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« Leon a travaillé très, très dur » : comment Goretzka est redevenu indispensable pour l’Allemagne

Absent de la sélection depuis novembre 2023, indésirable au Bayern Munich l’été dernier, Leon Goretzka est redevenu un élément qui compte pour la Mannschaft, opposée ce dimanche soir à l’Italie (en direct à 20 h 45 sur L’Équipe Live Foot) en quarts de finale retour de la Ligue des nations.

C’est l’histoire d’un incroyable come-back et rien n’oblige à croire Leon Goretzka sur parole lorsque le milieu de terrain allemand affirme regarder uniquement vers l’avenir, en faisant totalement fi du passé. En club comme en sélection, le joueur du Bayern Munich revient de trop loin pour imaginer qu’il n’a pas repensé à ces dernières semaines complètement folles après avoir inscrit le but de la victoire face à l’Italie (2-1), jeudi soir, en quarts de finale aller de la Ligue des nations.

De persona non grata, Goretzka est redevenu un élément incontournable, celui dont Vincent Kompany ne peut plus se passer au Bayern, au point qu’une prolongation de son contrat – qui court jusqu’en 2026 – soit redevenue envisageable. Après avoir été sacrifié par Julian Nagelsmann lors du dernier Euro au nom de l’esprit d’équipe, qui aurait cru que ses performances le ramèneraient également au premier plan avec la NationalMannschaft ?

Il avait repoussé l’hypothèse d’un départ du Bayern à l’été dernier

Sa dernière sélection remontait au 21 novembre 2023, lors d’une défaite face à l’Autriche (0-2), et il semblait plutôt incarner le passé. La bascule s’est opérée fin novembre lorsque les pépins d’Aleks Pavlovic et de Paulinha ont chamboulé son paysage, au Bayern, avec un temps de jeu en hausse. Une statistique illustre son rôle moteur depuis : il n’a manqué qu’un seul des huit derniers matches de Ligue des champions, contre le Slovan Bratislava, et c’est parce qu’il était suspendu. : « Je suis heureux pour l’équipe de l’histoire de Leon, a souligné Kompany. C’est l’histoire d’un groupe, d’une équipe. Il y a toujours un, deux ou trois joueurs qui, à un moment donné, ont l’impression que les choses vont mal. Et puis, bien sûr, on n’est pas heureux en tant que joueur. Leon a travaillé très, très dur à ce moment-là. »

L’été dernier, le Bayern l’avait poussé vers la sortie mais l’hypothèse d’un départ avait été repoussée par le principal intéressé. « Pas envisageable », avait-il fait savoir en citant une phrase de l’ancien manager du Bayern Uli Hoeness pour expliquer sa pensée. « Elle parlait de la façon dont chacun au Bayern Munich, qu’il soit jardinier ou joueur, doit se demander s’il peut aider le club, avait expliqué Goretzka à Bild. Je pense avoir répondu oui à cette question cet été. J’essaie de le faire semaine après semaine. Je considère que c’est ma mission. »

« Il a trouvé un bon équilibre entre une menace offensive et un bon positionnement dans la construction du jeu »

Depuis son retour en grâce, Goretzka nourrissait l’espoir que ses performances infléchissent également la position de Nagelsmann.

« Le point crucial pour chaque joueur est notre évaluation sportive : mérite-t-il d’être là ou non ?

a expliqué son sélectionneur.

Il a traversé une période très difficile au Bayern, tout comme avec nous en équipe nationale. Il s’en est sorti avec brio. Il joue un rôle clé. Il a trouvé un bon équilibre entre une menace offensive et un bon positionnement dans la construction du jeu. En résumé, son idée correspond parfaitement à notre vision du jeu. »

« C’est une belle histoire »

, a savouré Goretzka, jeudi soir, dans les travées de San Siro. À 30 ans, il a fait en sorte qu’il lui en reste encore quelques pages à écrire.