Foot National
·31. Juli 2025
"Il ne faut pas aller en N2 pour faire de la figuration" : Rousset refuse le statut de faire-valoir

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·31. Juli 2025
Promu pour la première fois de son histoire en National 2, le FC Rousset Sainte-Victoire s’apprête à faire face à un monde totalement nouveau. Budget serré, effectif renouvelé, staff réorganisé : les défis sont nombreux, mais l’état d’esprit, lui, est intact.
Il n’y a pas si longtemps, le club végétait encore en Régional. Aujourd’hui, Rousset va découvrir le quatrième échelon national. Champion du groupe J de N3 avec 60 points, le club provençal a été sacré champion de France de la division en mai dernier. Depuis, l’heure est aux grands changements : nouveau logo, nouvel entraîneur (Aziz Barbachi, une figure du club), nouveaux joueurs et une marche de plus à gravir. Mais c’est surtout le discours de l'entraîneur adjoint Nordine Assami, à La Provence, qui résume le mieux l’état d’esprit du promu. “Honnêtement, c’est inespéré qu’un club comme le nôtre, compte tenu des structures, de l’environnement, du nombre d’habitants (5 000), du budget (600 000 euros dont 150 000 de masse salariale), atteigne ce niveau. On a un budget ridicule comparé à d’autres. On ne s’en rend même pas compte, mais c’est historique.”
Si l’ascension est déjà un exploit, l’objectif n’est pas de rester spectateur dans ce championnat exigeant. “Il ne faut pas aller en N2 pour faire de la figuration, sans se préparer. On sait qu’on sera le plus petit budget de la poule, mais en travaillant comme on le fait depuis quelques années, on arrive à attirer de sacrés bons joueurs”, déclare-t-il à 13 Heures Foot. Une performance rendue possible notamment grâce au travail du directeur sportif Hakim Lahouel, régulièrement salué par le staff : “Avec lui, on arrive toujours à anticiper nos besoins. C’est ce qui fait la différence.”
Avec dix recrues (dont Salhi, Chapelle, Goncalves Pereira, Suo ou Da Costa), le visage du vestiaire a changé, mais la dynamique est bonne dès les premiers jours : “Dès la reprise, j’ai senti un groupe uni et volontaire. L’investissement de chacun montre clairement qu’on partage les mêmes objectifs.” Et si le championnat s’annonce relevé, avec des clubs historiques comme Créteil, Nîmes ou Cannes , l’adjoint ne fuit pas la réalité : “Le niveau s’annonce exigeant, mais cela ne fait que renforcer notre motivation. Rien ne se gagne sans travail, discipline et solidarité.” Loin des gros moyens du groupe, Rousset continue de miser sur une connaissance fine des championnats amateurs pour recruter malin : “Je regarde beaucoup de championnats. Cela donne des idées. C’est pour ça qu’on a parfois des joueurs qui viennent de loin : d’autres clubs n’ont pas eu l’idée de les prendre.” La philosophie ne change pas, même à l’échelon supérieur : construire, anticiper, faire confiance aux bonnes personnes. Et s’appuyer sur un club à taille humaine : “Rousset ? C’est un club familial, en plein développement, sur la bonne voie".
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