passionné. À Rouen, Bruno Genesio et ses ouailles avaient un objectif : éviter à tout prix le piège d’un club de National affamé, porté par son public chaud, histoire de passer les fêtes avec des têtes toujours aussi confiantes. Mission réussie, sans forcément briller, mais en affichant tout de même sa supériorité assez mal reflétée par le score (0-1) après l’ouverture du score d’Ismaily (0-1, 22′). De retour sur les terrains en décembre, le Brésilien illustrait le vent de fraîcheur qui souffle dans le groupe lillois, lui permettant de maintenir cette cadence infernale. Le LOSC est invaincu depuis mi-septembre et 17 matches, record historique du club égalé. L’histoire pourrait s’écrire dès la première sortie de 2025.
Enzo PAILOT
Montpellier – Lille : 2-2 (David *2)
Lille – Brest : 3-1 (David *2, Haraldsson)
Lille – Sturm Graz : 3-2 (Sahraoui, Bakker, Haraldsson)
Marseille – Lille : 1-1 (Diakité)
Rouen – Lille : 0-1 (Ismaily)
Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport