ASSE - La passion des Verts de Sainté à Glasgow | OneFootball

David Sleight, supporter des Verts vivant à Glasgow en Écosse, a accepté de répondre à nos questions concernant son amour pour l’ASSE. Ce dernier était d'ailleurs présent lors du barrage aller face au Football Club de Metz au stade Geoffroy-Guichard.

Depuis quand supportez-vous l’ASSE ?

Je suis un supporter de l'ASSE depuis 1989. Je me souviens de la finale de 1976 et je m'intéresse au club depuis ce match. Mais j'ai rencontré un supporter de Saint-Étienne (Alberto Morales de Paris) à Liverpool, à Anfield, en 1989 et il m'a proposé de venir assister à un match de l’ASSE. Mon premier match était contre le PSG au Parc en décembre 1989. Les Verts ont perdu 2-0 contre une bonne équipe du PSG menée par Safet Susic. Mon premier match à Geoffroy-Guichard, c'était en août 1990. Les Verts se sont imposés 1-0 grâce à un but d'Etienne Mendy dans les derniers instants devant le Kop Nord.

D'où vient votre passion pour les Verts ?

Je me souviens avoir été très impressionné par les supporters de l'ASSE à Paris lors de ma première visite. Il y avait un mec qui s’appelait Clarence avec un tambour et il se tenait tout au bord de l'étage supérieur d'Auteuil et quelqu'un le tenait par sa ceinture alors qu'il se balançait d'avant en arrière ! Impensable aujourd’hui ! J'ai été également impressionné lors de ma première visite à Saint-Étienne. Il n’y avait qu'environ 10 000 personnes (c’était le mois d’août et les vacances !), mais tous des supporters inconditionnels ! Et les joueurs étaient très accessibles. Je me souviens avoir assisté au décrassage le lendemain du match sur le terrain derrière le Paret. Je me suis fait prendre en photo avec Philippe Tibeuf, Johnny Sivebaek et Rob Witschge. Pour un jeune homme de Glasgow, tout cela semblait très exotique !

Comment vivez-vous votre passion pour Sainté depuis Glasgow ?

C’est beaucoup plus facile aujourd’hui que dans les années 1990. À l'époque, j'avais un abonnement à France Football (qui arrivait généralement 4 à 5 jours après sa date de parution le mardi), à Onze et à Allez les Verts (un journal publié pour chaque match à domicile). J'écoutais les matchs sur France Inter (le signal en ondes longues était généralement correct même à Glasgow). Bernard Puyet était toujours là pour les matchs à Saint-Étienne. Il criait "But à Saint-Étienne" et je savais tout de suite au bruit si c'était une bonne nouvelle ou pas. J'achetais aussi parfois les K7 à Alex Mahinc et son équipe qui enregistraient chaque match. Alex Mahinc m’a présenté, je me souviens, à Bernard Puyet, Robert Herbin, André Laurent et Greg Coupet.

C'est tellement plus simple maintenant : je lis tous les jours L'Equipe et Le Progrès en ligne, il y a ASSE TV et les matchs de Ligue 1 sont souvent en direct à la télé au Royaume-Uni. Je suis très déçu que France Football soit désormais mensuel. C'était un hebdomadaire fantastique.

Existe-t-il une communauté de fans de Saint-Étienne à Glasgow ?

Malheureusement non, mais j'ai un abonnement pour le Celtic et je porte souvent un maillot ou une écharpe de Saint-Étienne aux matchs du Celtic. Parfois les gens demandent de quel club il s'agit et quand je leur explique, ils sourient et disent "Ah, Allez les Verts".

Et bien sûr, il y a le lien Lubo Moravcik ! Je me souviens qu'à son arrivée au Celtic, les supporters et les médias à Glasgow ont demandé : “Qui est ce vieux ?" J'ai dit : "Vous allez voir. C'est un talent exceptionnel." J’ai eu raison - il est le plus grand joueur du Celtic des 30 dernières années, derrière Henrik Larsson.

L’ASSE évoque-t-elle toujours quelque chose là-bas ?

Le nom de Saint-Étienne est toujours synonyme de football. Les gens à Glasgow de mon âge et plus se souviennent de l'invasion verte lors de la finale de 1976 à Hampden Park et de la malchance de Saint-Étienne. Le club reste bien connu même s'il a été dépassé ces dernières années par le PSG, l'OM et ... (désolé) l’OL.

Comment s’est déroulé votre périple pour aller voir le barrage aller ?

J'ai pris l'avion de Glasgow à Paris puis un train de Roissy à Lyon, et de Lyon à Saint-Étienne. C'était la même procédure en sens inverse sur le chemin du retour. Si tout est à l'heure, le voyage est assez facile et pas trop stressant.

Comment s’est passée votre rencontre avec Roland Romeyer ?

Pascal Pacaly (auteur de La Vie en Vert et avec qui je suis ami depuis que j'ai acheté un exemplaire de La Vie en Vert Tome 1) a expliqué à M. Romeyer que je me déplaçais à Saint-Étienne pour le match, et M. Romeyer tenait, semble-t-il, à me rencontrer. Mais je n'avais pas prévu qu'il passerait 30 minutes avec moi et me conduirait ensuite de l'Etrat à GG ! C'était un effort fantastique de sa part. Il aurait facilement pu dire qu'il était trop occupé ou qu'il ne disposait que de cinq minutes.

Comment avez-vous trouvé l’ambiance lors de cette rencontre ?

L'atmosphère était l'une des meilleures que j'ai connues. J'ai assisté à des centaines de matchs en Écosse (dont de nombreux Celtic - Rangers), en Angleterre et en Allemagne (surtout à Mönchengladbach où j’ai des amis et où il y a un public extraordinaire mais une équipe qui, parfois, nous laisse sur notre faim - comme à Sainté !), mais l'ambiance à Sainté pour le match contre Metz était l'une des meilleures. Peu de stades ont deux Kops !

À quelle fréquence venez-vous à Saint-Étienne ?

Je venais pour 6-7 matchs par saison, mais le match contre Metz était mon premier depuis avant le Covid (demi-finale de Coupe de France contre Rennes).

Comment avez-vous vécu le barrage retour et le retour en Ligue 1 ?

C'était difficile de regarder le match au Royaume-Uni. Il a été diffusé sur une chaîne obscure pour laquelle je n'ai pas d'abonnement. J'ai donc fait ce que je fais souvent : j'ai suivi le match sur France Bleu Saint-Étienne Loire. Depuis, je prends des médicaments pour l'hypertension !