Yoann Barbet : « Il y a une fan de Brentford qui me dit ‘bon courage pour la suite de ta carrière, signe où tu veux, mais pas aux Queens Park Rangers’. Moi, à cette époque, je lui dis que c’est impossible… » | OneFootball

« La saison se finit, et on fait le repas de fin d’année du club avec des remises de trophées, etc. Je me rappelle, il y a une fan de Brentford qui me dit ‘bon courage pour la suite de ta carrière, signe où tu veux, mais pas aux Queens Park Rangers’. Moi, à cette époque, je lui dis que c’est impossible, que c’était hors de question… En quatre ans, j’avais appris à détester ce club avec les derbys, donc c’était impossible. Je rends mon appart, je rentre en France, j’ai un kiné de Brentford qui m’appelle et qui me dit qu’un coach veut m’appeler, un coach qui va prendre un club en Championship. Je me demande quel club a besoin d’un coach. Je regarde, il y avait quatre ou cinq clubs, des clubs où je ne voulais pas forcément aller, et je vois Queens Park qui n’a plus de coach… Je me dis qu’à tous les coups, c’est le coach qui était à Brentford avant que je signe. En fait, Brentford faisait les playoffs, ils ne montent pas, et ils avaient déjà décidé de ne pas garder ce coach. Je suis en voiture avec ma femme, et je lui dis ‘tu vas voir, c’est tel coach qui va m’appeler, pour tel club’. Le coach m’appelle, c’est l’ancien coach de Brentford, il me dit que cela fait quatre ans qu’il me suit, qu’il adore mon profil, et que le lendemain il va signer à Queens Park Rangers, qu’il me veut en tant que numéro 1 dans sa défense… Je raccroche et je dis à ma femme que c’est impossible que j’aille là-bas, parce que je vais me faire ‘tuer’ par les supporters… Mais même moi je ne me voyais pas aller là-bas »

« Une semaine passe, deux, trois semaines… Le coach m’écrit tous les deux jours… Pour le reste, ça bougeait mais ce n’était pas forcément des clubs qui m’intéressaient. J’avais des clubs en Championship mais c’était dans le Nord de Londres, dans le froid, et j’avais vécu quatre ans à Londres, on y était trop bien… Tu as la qualité de vie et la qualité des clubs. J’avais un ou deux clubs en France, j’avais Clermont… Je réfléchis, et en fait je savais que ce coach jouait à fond au foot. Je réfléchis, et je lui dis que j’adorerais aller avec lui, mais venir à Queens Park c’est dur pour moi… On discute et à un moment il m’appelle et me demande si je veux qu’il vienne me voir pour discuter. J’étais à Bordeaux en vacances… J’appelle mon agent et je lui dis que le coach veut carrément se déplacer… Il me dit que depuis qu’il est agent, ça n’est jamais arrivé de voir un coach qui se déplace pour voir un joueur, donc il me dit de l’écouter. Il arrive le lendemain à midi, on va à l’hôtel, il m’explique son projet de jeu, et me dit qu’avec lui je vais jouer, peu importe ce qui arrive, que je vais être son numéro 1. Il s’en va, je rappelle mon agent, et je dis que c’est bon, on y va… Je le rappelle, et je lui dis que c’est bon, et je signe ».

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